Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
E

El Dorado

El Dorado

Western de Howard Hawks, avec John Wayne, Robert Mitchum, James Caan.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 2 h 06

Résumé
Un cow-boy et un jeune homme viennent en aide à un shérif alcoolique contre une bande dirigée par un gros propriétaire. Variation sur le thème de Rio Bravo, avec un excellent Robert Mitchum.

Électre

Elektra

Drame de Michel Cacoyannis, avec Irène Papas (Électre), Aleka Catseli (Clytemnestre), Yannis Fertis (Oreste).

Scénario : Michel Cacoyannis, d'après la tragédie d'Euripide
Photographie : Walter Lassaly
Décor : Spyro Vassiliou
Musique : Mikis Theodorakis
Montage : M. Cacoyannis
Pays : Grèce
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé

L'histoire d'Électre est une des plus connues qui soit : elle a inspiré les tragiques grecs, Euripide puis Sophocle, et bien des dramaturges modernes. L'intrigue est simple : fille d'Agamemnon et de Clytemnestre, sœur d'Oreste, Électre a assisté impuissante au meurtre de son père, de retour de Troie. Elle pousse son frère à le venger en tuant sa mère et l'amant de celle-ci.

Commentaire

Cacoyannis s'est voulu, à plusieurs reprises, le cinéaste de la tragédie grecque. Il a tenté de recréer, loin de l'académisme théâtral et des enluminures du péplum, l'atmosphère, les mœurs, les coutumes, le ton, le langage de personnages devenus des mythes. Cette entreprise de démythification n'était possible que par une parfaite adéquation du cinéaste, de ses interprètes et du lieu. Avec Irène Papas et, surtout, un enracinement grec incomparable, Cacoyannis parvient à faire passer un souffle de vie dans une légende aux aspects figés.

l'Élégie de Naniwa
ou l'Élégie d'Osaka

Naniwa Ereji

Drame de Kenji Mizoguchi, avec Isuzu Yamada (Ayako), Seichi Takegawa (Junzo), Chijoko Okura (Sachiko), Shinpachiro Asaka (Hiroshi), Benkei Shinganoya (Sonosuke Asai).

Scénario : Kenji Mizoguchi, Yoshikata Yoda, d'après le roman de Saburo Okada Miko
Photographie : Minoru Miki
Musique : Koichi Takagi
Pays : Japon
Date de sortie : 1936
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 06

Résumé
Pour venir en aide à sa famille, une jeune standardiste d'Osaka accepte de céder à son patron. L'homme qu'elle aime la rejette et son patron l'abandonne aussi. Revenue dans sa famille, elle y est mal accueillie et se résigne alors à la prostitution.

Commentaire
L'Élégie de Naniwa a toutes les apparences du mélodrame, mais c'est un film fort. Il marque le début de la fructueuse collaboration entre Mizoguchi et Yoda et ouvre une période de grande maîtrise dans la carrière du cinéaste. Malgré la censure des militaires, il n'a en fait rien abandonné des préoccupations sociales déjà apparues dans son œuvre et, comme si souvent jusque dans ses films « historiques », il met en pleine lumière les aspects les plus durs de la condition féminine au Japon. La critique des mœurs est rendue encore plus vive par le réalisme des descriptions du quotidien.

Element of Crime

The Element of Crime
ou Forbrydelsens element

Film policier fantastique de Lars von Trier, avec Michael Elphick, Me Me Lei, Esmond Knight, Jerold Wells.

Pays : Danemark
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 44

Résumé
Un inspecteur de police soigné par un psychothérapeute est chargé d'une enquête sur une série de meurtres. Pour les élucider, il essaie de s'identifier à leur auteur.

Éléna et les hommes

Comédie de Jean Renoir, avec Ingrid Bergman, Jean Marais, Mel Ferrer, Jean Richard, Magali Noël, Juliette Gréco, Dora Doll.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1956
Technique : couleurs
Durée : 1 h 38

Résumé
À la fin du XIXe siècle, une princesse polonaise n'a qu'une passion : intervenir en faveur des hommes qui l'intéressent.

