porosité (suite)
En pédologie, la porosité est en relation avec la fraction du sol occupée par l'air et par l'eau. Elle se mesure par le rapport entre les vides du sol et le volume total de celui-ci.
La porosité résulte de la forme et de l'arrangement des constituants primaires (sables, graviers) et secondaires du sol (mottes) ainsi que des vides dus à l'action de la faune (galeries des vers de terre) et de la flore (tracés des racines). Lorsqu'un sol est saturé d'eau, l'ensemble de ses vides remplis d'eau représente la porosité totale. Lorsque le sol cesse de s'égoutter, l'ensemble des vides remplis d'air représente la macroporosité, qui dépend surtout de la structure du sol. Les vides les plus fins, ou capillaires, retiennent encore l'eau : leur volume représente la microporosité, ou porosité capillaire, qui dépend de la texture et de la richesse du sol en humus (l'humus est très hydrophile).
La porosité totale est en relation directe avec la densité :
porosité totale = (1 - densité apparente du sol / densité réelle du sol) ´ 100.
Elle varie de 30 % dans les terres sablo-limoneuses à 60 % dans les terres très humifères à texture très équilibrée ; elle atteint 80 % dans les tourbes.
L'interprétation de la valeur de la porosité totale d'un sol ne suffit pas à connaître le comportement de celui-ci vis-à-vis de l'air et de l'eau : un horizon peut avoir une bonne porosité, mais être situé sur ou sous un horizon très imperméable ; un sol formé de mottes compactes séparées par de larges fissures, donc de mauvaise structure, peut avoir la même porosité qu'un sol à structure favorable (grumeleuse, par exemple). De plus, la porosité varie avec le temps.
Calvet