Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

planteuse

Machine permettant de mettre en terre des tubercules, des bulbes ou des oignons.

Les planteuses de tubercules comportent, sur un bâti semi-porté, une ou plusieurs trémies, des organes de distribution et des organes d'enterrage. Les plus simples (1 ou 2 rangs) sont à alimentation manuelle : un ouvrier, assis sur la machine, met une à une les pommes de terre dans une goulotte aboutissant aux organes d'enterrage. Les plus complexes (4 à 6 rangs) sont semi-automatiques (un ouvrier est chargé de corriger les manques) ou complètement automatiques : les tubercules sont pris dans la trémie par une chaîne à godets (plants non prégermés) ou tombent doucement (plants prégermés, plus fragiles) sur une bande transporteuse avançant par saccades pour alimenter un système de courroies alignant les plants avant la goulotte.

Les organes d'enterrage sont constitués principalement d'un soc creux en forme d'étrave, pour ouvrir le sillon dans lequel tomberont les tubercules, et de deux versoirs ou deux disques obliques pour refermer le sillon.

Les planteuses de bulbes et d'oignons, nécessitant une bonne orientation du germe dans le sol, sont soit des machines à alimentation manuelle, soit des machines plus complexes alignant au préalable les éléments avant la mise en terre.

Les planteuses-repiqueuses, dites aussi repiqueuses, de plants (choux, salades, poireaux) sont des machines d'assistance à la mise en terre : les plants à racines nues sont saisis par un ouvrier porté par la machine et introduits, dans le bon sens, dans un distributeur rotatif à disques convergents ou dans un distributeur à pinces tantôt ouvertes, tantôt fermées. Il existe aussi quelques machines distribuant automatiquement des plants fixés au préalable sur un support souple enroulé sur une bobine.

Les plants conditionnés en mottes ou en pots peuvent être plantés par des machines automatiques sur lesquelles l'action des serveurs se réduit à mettre en place les plateaux alvéolés contenant ces mottes ou ces pots.

Aubineau

plantoir

Outil de jardinier constitué d'une pointe métallique tronconique fixée sur un manche en bois parfois recourbé, servant à creuser les trous qui recevront les jeunes plants ou les bulbes.

Aubineau

plantule

Jeune plante issue de la germination de la graine.

La plantule est constituée de :
la radicule, qui se développera pour former l'ensemble de l'appareil radiculaire (racines) de la plante adulte ;
l'hypocotyle, premier entre-nœud de la tige entre le collet (limite tige / racine) et les cotylédons ;
l'épicotyle, partie de la tige située au-dessus des cotylédons, qui sera à l'origine de l'ensemble des tiges ;
le ou les cotylédons.

La plantule utilise pour sa croissance les réserves de l'albumen ou des cotylédons, jusqu'à ce que ses racines et son feuillage soient suffisamment développés pour assurer sa nutrition de façon autonome. On cesse alors de parler de plantule pour parler de plante.

Henry

plasmolyse

Diminution de volume d'une cellule vivante plongée dans une solution hypertonique, due à une perte de l'eau qu'elle contenait.

Chez une cellule végétale en plasmolyse, la membrane plasmique (plaquée contre la paroi rigide de la cellule lorsque celle-ci est en état de turgescence) se décolle de la paroi. Lorsque la plasmolyse est totale, elle ne semble plus être accolée à la paroi que par quelques points. La plasmolyse est la cause de la fanaison des plantes.

Chaillou

plaste

Organite caractéristique des cellules des végétaux.

On distingue plusieurs types de plastes dans les cellules adultes différenciées, mais qui peuvent, dans une certaine mesure, passer d'un type à l'autre. Les chloroplastes, de couleur verte, contiennent de la chlorophylle et assurent la photosynthèse. Ils sont présents dans tous les tissus verts, qui leur doivent leur couleur. Ils peuvent évoluer en amyloplastes ou en chromoplastes (par ex. au cours du rougissement des fruits). Les amyloplastes accumulent de l'amidon (tissus de réserve des graines, des tubercules). Les chromoplastes renferment des pigments caroténoïdes ; ils sont présents dans divers organes auxquels ils confèrent leur couleur : pétales de certaines fleurs (capucine, par ex.), tissus de beaucoup de fruits (tomate), racines de carotte Les leucoplastes sont des plastes peu différenciés, sans pigments, présents dans les tissus non verts : racines, tubercules, rhizomes, pulpe de fruits non colorés, épidermes ; ils peuvent éventuellement évoluer en amyloplastes, chloroplastes (tubercules de pomme de terre à la lumière) ou chromoplastes.

Les plastes renferment de l'ADN et sont hérités, via les gamètes (cellules reproductrices), des plantes parentes. Ils se multiplient dans les cellules embryonnaires, se divisent et se répartissent dans les cellules filles au cours des divisions cellulaires. Les plastes des cellules adultes se différencient à partir des proplastes des cellules des méristèmes.

Henry

plasticité

Aptitude d'un corps à se déformer sans se rompre et à conserver ses déformations après la suppression de la contrainte qui les a provoquées.

L'argile confère à la terre sa plasticité. Quand l'humidité est élevée, les sols argileux deviennent plastiques ; des pâtons de terre peuvent être moulés. Quand l'humidité s'accroît encore, ces sols se transforment en boue liquide.

On distingue donc 3 états de la terre : solide, plastique et semi-liquide. Le passage de l'état solide à l'état plastique correspond à une teneur en eau H1, appelée indice inférieur de plasticité. Le passage de l'état plastique à l'état semi-liquide correspond à une teneur en eau H2, appelée limite de liquidité. On appelle indice de plasticité la différence H1 - H2. L'indice de plasticité est d'autant plus grand que la terre est plus argileuse.

Roger-Estrade

plasticulture

Ensemble des modes de conduite des cultures pour lesquelles on utilise une protection (du sol ou de la culture elle-même) en matière plastique.

Apparue dans les années 60, la plasticulture s'est rapidement développée dans de nombreuses productions agricoles en grande culture (maïs) ou plus spécialisées (maraîchage, horticulture). En effet, l'utilisation du plastique permet d'intensifier la production de plein champ à un coût d'investissement très inférieur à celui des équipements en verre (chassis, serres).