Week-end à Zuydcoote
Film de guerre d'Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo (Julien Maillat), Catherine Spaak (Jeanne), François Périer (Alexandre), Georges Géret (Pinot), Pierre Mondy (Dhéry), Jean-Pierre Marielle (Pierson).
Scénario : François Boyer, Robert Merle, d'après son roman
Photographie : Henri Decae
Décor : Robert Clavel
Musique : Maurice Jarre
Montage : Claude Durand
Pays : France
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 03
Résumé
Dunkerque, juin 1940 : ses camarades et lui n'ayant pas réussi à s'embarquer pour l'Angleterre au plus fort de la débâcle, le sergent Julien Maillat, dégoûté et las, rencontre Jeanne, une jeune femme qui refuse de quitter sa maison en ruines. Une improbable idylle se noue bientôt entre eux : Julien persuade finalement Jeanne de fuir avec lui et dit adieu à ses amis.
Commentaire
Visant, par le style et les moyens investis, à faire pendant aux films de guerre hollywoodiens, Week-end à Zuydcoote est néanmoins d'avantage centré sur la trajectoire dramatique d'un individu, brillamment incarné par Belmondo, que sur la grande Histoire proprement dite, même si celle-ci se trouve fort pertinemment illustrée. Les dialogues cinglants et la personnalité de Maillat – cynique, rebelle mais courageux – ancrent le film de Verneuil dans la tradition française. Efficace.
les Week-ends de Néron
Comédie de Steno, avec Alberto Sordi, Vittorio De Sica, Gloria Swanson, Brigitte Bardot.
Pays : Italie et France
Date de sortie : 1956
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Résumé
Farce historique avec Néron parlant argot, De Sica dans le rôle de Sénèque, Gloria Sawnson jouant Agrippine, mère de Néron, et Brigitte Bardot, Poppée prenant un bain de lait.
Welcome in Vienna
Drame psychologique d'Axel Corti, avec Gabriel Barylli, Nicolas Brieger, Claudia Messner, Karlheinz Hackl, Joachim Kemmer.
Pays : Autriche
Date de sortie : 1986
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h
Résumé
En 1944-1945, les pérégrinations de deux soldats américains, un intellectuel communiste et un Juif d'origine autrichienne. Leur révolte contre les compromis de toutes sortes, le marché noir qui gangrène Vienne après la guerre, puis le constat amer de leur échec. Le dernier volet d'une trilogie, Vienne pour mémoire.
Voir aussi Santa Fé et Dieu ne croit plus en nous.
Welcome to Los Angeles
Comédie dramatique d'Alan Rudolph, avec Keith Carradine, Sally Kellerman, Harvey Keitel.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45
Résumé
De retour à Los Angeles, le musicien Carol Barber noue des intrigues multiples. Le show-biz vu d'un œil critique et amusé.
Welcome to Sarajevo
Film de guerre de Michael Winterbottom, d'après Natasha's Story de Michael Nicholson, avec Stephen Dillane, Woody Harrelson, Marisa Tomei, Emira Nusevic.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
Un journaliste de télévision anglais dans la tourmente de Sarajevo. Lassé d'être un voyeur de l'horreur, il se met en devoir de sauver une petite fille. Un amalgame de documentaire et de fiction, qui sonne vrai et n'impose pas de conclusion précise sinon le sentiment d'une immense absurdité qui peut ressurgir n'importe où, n'importe quand.
Wend Kûuni le don de Dieu
Drame de Gaston J. M. Kaboré, avec Serge Yanogo, Rosine Yanogo, Joseph Nikiema, Colette Kaboré, Simone Tapsoba.
Pays : Haute-Volta
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 15
Résumé
À travers l'histoire d'un jeune garçon trouvé dans la brousse, la vie dans un village africain à l'époque précoloniale.
Went the Day Well
Drame d'Alberto Cavalcanti, d'après une histoire de Graham Greene, avec Leslie Banks, Elizabeth Allen, Frank Lawton, Basil Sydney, Valerie Taylor.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1942
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 32
Film non distribué en France
Résumé
Des villageois résistent avec violence lorsque des parachutistes allemands envahissent un village britannique. Une œuvre de propagande terriblement efficace.
Western
Comédie de Manuel Poirier, avec Sergi Lopez, Sacha Bourdo, Élisabeth Vitali.
