Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
V

le Vampire de ces dames

Love at First Bite

Comédie fantastique de Stan Dragoti, avec George Hamilton, Susan Saint-James, Richard Benjamin, Dick Shawn, Arte Johnson.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Chassé de son pays natal par les communistes, le comte Dracula émigre aux États-Unis et tente par tous les moyens de vampiriser la cover-girl dont il est amoureux.

le Vampire de Düsseldorf

Drame de Robert Hossein, avec Robert Hossein, Marie-France Pisier.

Pays : France, Espagne et Italie
Date de sortie : 1965
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
En 1930, la République de Weimar est au bord de la faillite et le nazisme monte. À Düsseldorf, un maniaque tue des femmes en série ; il s'agit d'un ouvrier bien ordinaire et convenable.

les Vampires

I vampiri

Film d'épouvante de Riccardo Freda, avec Gianna Maria Canale, Antoine Balpétré, Paul Muller.

Pays : Italie
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25

Résumé
Les terrifiantes expériences d'un Frankenstein moderne.

les Vampires

Serial de Louis Feuillade, avec Musidora (Irma Vep), Édouard Mathé (Philippe Guérande), Delphine Renot (sa mère), Louise Lagrange (Jane, sa fiancée), Jeanne-Marie Laurent (la mère de Jane), Jean Aymé (le grand vampire), Marcel Levesque (Mazamette), Fernand Hermann (Moreno), Stacia Napierkowska (la danseuse), Renée Carl (l'Andalouse), Bout-de-Zan.

Scénario : Louis Feuillade, Georges Meiers
Photographie : plusieurs opérateurs, dont G. Guérin
Décor : Robert-Jules Garnier
Production : Gaumont
Pays : France
Dates de sortie : 1915-1916
Durée : Dix épisodes de 40 min chacun environ

 
1) la Tête coupée

 
2) la Bague qui tue

 
3) le Cryptogramme rouge

 
4) le Spectre

 
5) l'Évasion du mort

 
6) les Yeux qui fascinent

 
7) Satanas

 
8) le Maître de la foudre

 
9) l'Homme des poisons

 
10) les Noces sanglantes


Malgré le titre, il ne s'agit pas d'une histoire fantastique et le mot de vampire, dont l'anagramme donne le nom de leur égérie, n'est qu'une appellation que se sont donnée de redoutables malfaiteurs en lutte contre la société. Avec beaucoup de péripéties et de récits annexes, l'histoire peut se résumer à l'enquête menée par le journaliste Philippe Guérande pour démasquer la bande, responsable d'innombrables forfaits et toujours impunie malgré les efforts de la police.

Commentaire

Un film-feuilleton
Alors directeur chez Gaumont, Feuillade mit en chantier les Vampires pour contrer la sortie chez Pathé des Mystères de New York. Ici, plus encore que dans Fantômas dont le scénario reposait sur les ouvrages d'Allain et Souvestre, Feuillade laisse libre cours à son imagination. Et comme il est pressé, il finit par improviser au fur et à mesure du tournage et le texte destiné au film paraît chaque jour dans le Matin, en même temps que les épisodes sont distribués dans les salles à raison d'un par semaine. C'est toute la technique du feuilleton, qui, après la presse, fait étape au cinéma avant de nourrir la future télévision. On est donc en plein divertissement populaire, et la critique dans son ensemble manifesta sa désapprobation et même son dédain, y compris Louis Delluc ; mais, sans parler du succès public, les surréalistes, eux, s'enthousiasmèrent pour le brio, le merveilleux et la poésie d'une œuvre qui faisait fi de tous les schémas savants. Il faut noter cependant l'étonnant décalage, pour ne pas dire plus, entre ce monde abstrait à force de ne mettre en scène que des intrigues de fiction pure opposant des personnages totalement stéréotypés, et la réalité de la guerre où le pays était alors plongé.Paradoxalement, les Vampires ressemble pourtant à un grand documentaire. Quand on le voit aujourd'hui, ce qui frappe, en effet, c'est la minutie du décor, des costumes, la présence des extérieurs ; et comme la mise en scène est d'une sobriété très contrôlée, avec peu d'effets, toute latitude nous est laissée pour apprécier ce portrait direct de la réalité quotidienne de l'environnement en 1915-1916. Un peu comme les peintres de la Renaissance nous renseignent mieux sur la vie de leur temps que sur les scènes bibliques qu'ils étaient censés peindre…Et puis, il y a Musidora, cette « Dixième Muse » dont parlait Aragon, moulée dans un maillot de soie noire dont l'effet est renforcé par une cagoule identique. Elle est la première vamp et c'est normal, puisque le mot vient de vampire… Par la grâce de ce personnage d'aventurière fatale dont nul n'oubliera l'image, elle est devenue un mythe et justifie ainsi, in fine, la connotation fantastique du titre.

Vampyr (l'Étrange Aventure de David Gray)

Film fantastique de Carl Theodor Dreyer, avec Julian West [baron de Gunzburg] (David Gray), Maurice Schutz (le châtelain), Sybille Schmitz (Léone), Rena Mandel (Gisèle), Jean Hieronimko (le médecin), Henriette Gérard (Marguerite Chopin, la vampire).

Scénario : Carl Theodor Dreyer, Christian Jul, d'après deux nouvelles de Sheridan Le Fanu Carmilla et In the Glass Darkly
Photographie : Rudolph Maté, Louis Née
Décor : Hermann Warm, Hans Bittmann, Cesare Silvagni
Musique : Wolfgang Zeller
Pays : France et Allemagne
Date de sortie : 1932
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 23

Résumé
David Gray rentre à son auberge où un vieil homme lui confie un paquet à n'ouvrir qu'en cas de décès. La vie déjà somnambulique de Gray bascule alors. Il va dans un château étrange, noyé dans la brume, où la fille du châtelain, Léone, semble possédée. Le livre contenu dans le paquet révèle qu'en fait elle est vampirisée par une certaine Marguerite Chopin avec la complicité du médecin qui la soigne.

Commentaire
Dreyer, qui admirait le Nosferatu de Murnau, voulait en reprendre les principes formels et notamment le style d'éclairage où l'opposition des blancs et des noirs était une métaphore visuelle de la lutte du bien et du mal. À la suite d'une erreur technique, la pellicule fut voilée et tout apparaissait dans un univers indistinct et blanchâtre. Il décida d'utiliser cette erreur pour en faire le principe émotionnel du film.

le Vandale

Come and Get It

Drame de Howard Hawks et William Wyler, avec Edward Arnold (Barney Glasgow), Frances Farmer (Lotta Norge/Lotta Bostrom), Joel McCrea (Richard Glasgow), Walter Brennan (Swan Bostrom).

Scénario : Jules Furthman, Jane Murfin, Robert Wyler, d'après le roman d'Edna Ferber
Photographie : Gregg Toland
Décor : Richard Day
Musique : Alfred Newman
Montage : Edward Curtis
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1936
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 45

Résumé
En 1884, l'ambitieux Barney Glasgow, associé à Swan Bostrom dans une entreprise forestière, séduit une jeune femme qu'il abandonne pour faire un riche mariage dans l'Est. Trente ans plus tard, il revient avec son fils et retrouve la fille de la femme qu'il avait aimée. Elle est le portrait de sa mère. Son fils en tombe amoureux et devient son rival sentimental.

Commentaire
Le film, dominé par la puissante création d'Edward Arnold, donne à voir de façon saisissante la vie des pionniers, notamment dans les éblouissantes scènes montrant l'abattage des arbres et leur transport fluvial à travers l'hiver canadien.