Eleni

Eleni

Drame de Peter Yates, d'après le roman de Nicholas Gage, avec Kate Nelligan, John Malkovich, Oliver Cotton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 58

Résumé
Un journaliste grec travaillant à New York revient dans son pays pour venger la mort de sa mère, tuée par les communistes durant la guerre civile.

Elephant

Elephant

Drame de Gus Van Sant, avec Alex Frost, Eric Deulen, John Robinson, Elias MacConnell, Jordan Taylor, Carrie Finklea, Nicole George.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 2003
Technique : couleurs
Durée : 1 h 21
Prix : Palme d'Or et prix de la Mise en scène à Cannes, (2003)

Résumé
Genèse du drame qui plongea dans l'horreur l'université américaine de Columbine et mit en émoi le monde entier. L'utilisation d'une construction narrative décalée consistant à appréhender la même scène du point de vue de plusieurs lycéens nous entraîne, à travers de longs plans séquences, dans les prémisses de cette tragédie. Ce parcours, pétri d'une angoisse sous-jacente, scrute avec élégance et sobriété les relations qui s'instaurent entre les élèves. Un drame se prépare, le cauchemar n'est pas loin, personne n'en a vraiment conscience mais l'issue est pourtant inéluctable. En filmant leur quotidien, l'auteur se refuse à donner une explication et limite son propos à montrer des faits, pour tenter de comprendre par quel cheminement de telles horreurs ont pu survenir. Un film dérangeant par la mise en abyme d'une terrible et triste réalité, mais aussi bouleversant par l'incompréhension qui subsiste. Dès lors, le spectateur peut méditer et tenter d'échafauder des réflexions sur le devenir de notre société.

Commentaire
Le choix du titre est un clin d'œil au film homonyme, réalisé pour la BBC en 1989 par le réalisateur Alan Clarke, dont le sujet était centré sur les relations houleuses entre catholiques et protestants irlandais.

Elephant Boy

Elephant Boy

Film d'aventures de Robert Joseph Flaherty et Zoltán Korda, d'après le roman de Rudyard Kipling, avec Sabu, Walter Hudd, Allan Jeayes, W.E. Holloway.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 31

Résumé
En Inde, l'amitié d'un jeune garçon et d'un éléphant mise au service du gouvernement britannique. Quasi documentaire avec Flaherty, le film devient banalement « exotique » sous Korda.

Elephant Man

Elephant Man

Drame de David Lynch, avec John Hurt (John Merrick), Anthony Hopkins (Frederick Treves), sir Arthur John Gielgud (Carr Gomm), Anne Bancroft (Madge Kendal), Freddie Jones (Bytes).

Scénario : Christopher De Vore, Eric Bergen, David Lynch, d'après les livres de sir Frederick Treves The Elephant Man and Other Reminiscences, et d'Ashley Montaigu The Elephant Man, a Study in Human Dignity
Photographie : Freddie Francis
Décor : Stuart Craig, Bob Cartwright
Musique : John Morris
Montage : Anne V. Coates
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1980
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 05
Prix : Grand Prix, Avoriaz (1981)

Résumé

Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre dans une baraque foraine un jeune homme, John Merrick, hideusement déformé par une étrange maladie, la neurofibromatose, exhibé comme « homme-éléphant ». Il le prend au London Hospital pour l'examiner et s'aperçoit que le « monstre » cache une sensibilité et une intelligence surprenantes. Tout le monde s'intéresse à lui, mais pas toujours d'une façon désintéressée…

Commentaire

Auteur de l'extraordinaire Eraserhead, David Lynch a été engagé par Mel Brooks pour réaliser Elephant Man, dont le climat victorien est proche du fantastique : la photographie en noir et blanc de Freddie Francis est superbe, et les effets sonores renforcent l'étrangeté de l'ensemble. Mélodrame à l'état pur, inspiré d'une histoire véridique, c'est un film original, parfois bouleversant, qui jette un regard sans concession sur l'Angleterre victorienne. Ce fut paradoxalement la révélation, dans le rôle de John Merrick, du comédien John Hurt, méconnaissable sous le maquillage hallucinant créé par Christopher Tucker.