sulfate de cuivre (suite)
Les propriétés fongicides du sulfate de cuivre ont été mises en évidence en 1882 par deux professeurs de la faculté de Bordeaux, A. Millardet, botaniste et U. Gayon, chimiste. Leurs travaux donneront naissance en 1885 à la bouillie bordelaise, premier fongicide de renommée mondiale à base de sulfate de cuivre et de chaux. Pendant longtemps, le sulfate de cuivre a été pratiquement le seul produit antiparasitaire utilisé dans les vignobles pour la lutte contre le mildiou, en association avec la chaux. Les solutions cupriques empêchent en effet la germination des spores du champignon responsable de cette maladie (Plasmopara viticola) et la pénétration de ses filaments mycéliens dans la feuille. Elles n'ont en revanche aucun effet curatif une fois le champignon installé.
Le sulfate de cuivre, et de façon générale tous les sels de cuivre, sont actifs sur de nombreux autres champignons microscopiques, et s'avèrent même capables de bloquer la multiplication des bactéries (propriétés bactériostatiques).
Le cuivre présente cependant d'importants inconvénients, notamment une action parfois dépressive sur les plantes et une toxicité à l'égard de certains végétaux ; il est pourtant encore largement utilisé dans de multiples spécialités commerciales.
Raynal