Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
A

les Amants terribles

Comédie dramatique de Danièle Dubroux, avec Stanko Molnar, Jean-Noël Picq, Danièle Dubroux.

Pays : France
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Des amants, des couples, des liaisons, à Rome, à la fin de l'été…

les Amants terribles
ou Vies privées

Private Lives

Comédie dramatique de Sidney Franklin, d'après la pièce de Noel Coward, avec Norma Shearer, Robert Montgomery, Reginald Denny, Una Merkel, Jean Hersholt.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1931
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 22

Résumé
Deux ex-époux, aujourd'hui remariés chacun de leur côté, se retrouvent par hasard dans un hôtel. Ils ne résistent pas au plaisir de s'affronter et de s'aimer à nouveau.

Autre version réalisée par :

 
Marc Allégret, avec Gaby Morlay, André Luguet, Marie Glory, Henri Guisol.
Pays : France
Date de sortie : 1936
Durée : 1 h 26

les Amants traqués

Kiss the Blood Off My Hands

Drame psychologique de Norman Foster, avec Joan Fontaine, Burt Lancaster, Robert Newton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 19

Résumé
Engrenage meurtrier pour un homme marqué par la guerre. Une femme le convainc de s'en remettre à la justice.

Amarcord

Amarcord

Chronique de Federico Fellini, avec Bruno Zanin (Titta), Pupella Maggio (sa mère), Armando Brancia (son père), Stefano Proietti (Oliva, son frère), Peppino Ianigro (le grand-père), Nandino Orfei (il Patacca, oncle de Titta), Ciccio Ingrassia (l'oncle fou), Magali Noël (la Gradisca), Luigi Rossi (l'avocat), Maria Antonella Beluzzi (la buraliste), Josiane Tanzilli (la Volpina), Carla Mora (la bonne).

Scénario : Federico Fellini, Tonino Guerra
Photographie : Giuseppe Rotunno
Décor : Danilo Donati
Musique : Nino Rota
Montage : Ruggero Mastroianni
Production : Franco Cristaldi
Pays : Italie
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 2 h 07
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1974)

Résumé
D'un printemps l'autre, la chronique des jours heureux d'une petite ville de l'Adriatique dans l'Italie paresseuse d'avant-guerre, vue à travers la famille de Titta, collégien adepte des sentiers buissonniers.

Commentaire

Une aura d'élégante nostalgie.
Le titre (« je me souviens », en dialecte romagnol) indique presque trop clairement l'intention autobiographique. Titta, c'est bien sûr Fellini, enfant espiègle et sensible des environs de Rimini ; l'appropriation des lieux et de l'époque semble complète, et cet ancrage de ce qu'il faut cependant appeler la fiction n'est pas pour rien dans le (grand) plaisir du spectateur. Les « tranches de vie » présentées par l'auteur sont trop belles pour n'être pas vraies, mais plus que la beauté ou la réalité, c'est le pouvoir d'évocation qui importe ici. La démarche n'est rien moins que proustienne car Fellini ne cherche pas un point nodal libérant le souvenir, mais bien plutôt une dilatation permanente que les effluves de la musique de Nino Rota portent à une sorte de constante maturation, comme en témoignent les multiples arrangements d'un même air (Stormy Weather) qui enveloppe tout le film d'une aura d'élégante nostalgie. Si le pittoresque ne fait pas le bonheur, il contribue du moins à l'élaboration de l'évidence fellinienne : les tableaux sont vraiment inoubliables.

   Fellini avoue volontiers les tares que nous lui connaissons. Sa concupiscence trouve ici son origine avec les seins de la buraliste, les frasques de la Gradisca, les fesses des cyclistes – véritables « sous-venirs » – et les promesses carnassières de la Volpina. Mais le désir fait à la fois de l'histoire et de la géographie : le Satyricon cachait mal ses connotations, tandis que Roma offrait un éventail trop parfait des possibles citadins dans la séquence des deux bordels ; ici, l'ancrage fonctionne à plein – si l'on peut dire. D'un côté, l'appel de la chair envahit le film, d'autre part, cette omniprésence n'est telle qu'au travers d'yeux adolescents formés à l'école d'un cinéma tout puissant – d'où la beauté de la scène du jeune homme seul avec la Gradisca dans la salle obscure. Déjà pointe la thèse unique de l'œuvre de Fellini qui conforte notre soupçon initial sur l'« autobiographie » : ces images ne sont pas la réalité, puisque la réalité, c'est le cinéma.

   Le film traite également un sujet qui a pour nom fascisme. Le génie du cinéaste multiplie les points de vue : du « grotesque flamboyant » de la grande parade à l'interrogatoire subi par le père de Titta, les traits saillants d'une époque sont croqués sans rompre – bien au contraire – avec le confort de l'évocation. La tendresse réelle de Fellini pour ses personnages repose sur un fait très simple : il sait leur transmettre son propre étonnement devant le monde. Ainsi de la famille au premier rang de la salle de cinéma ou de toute la ville réunie pour voir le Rex, magique paquebot illuminé voguant sur une mer d'autant plus vraie que « fabriquée » pour les besoins du film. Amarcord : le cinéma tel quel.

l'Amateur

Decline and Fall of a Birdwatcher

Comédie de John Krish, d'après le roman d'Evelyn Waugh Grandeur et Décadence, avec Robin Philipps, Geneviève Page.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 53

Résumé
Paul est professeur dans une école peu recommandable et la mère d'un de ses élèves l'entraîne dans des situations scabreuses.

l'Amateur
ou le Profane

Amator

Comédie dramatique de Krzysztof Kieśłowski, avec Jerzy Stuhr (Filip), Malgorzata Zabkowska (Irka), Ewa Pokas (Anna), Stefan Czyzewski.

Scénario : Krzysztof Kieśłowski
Photographie : Jacek Petricki
Musique : Krzysztof Knittel
Pays : Pologne
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Filip, employé d'une entreprise d'une petite ville polonaise, s'achète une caméra 8 mm pour filmer le bébé que sa femme va avoir. Intéressé, son directeur lui commande un reportage sur la commémoration des 25 ans de l'entreprise. Le film va à un festival d'amateurs. Filip, encouragé, fait d'autres films.

Commentaire
Ce film complexe et paradoxal montre comment un pauvre type se trouve propulsé dans un milieu plus ouvert sur le monde et en même temps plus superficiel que le sien. Cela aiguise sa sensibilité et structure son intelligence, mais ces changements dans sa vie lui font perdre aussi une certaine innocence ainsi qu'un relatif bonheur.