pourridié
Maladie cryptogamique touchant de nombreuses espèces ligneuses, comme la vigne, les arbres fruitiers, les arbres et arbustes d'ornement et forestiers, due à divers champignons présents dans le sol (en particulier Armillariella mellea et Rosellinia necatrix).
Les champignons responsables des pourridiés envahissent les racines des plantes à la faveur de blessures. Les attaques sont particulièrement à redouter dans les sols lourds humides à sous-sol imperméable, car le système racinaire se trouve alors dans des conditions asphyxiantes. On assiste alors à un dépérissement de la plante, allant jusqu'à la mort. En soulevant l'écorce au niveau du collet, on remarque la présence de filaments blanchâtres et compacts entre le bois et l'écorce (mycélium du champignon). Au pied des sujets atteints, si l'agent pathogène est A. mellea, on note de nombreux champignons à chapeau couleur de miel.
La lutte contre les pourridiés est très difficile. En cas de dépérissement, il faut arracher le sujet malade, brûler les débris des racines, désinfecter le sol et, si possible, attendre deux ou trois ans avant de replanter.
Raynal
pourriture
Altération des tissus végétaux, due à différents agents pathogènes (champignons, bactéries, etc.).
Les pourritures se rencontrent sur tous les organes, aériens et souterrains, des plantes. Selon l'agent responsable, elles s'extériorisent différemment, ce qui permet, dans de nombreux cas, d'identifier la maladie. Selon les cas, la pourriture peut être sèche, humide ou molle. Lorsqu'il s'agit d'une pourriture d'origine cryptogamique, les tissus malades sont envahis par le champignon, qui, bien souvent, ne tarde pas à fructifier.
Parmi les pourritures les plus fréquemment rencontrées chez les plantes cultivées, on peut citer les pourritures des fruits, les pourritures à Monilia (monilioses), et la pourriture grise, due à un Botrytis.
Raynal
poussin
1. Nom donné au jeune oiseau de l'espèce poule durant les premières semaines de sa vie postnatale. 2. Par extension, au jeune de plusieurs espèces granivores.
Les qualités recherchées chez un poussin de 1 jour sont la vitalité, l'intégrité, la fermeture de la paroi abdominale au niveau de l'ombilic et un poids suffisant.
Sourdioux
pouvoir adsorbant
Propriété que possède le complexe adsorbant de retenir à sa surface les ions provenant de la solution du sol.
L'intensité de la fixation des cations dépend de leur valence et de leur état d'hydratation : les cations bivalents (Ca2+, Mg2+) sont davantage retenus que les cations monovalents (K+, Na+, NH4+) ; les ions faiblement hydratés sont mieux fixés que les ions fortement hydratés. Le complexe adsorbant ne retient en revanche que peu d'anions.
On mesure le pouvoir adsorbant des sols à l'aide de plusieurs indices. La capacité d'échange cationique (CEC) est la quantité maximale de cations retenus sur le complexe adsorbant ; ces cations échangeables sont Ca2+, Mg2+, K+, Na+, H2+ et Al3+ ; leur somme est notée T. La somme des bases échangeables (S) est la quantité des 4 premiers cations échangeables (S = Ca2+ + Mg2+ + K+ + Na+). Enfin, le taux de saturation (V) est le rapport de ces 2 valeurs, exprimé en pourcentage : V = S/T100. Il faut noter que le calcium est largement plus présent dans les sols que les autres cations, même en sol acide ; ceci explique que le taux de saturation soit de l'ordre de 80 à 90 % dans les sols très riches en calcaire actif. À l'inverse, les sols acides (formés par exemple sur roche gréseuse ou granitique) ont un taux de saturation (et donc un pouvoir adsorbant) plus faible, souvent inférieur à 20 %. Entre ces 2 extrêmes, les sols cultivés, lorsqu'ils sont correctement amendés, ont un taux de saturation compris entre 40 et 70 %.
Roger-Estrade
power shift
Terme anglais qualifiant une boîte de vitesses semi-automatique permettant le passage des vitesses en charge (sous couple) sans action sur l'embrayage principal.
Aubineau
prairie
1. Géographie. Formation végétale herbeuse dense où dominent les poacées.
2. Agriculture. Surface dont les peuplements végétaux sont composés principalement de poacées et légumineuses fourragères, utilisées pour l'alimentation des polygastriques.
En France, les surfaces en herbe représentent de loin la part la plus importante de la surface agricole utilisée (SAU) : en 1995, elles en occupaient près de 45 %, soit plus de 13 millions d'hectares. Selon la durée d'établissement et la composition de la flore, on distingue trois types de prairies :
les surfaces toujours en herbe (STH), constituées principalement de prairies permanentes, c'est-à-dire de prairies « naturelles » non semées ou de prairies semées depuis plus de 10 ans. Dans les statistiques agricoles, les prairies semées de 6 à 10 ans d'âge sont souvent incluses dans cette catégorie, ainsi que les landes, parcours, alpages et estives ;
les prairies artificielles, qui sont des prairies de 0 à 5 ans ensemencées exclusivement en légumineuses fourragères (luzerne, sainfoin, trèfles), en culture pure ou en mélange ;
les prairies temporaires, qui sont des prairies de 0 à 5 ans ensemencées en poacées fourragères (ray-grass, fétuque, dactyle), en culture pure, en mélange de poacées ou en mélange avec des légumineuses.
Cette place encore considérable des prairies dans l'utilisation du territoire ne doit pas masquer leur déclin progressif depuis 25 ans. Ce déclin s'est amorcé après plus de deux décennies d'expansion (de 1950 jusqu'au milieu des années 1970), liée au développement de l'élevage dans les régions montagneuses et dans l'ouest du pays (prairies semées). La régression observée depuis le milieu des années 1970 touche l'ensemble des types de prairies. Elle s'explique par un double mouvement de recul de l'élevage dans certaines régions et d'intensification dans d'autres, où le maïs-fourrage occupe une place très importante dans l'alimentation des troupeaux. La réforme de la politique agricole commune en 1992 n'a eu que peu d'influence sur l'évolution des surfaces en herbe. Pourtant, l'instauration d'un plafonnement de chargement pour bénéficier des primes et la création de primes complémentaires (en particulier la « prime à l'herbe ») lorsque les chargements sont bas avaient pour objectifs d'encourager des élevages plus extensifs et un recours plus important à l'herbe. Mais, pour maintenir la rentabilité d'un troupeau en diminuant la part du maïs-fourrage au profit de l'herbe, il faut parfois conduire cette dernière de manière plus intensive. Les mesures agri-environnementales, nationales ou européennes, devraient amener une modification de la conduite des prairies. On pense par exemple aux modifications des pratiques de pâturage ovin dans les régions méridionales dans le but de contribuer aux opérations de défense des forêts contre les incendies (DFCI), ou aux contraintes liées à l'entretien des prairies dans les régions à intérêt faunistique.