De l'autre côté de minuit
Drame de Charles Jarrott, d'après le roman de Sidney Sheldon, avec Marie-France Pisier, John Beck, Susan Sarandon, Raf Vallone.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 2 h 35
Résumé
Une Française séduite avant la guerre par un Américain, puis abandonnée, s'élève dans la société avec une obsession : retrouver le séducteur volage.
De la veine à revendre
Comédie dramatique d'Andrzej Munk, avec Bogumił Kobieła (Jan Piszczyk), Maria Ciesielska, Barbara Kwiathokwska.
Scénario : Jerzy Stawiński
Photographie : Jerzy Lipman, Krzysztof Winiewicz
Décor : Jan Grandys
Musique : Jan Krentz
Pays : Pologne
Date de sortie : 1960
Durée : 2 h
Prix : Mention d'honneur, Edimbourg (1960)
Film non distribué en France
Résumé
Dans la Pologne des colonels, Piszczyk additionne les bourdes. La poudre à éternuer d'un copain brise son avancement chez les scouts. Son nez lui vaut les brutalités des manifestants antisémites. À la suite d'une fanfaronnade, il est fait prisonnier de guerre et il mystifie tout le monde. Plus tard, sa bêtise fait merveille dans la bureaucratie stalinienne.
Commentaire
Cette « comédie triste » ou ce « drame gai », comme disait Munk, est prétexte à une féroce critique du récent passé polonais. Les situations burlesques défilent au rythme endiablé des meilleurs comiques du muet. Si le jeu de Bogumil Kobiela évoque celui de Harry Langdon, l'humour corrosif du film n'appartient qu'à Munk.
De la vie des estivants
Chronique de Nikolaï Goubenko, avec Regimantas Adomaïtis (Alexei), Janna Bolotova (Nadejda), Georgui Bourkov (Vladislas), Rolan Bykov (Victor), Anatoli Solonitsyne (Tolia), Lydia Fedosseïeva (Oxana).
Scénario : Nikolaï Goubenko, d'après le roman d'Ivan Bounine Un coup de soleil
Photographie : Aleksandre Kniajinski
Décor : Aleksandre Tolkatchev
Musique : Isaak Charc [Schwarz]
Montage : P. Skatchkavoï
Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 1 h 23
Résumé
En ce début d'automne, une petite station thermale de Crimée s'engourdit doucement autour de ses derniers pensionnaires. Si l'animateur maison, Victor, est aimable (c'est son métier), Alexei le chirurgien et Nadejda la mathématicienne se sont mis à l'écart du groupe. Cela va les rapprocher : ils confrontent leurs vies, leurs expériences. Est-ce l'inventaire avant un nouveau départ ensemble ?
Commentaire
Le monde des adultes est celui des désenchantements, même si une faible lueur d'espoir se manifeste en fin de film…
De la vie des marionnettes
Drame d'Ingmar Bergman, avec Robert Atzorn, Christine Buchegger, Martin Benrath.
Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Résumé
Un homme qui se préparait à tuer son épouse découvre qu'elle ne lui a pas été infidèle. Il tue alors une prostituée.
Delicatessen
Comédie macabre de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, avec Dominique Pinon, Marie-Laure Doumiac, Jean-Claude Dreyfus, Rufus.
Pays : France
Date de sortie : 1991
Technique : couleurs
Durée : 1 h 37
Résumé
Fantastique social et fantastique tout court. Dans une banlieue sinistre, un immeuble isolé. Dans cet immeuble, une poignée de locataires survivent grâce à la présence d'un boucher qui débite de la chair humaine. Cet humour macabre est fondé sur la répétition, l'exagération et le délire. Son succès, surtout auprès des jeunes, s'est révélé immédiat.
De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites
Drame de Paul Newman, d'après la pièce de Paul Zindel, avec Joanne Woodward, Nell Potts, Roberta Wallach.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
Une veuve névrosée se débat avec les problèmes matériels, son amertume et ses deux filles. Newman, qui fait tourner son épouse et sa fille, approfondit ses thèmes habituels : conflits familiaux et laissés-pour-compte.
le Délinquant involontaire
Comédie de Don McGuire, avec Jerry Lewis, Martha Hyer, Robert Ivers.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40
Résumé
Un concierge loufoque est pris pour un délinquant par un policier qui veut le ramener dans le droit chemin. Jerry Lewis dans son premier film sans Dean Martin.
Délivrance
Drame de John Boorman, avec Jon Voight (Ed Gentry), Burt Reynolds (Lewis Medlock), Ned Beatty (Bobby), Ronny Cox (Drew Ballinger).
Scénario : James Dickey, d'après son roman
Photographie : Vilmos Zsigmond
Musique : Eric Weissberg, Steve Mandel
Montage : Tom Priesley
Production : J. Boorman (Warner Bros)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 49
Résumé
Quatre citadins américains, appartenant à la classe moyenne, décident de descendre en canoë une rivière vouée à disparaître par suite de la construction d'un barrage. L'excursion se déroule dans une région montagneuse, peuplée de forestiers vivant à l'écart de la civilisation. Très vite, la promenade s'avère plus difficile que prévu : tourbillons et rapides rendent le cours de la rivière très dangereux, les canoës font plusieurs fois naufrage et les habitants de la berge qui paraissaient pacifiques se révèlent si agressifs que les quatre compagnons sont contraints pour se défendre et se tirer d'une situation avilissante d'en arriver au meurtre. La balade se transforme en cauchemar ; il ne s'agit plus d'un plaisir, mais d'une opération de survie contre la nature et contre ses habitants. Après avoir perdu l'un de ses membres, l'équipe parvient péniblement à rejoindre son point de départ, épuisée mais surtout ébranlée moralement par cette terrible expérience.
Commentaire
Grammaire de la terreur
Le film est saisissant par sa réalisation technique : trucages permettant de montrer les flots de la rivière écumants emportant à toute vitesse les deux canoës, prises de vues magistrales de la falaise abrupte cachant la forêt mystérieuse et surplombant les bouillonnements de l'eau. Le contraste entre la fragilité des esquifs et la violence des flots maintient le spectateur constamment en haleine. À tout instant se produit un incident qui met en jeu la vie des participants. Mais au danger physique encouru se surajoute le danger plus terrifiant venant des montagnards. Leur bestialité donne lieu à un des grands moments du film, une scène d'agression presque insoutenable que beaucoup de spectateurs ressentiront avec un certain malaise. Le film constitue une démythification de l'idéologie écologique des années 1970 : la nature n'est pas bonne et idyllique, elle est cruelle, violente et inhospitalière ; les hommes qui y vivent ne sont pas de doux pacifistes, mais de véritables brutes et les « civilisés » sont contraints de revenir eux-mêmes à des comportements violents pour défendre leur vie. Il en résulte un ébranlement moral, car les protagonistes sont bien obligés de reconnaître que la civilisation, les lois, ont du bon. Mais le souvenir de cette plongée dans le monde naturel, le remords du crime commis et la découverte de la bestialité humaine les marqueront à jamais.