céleri à côtes (suite)
Culture.
Le céleri à côtes présente les mêmes exigences que le céleri-rave. La vernalisation de la plante, qui se traduit par une montée à graine prématurée et par l'apparition de fibres dans les organes tubérisés, est fréquente. Elle est provoquée par l'arrêt de croissance de la plante, liée soit à l'exposition aux basses températures (10 oC), soit au traumatisme dû à la transplantation en pépinière ou au champ, soit encore à un déficit de l'alimentation en eau. Le céleri à côtes est également très sensible à la carence en bore, qui provoque une craquelure du pétiole et son brunissement, ainsi qu'à la carence en calcium (maladie du cœur noir).
Le céleri à côtes est cultivé pour le marché de frais ou la transformation. Dans le premier cas, il peut être fait recours à l'abri, chauffé ou non, pour une production de contre-saison. Cependant, cette technologie de culture tend à disparaître sous la pression de l'importation hivernale de céleri de plein champ en provenance d'Espagne.
Après un long élevage en pépinière en serre ou sous tunnel, les plants présentés en mottes pressées où à racines nues sont mis en culture à une densité variant de 120 000 à 180 000 plants/ha, soit une distance de 25-30 cm entre les rangs et de 20 cm sur le rang. La fertilisation minérale (pulvérisation foliaire de magnésium, calcium et bore) et l'irrigation (2 apports/semaine de 20 mm) doivent être particulièrement soignées.
Maladies et ravageurs.
Les ravageurs et les maladies les plus graves du céleri sont la mouche du céleri, la mouche de la carotte, les pucerons - responsables de la transmission de nombreux virus -, les nématodes, la septoriose, les bactérioses du feuillage (dues aux bactéries Pseudomonas apii, P. syringae, P. cichorii et Erwinia carotovora), la pourriture du collet et les viroses (dues au virus de la mosaïque du concombre, au virus de la mosaïque du céleri et au virus de la mosaïque de la luzerne).
Récolte.
La récolte du céleri à côtes est manuelle, parfois assistée mécaniquement. Les feuilles sont écimées à 22 cm pour la transformation et l'élaboration des « cœurs » et des « garnitures », ou à 28 cm pour le marché de frais. Les rendements se situent entre 50 et 65 t/ha.
Production.
Le marché européen est dominé par l'Espagne et l'Italie, qui exportent respectivement 40 000 et 15 000 t. La production française de céleris à côtes s'élève à 37 000 t sur 950 ha ; elle est principalement concentrée en Bretagne et dans les Pyrénées-Orientales. L'industrie de la transformation en absorbe 10 000 t.
Péron