la Vie de Louis Pasteur
Biographie de William Dieterle, avec Paul Muni, Josephine Hutchinson, Anita Louise, Donald Woods, Fritz Leiber, Henry O'Neill, Porter Hall, Akim Tamiroff.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1936
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25
Résumé
Une évocation très respectueuse de la vie du grand savant, interprétée magistralement par celui qui fut l'ignoble Scarface.
la Vie d'Émile Zola
Biographie de William Dieterle, avec Paul Muni (Zola), Gale Sondergaard (Lucie Dreyfus), Joseph Schildkraut (Alfred Dreyfus), Gloria Holden (Alexandrine Zola).
Scénario : Norman Reilly Raine, Heinz Herald, Geza Herczeg
Photographie : Tony Gaudio
Décor : Anton Grot
Musique : Max Steiner
Montage : Warren Low
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 56
Prix : Oscar du meilleur film (1937)
Résumé
Particulièrement sensible au sort des opprimés, Émile Zola, alors au faîte de sa gloire, n'hésite pourtant pas à remettre celle-ci en jeu lorsqu'éclate l'affaire Dreyfus en 1897. Solidaire de ce dernier, il prend violemment à partie le haut état-major français et son nationalisme exacerbé dans son célèbre « J'accuse ! ».
Commentaire
C'est le franc succès de la Vie de Louis Pasteur et l'appui enthousiaste de son interprète Paul Muni qui incitèrent la Warner à produire le film de Dieterle (les mêmes feront à nouveau équipe pour Juarezen 1939). Au mépris du Code Hays et des tensions internationales, le film, au-delà du portrait de Zola, constitue un vibrant réquisitoire contre l'antisémitisme, avec la rigueur historique et esthétique qui caractérise Dieterle, justifiant ainsi le compliment de Brecht selon lequel chacun de ses films était un acte de courage.
la Vie de O'Haru femme galante
Drame de Kenji Mizoguchi, d'après le roman d'Ihara Saikaku Kôshoku ichidai onna, avec Kinuyo Tanaka (O'Haru), Ichiro Sugai (son père), Masao Schimizu (Kikuoji), Toshiro Mifune (Katsunosuke).
Scénario : Yoshikata Yoda
Photographie : Yoshimi Hirano
Décor : Hiroshi Mizutani
Musique : Ichiro Saito
Montage : Toshio Goto
Production : Shintoho (Tokyo)
Pays : Japon
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 23 (version intégrale), 1 h 58 (version française)
Prix : Lion d'argent, Venise (1952)
Résumé
La première séquence dans la pénombre nous révèle une femme vieillie prématurément, vue le plus souvent de dos. Puis vient un long retour en arrière, vingt ans auparavant, qui retrace les étapes de sa dégradation. Fille d'une famille aristocratique, elle a vécu une histoire d'amour avec un jeune homme d'une classe inférieure. Après l'exécution de son amant, elle sera mariée à un riche marchand qui la répudiera après qu'elle lui aura donné un héritier. Puis elle sera vendue comme prostituée par son père avant d'entrer au couvent.
Commentaire
Un classicisme serein
La Vie de O'Haru est une œuvre clé dans la carrière de Kenji Mizoguchi et le film qu'il chérissait le plus. Après huit films réalisés pendant l'occupation américaine (qui s'achève en 1950) et qui le laissent insatisfait, il marque le début d'une longue suite de chefs-d'œuvre et de sa reconnaissance internationale. Déclarant qu'aucun artiste n'atteint la grandeur avant l'âge de cinquante ans (il en a cinquante-trois au moment du tournage de O'Haru), il s'arrête de boire et s'attaque à l'adaptation d'un roman picaresque classique de la littérature japonaise du XVIIe siècle, la Vie d'une amie de la volupté (Kôshoku ichidai onna) d'Ihara Saikaku. Dans les quelques années qui précèdent sa mort en 1956, il signe d'autres chefs-d'œuvre dont l'Intendant Sanshō (Sanshō dayū, 1954) et les Contes de la lune vague (Ugetsu Monogatari, 1953) adapté lui aussi de deux contes publiés au XVIIIe siècle par Ueda Akinari.
L'ampleur du récit (143 minutes dans la version intégrale japonaise) fait de O'Haru une œuvre foisonnante et néanmoins épurée, où le cinéaste nous introduit dans toutes les strates de la société japonaise médiévale tout en dégageant avec clarté la destinée intellectuelle de son héroïne. Mizoguchi se confirme dans O'Haru comme le peintre de la femme dont il chante avec lyrisme les souffrances et les humiliations au sein d'une société patriarcale. Le nombre réduit des plans (197 au total) se double d'une virtuosité de la caméra qui, en longs mouvements sinueux, suit l'odyssée douloureuse de O'Haru.
Les plans d'ensemble que privilégie le cinéaste maintiennent une distance à l'égard de l'action, répriment toute émotion facile et ne rendent que plus forte la catharsis finale. Selon Saikaku, O'Haru est détruite de l'intérieur par son goût immodéré du sexe. Mizoguchi abandonne le ton ironique de l'original et montre davantage les contraintes extérieures, adoptant le ton élégiaque, le classicisme serein qui sera désormais sa marque et qui contraste avec ses recherches formelles plus radicales et la critique politique plus acerbe de certaines de ses œuvres antérieures.
Le film fut un désastre commercial, mais attira de nouveau les faveurs de la critique japonaise à son égard, ce qui lui permit de signer un contrat avec la compagnie Daiei et de réaliser huit films en toute liberté dans les quatre dernières années de sa vie.
la Vie de plaisir
Comédie dramatique d'Albert Valentin, avec Albert Préjean, Claude Génia, Aimé Clariond, Jean Servais, Yolande Laffon, Maurice Escande.
Pays : France
Date de sortie : 1944
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25
Résumé
Pour épouser une jeune aristocrate, le directeur d'un grand cabaret doit vendre son établissement et se trouve vite confronté à l'hypocrisie de sa belle-famille.
la Vie de Thomas Edison
Biographie de Clarence Brown, avec Spencer Tracy, Rita Johnson, Lynne Overman, Charles Coburn, Gene Lockhart, Henry Travers.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1940
Durée : 1 h 47
Résumé
La lutte contre la pauvreté, durant des années, de celui qui deviendra célèbre en inventant l'ampoule électrique et le phonographe.
Voir aussi la Jeunesse d'Edison.
la Vie devant soi
Comédie dramatique de Moshe Mizrahi, d'après le roman d'Émile Ajar, avec Simone Signoret, Samy Ben Youb, Claude Dauphin.
Pays : France
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1977)
Résumé
La vieille Madame Rosa garde des enfants. Momo, treize ans, est son préféré. Madame Rosa craque de partout, au milieu d'un petit monde attentif et pittoresque de voisins. Simone Signoret est superbe dans le personnage.