stabilité structurale (suite)
Les principaux agents de dégradation sont l'eau et certains instruments de travail du sol utilisés dans de mauvaises conditions.
L'impact des gouttes d'eau sur la terre humide entraîne la projection de fines particules de terre. La structure de surface se désagrège, et les éléments fins s'entassent dans les petites dépressions du sol ; en séchant, ils forment une croûte (phénomène de battance). Par ailleurs, l'eau détruit les agrégats, car elle disperse les colloïdes (les agrégats se défont ; la structure cesse d'être fragmentaire et devient compacte). De plus, si l'humectation est rapide, l'eau comprime l'air dans les pores des agrégats et fait éclater ceux-ci.
Le tassement du sol en période humide, provoqué par l'utilisation à contretemps de certains instruments de culture, écrase les agrégats qui, en séchant, créeront des zones de structure compacte (semelles). Le choc des instruments à rotation rapide provoque dans les sols secs l'éclatement des mottes, qui se reprendront en masse quand le sol deviendra humide.
Pour stabiliser la structure, on peut agir préventivement. Ainsi, pour éviter la battance, on peut protéger la surface du sol par un paillis ou un film plastique, implanter un engrais vert à l'automne, ou procéder à un labour dressé de fin d'hiver peu de temps avant les semis. Si l'on veut éliminer les excès d'eau, il est conseillé de drainer. On peut aussi pratiquer des actions curatives : épandage d'amendements calcaires, qui favorisent la floculation du complexe argilo-humique ; enrichissement du sol en humus par le compostage de surface ou l'implantation de prairie, etc.
Calvet