Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
A

Androclès et le lion

Androcles and the Lion

Comédie de Chester Erskine, d'après la pièce de George Bernard Shaw, avec Jean Simmons, Alan Young, Victor Mature.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
L'action est située à l'époque où César régnait sur Rome et persécutait les chrétiens. Le tailleur Androclès qui s'est lié d'amitié avec un lion, le retrouve dans l'arène…

Androïde

Android

Film de science-fiction d'Aaron Lipstadt, avec Klaus Kinski.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 21

Résumé
Dans une base spatiale désaffectée, un savant travaille d'arrache-pied pour donner vie à une androïde d'un type parfait. Un premier film sans grands moyens, mais plein de trouvailles.

Andy

Andy

Drame de Richard Sarafian, avec Norman Alden, Tamara Dayarhanova, Avee Scooler.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1966
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
À quarante ans, Andy, fils d'une famille grecque émigrée, est un « retardé » ; il est violent, imprévisible. Ses parents cherchent à le placer dans un asile, mais, à la veille de son départ, Andy s'enfuit. Un courageux regard sur l'Amérique des déshérités.

l'Âne de Magdana

Magdanas lurdjas

Drame de Tenguiz Abouladze et Revaz Tchkheidze, avec Doudoukhana Tserodze, Akaki Kvantaliani.

Pays : U.R.S.S. (Géorgie)
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 09
Film non distribué en France

Résumé
Une pauvre veuve voit sa vie transformée par l'arrivée d'un âne, trouvé par ses enfants au bord de la route. Mais un riche marchand reconnaît son animal, et elle est dépossédée de son bien.

À neuf heures de Rama

Nine Hours to Rama

Film historique de Mark Robson, avec José Ferrer, Diane Baker, Horst Buchholz.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1962
Technique : couleurs
Durée : 2 h 05

Résumé
Le film retrace les neuf heures qui précédèrent l'assassinat de Gandhi, vues du côté du Mahatma, mais surtout de celui de son assassin, Natu. L'événement est traité ici comme un fait divers dans un film policier.

Ange

Angel

Comédie dramatique d'Ernst Lubitsch, avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Melvyn Douglas, Edward Everett Horton, Laura Hope Crews.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
La femme d'un diplomate britannique en poste à Paris a une liaison avec un compatriote auprès duquel elle se fait passer pour une aventurière.

l'Ange

Essai de Patrick Bokanowski, avec Maurice Baquet, Jean-Marie Bon, Martine Couture.

Pays : France
Dates de sortie : 1977-1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 10

Résumé
L'ascension d'un escalier obscur occupé par d'étranges silhouettes est ponctuée de sketches autonomes. Une extrême ambition artistique qui tour à tour déconcerte et fascine.

l'Ange bleu

The Blue Angel

Drame d'Edward Dmytryk, avec Curd Jürgens, May Britt, Theodore Bikel.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1959
Technique : couleurs
Durée : 1 h 47

Résumé
Remake du célèbre film de Sternberg. La présente histoire est moins sordide grâce à l'apport de la couleur, du grand écran et du charme ensorcelant de May Britt.

l'Ange bleu

Der Blaue Engel

Drame réaliste de Josef von Sternberg, avec Emil Jannings (professeur Immanuel Rath), Marlene Dietrich (Lola-Lola), Kurt Gerron (Kiepert), Rosa Valetti (Guste), Hans Albers (Mazeppa).

Scénario : Carl Zuckmayer, Karl Vollmoëller, Robert Liebmann, d'après le roman d'Heinrich Mann Professor Unrat
Photographie : Günther Rittau, Hans Schneeberger
Décor : Otto Hunte, Emil Hasler
Musique : Friedrich Holländer
Montage : Sam Winston
Production : Erich Pommer (U.F.A.)
Pays : Allemagne
Date de sortie : 1930
Durée : 1 h 48

Résumé

Une petite ville portuaire d'Allemagne du Nord vers 1925. Le digne professeur Rath, célibataire sur le retour, terrorise ses élèves qui l'ont surnommé par vengeance « Unrat » (ordure). D'un moralisme intransigeant, il décide d'intervenir quand il découvre que certains d'entre eux fréquentent le soir une boîte de nuit pour marins, où chante une artiste en tenue légère, Lola-Lola. Mais le professeur tombe sous le charme de la chanteuse et va être littéralement envoûté par sa splendeur charnelle. Les élèves le chahutent et il décide d'épouser Lola, provoquant un scandale dans la petite bourgeoisie de la ville. Il part en tournée avec elle, lui sert de faire-valoir, devient son souffre-douleur et va jusqu'à vendre des photos déshabillées de sa femme. Elle le trompe avec un bellâtre prestidigitateur. Ils retournent au cabaret de « L'Ange bleu » où le directeur invite les anciens collègues du professeur ainsi que les dignitaires de la ville qui sont alors scandalisés par la déchéance physique de Rath, humilié sur la scène par le magicien. Le professeur, devenu fou, retournera mourir, accroché à son ancien pupitre, dans sa salle de classe.

Commentaire

Une image fétichisée de l'amour

Seul film allemand du réalisateur américain d'origine viennoise Josef von Sternberg, appelé par le producteur Erich Pommer pour mettre en scène Emil Jannings, l'Ange bleu consacre la rencontre entre Sternberg et la jeune star allemande Marlene Dietrich. Celle-ci a déjà interprété une douzaine de films en Allemagne, et la presse de 1929 la considère comme la rivale de Garbo. Cette jeune actrice « songeuse, intellectuelle, lectrice assidue de Goethe, Heine et Rilke » est métamorphosée par Sternberg, au début du film, en vulgaire chanteuse pour tripot de marins. Elle va incarner la tentatrice sensuelle et violemment charnelle, « faite pour l'amour de la tête aux pieds », comme elle le chantera elle-même. Sternberg ira assez loin dans la matérialisation de son charme physique, jusqu'à l'odeur de sa poudre de maquillage et celle de sa culotte, culotte emportée par mégarde par le professeur. Le trajet figural du film consiste à désincarner cet érotisme brut pour le transformer en sublimation esthétique hollywoodienne. À la fin du récit, Marlene n'est plus Lola-Lola, mais l'image américaine fétichisée de l'amour, tamisée par le taffetas, les plumes, le strass et la soie. La densité érotique du film est prise en charge par un réseau métaphorique qui part du serin mort dans sa cage, au début du film, traverse les plumes-pagne qui protègent les cuisses de Lola sur la photo et qu'agite le souffle du professeur, jusqu'au terrible « cocorico ! » qu'il crie comme à l'agonie, lorsque le magicien lui écrase des œufs sur le crâne. Sternberg mêle admirablement ici le désir et la pulsion de mort dans un sublime poème de l'amour fou, liant l'esthétique américaine et allemande des années 1920 avec une rare virtuosité.