Pays : France
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 2 h 15
Prix : Prix du jury, Cannes (1997)
Résumé
Les tribulations de deux jeunes S.D.F. allogènes (l'un est catalan, l'autre italo-russe) en pays bigouden. Déboires divers et rencontres insolites fondent une amitié querelleuse. Un vrai accent d'authenticité, dû sans doute à l'expérience directe de la route et des petits boulots du metteur en scène.
Western approches
Film de guerre de Pat Jackson.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1944
Technique : couleurs
Durée : 1 h 23
Résumé
L'équipage d'un navire marchand torpillé par un sous-marin ennemi est utilisé comme appât par les Allemands. Une œuvre de fiction dictée par les événements, interprétée par de véritables marins alliés.
West Side Story
Comédie musicale de Robert Wise et Jerome Robbins, avec Natalie Wood (Maria), Richard Beymer (Tony), Russ Tamblyn (Riff), Rita Moreno (Anita), George Chakiris (Bernardo).
Scénario : Ernest Lehman, d'après l'opérette d'Arthur Laurents et J. Robbins
Musique : Leonard Bernstein, paroles de Stephen Sondheim et Arthur Laurents
Chorégraphie : J. Robbins
Photographie : Daniel L. Fapp (Panavision 70 mm)
Décor : Boris Leven, Victor Gangelin
Montage : Thomas Stanford, Gilbert D. Marchand
Production : Robert Wise, Saul Chaplin (Mirisch Pictures Seven Arts)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1961
Technique : couleurs
Durée : 2 h 33
Prix : Oscars (1961) : meilleur film, meilleure mise en scène, meilleurs seconds rôles (George Chakiris et Rita Moreno), meilleure photo
Résumé
West Side Story s'inspire du Roméo et Juliette de Shakespeare, dont l'intrigue est transposée dans le quartier de West Side de Manhattan, plus précisément dans le secteur des Hell's Kitchen. C'est l'histoire d'un amour contrarié par la haine raciale que se vouent deux clans d'adolescents : celui des Jets, des Américains blancs, et celui des Sharks, des Portoricains. Maria, la sœur de Bernardo, chef des Sharks, vient d'arriver de Portorico. Anita, l'amie de Bernardo, lui recommande de se tenir à l'écart des Anglos (les Américains). Peine perdue. Maria rencontre Tony, d'origine polonaise, qui appartient au clan des Jets. Leur amour partagé ranime la querelle et les provocations entre les deux clans.
Commentaire
Deux films, deux mises en scène
West Side Story, dont la réalisation coûta 6 millions de dollars de l'époque, est rapidement devenu la comédie musicale la plus populaire de l'histoire du cinéma, non sans malentendu, d'ailleurs. Car ce musical occupe, au début des années 1960, une place à part. Ce n'est ni la comédie musicale, dont l'apogée se situe dans les années 1940 et que l'on s'accorde à faire définitivement mourir avec les Girls de George Cukor en 1954, ni un de ces films musicaux davantage chantés que dansés, magnifiés mais aussi pétrifiés par le 70 mm et le grand écran, qui essaieront de perpétuer le genre en le trahissant, avant de capituler définitivement devant la culture rock ou disco qui monopolisera ensuite le cinéma musical.
Deux films et deux mises en scène s'opposent dans West Side Story, sans jamais se fondre. De même que s'y heurtent sans se mélanger le réalisme et la fantaisie, au sens anglo-saxon du terme. Le style, superbe d'homogénéité et de dynamisme, créé par le générique de Saul Bass et la longue ouverture, chorégraphiée et presque muette, se dégrade ensuite. Surtout lorsque les scènes parlées et les duos chantés imposent – mais était-ce une fatalité ? – à la mise en scène (la part dévolue à Robert Wise) un statisme renforçant encore la géométrie des décors, lesquels ne s'animent que lorsqu'ils participent aux chorégraphies de Robbins, à ce mouvement enivrant qui fait alors bouger les lignes.
L'hétérogénéité du casting accentue encore la dichotomie entre le film de Wise et celui de Robbins, dans la mesure où les exigences marchandes de la superproduction cinématographique imposent des comédiens (Natalie Wood et Richard Beymer) non polyvalents, ce que sont en revanche George Chakiris, Russ Tamblyn et Rita Moreno, qui jouent, chantent et dansent sans doublures.
On peut donc déplorer que la rencontre Wise/Robbins n'ait su aboutir à une synthèse supérieure, le film restant mémorable, néanmoins, au même titre que la musique de Leonard Bernstein, habilement située au carrefour du classique, du jazz et de la variété.