amélioration génétique (suite)
Programme d'amélioration génétique.
Tout programme d'amélioration génétique comprend 4 étapes.
La 1reétape est le choix des objectifs de sélection. Les premiers résultats d'un effort de sélection ne pouvant s'observer qu'au niveau des descendants, on doit définir les objectifs de sélection à moyen ou long terme, selon l'intervalle de génération de l'espèce sélectionnée, tout en prenant en compte les contraintes du présent. Les objectifs ne doivent pas être trop nombreux pour éviter la dispersion, l'effort devant porter sur les caractères les plus importants du point de vue économique. Il faut aussi que ces objectifs soient, autant que possible, compatibles entre eux. Il faut enfin que les caractères sélectionnés soient mesurables dans des conditions telles que les contrôles puissent porter sur de grands effectifs d'animaux.
La 2eétape correspond au contrôle des performances. Ce contrôle se fait naturellement, pour pouvoir être exploité au plan génétique, sur des animaux identifiés et à filiation connue. Les performances collectées sont corrigées de l'influence des facteurs non génétiques : effet année, effet troupeau...
La 3eétape se rapporte à l'évaluation de la valeur génétique des candidats à la sélection : cette évaluation se fait grâce à des procédures statistiques et informatiques à partir de toutes les informations collectées sur chaque animal candidat et l'ensemble de ses apparentés ; la procédure aujourd'hui la plus utilisée est dénommée BLUP. L'évaluation correspondante se traduit sous la forme d'un indice, lequel exprime la valeur du candidat à la sélection par rapport à la moyenne de la population à laquelle il appartient. Il n'y a donc plus alors qu'à sélectionner les meilleurs sujets au vu des informations ainsi obtenues.
Enfin, la 4eétape vise l'utilisation des reproducteurs sélectionnés, dans un double objectif : assurer la diffusion maximale du progrès génétique dont sont porteurs ces animaux (diffusion du progrès génétique), et assurer le recyclage à chaque génération du progrès génétique déjà acquis en utilisant, dans le cadre d'accouplements raisonnés, les meilleurs géniteurs pour procréer les candidats à la sélection de la génération suivante (création du progrès génétique).
Sur le plan de l'élevage, l'utilisation des reproducteurs peut se faire soit en race pure à l'intérieur d'une même race, soit en croisement entre des sujets appartenant à deux races différentes, soit enfin en hybridation entre des sujets appartenant à des espèces différentes. Si jusqu'à une période récente l'élevage en race pure et, dans de nombreux cas, l'utilisation de ces races pures en croisement (croisement industriel) ont été pratiquement les seuls modes d'utilisation des reproducteurs utilisés, la production d'animaux croisés dans le cadre de programmes intégrés de sélection et de production de tels animaux a aujourd'hui pris une place essentielle dans certaines productions (aviculture, production porcine).
La mise en œuvre d'un programme d'amélioration génétique exige aussi tout un environnement, qu'il s'agisse des organismes chargés de conduire les diverses actions (identification, établissement des filiations, contrôle des performances, définition des objectifs de sélection, évaluation et qualification des reproducteurs, diffusion des reproducteurs sélectionnés, promotion des races...), de la réglementation qu'il est nécessaire de mettre en place dès lors que l'on travaille avec un grand nombre d'opérateurs ou des mesures d'accompagnement qu'il est indispensable de prendre (organisation des marchés...).
BOUGLER
2. Biol. végétale. Ensemble des méthodes et des techniques permettant de créer de nouveaux cultivars supérieurs aux variétés préexistantes pour différents caractères : rendement, qualité, résistance aux maladies et aux prédateurs, adaptation au climat et au sol.
Chez le blé tendre, par exemple, plus de 20 variétés nouvelles sont inscrites chaque année au catalogue officiel présentant la liste des variétés pour lesquelles la commercialisation des semences est autorisée. Les variétés nouvelles sont inscrites si elles apportent un progrès par rapport aux variétés préexistantes (seulement pour les céréales et le colza).
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