la Dame et le Toréador
Comédie dramatique de Budd Boetticher, avec Robert Stack, Gilbert Roland, Joy Page, Katy Jurado.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 27
Résumé
Un Américain vient au Mexique apprendre la tauromachie auprès d'un célèbre matador. Spectaculaires courses de taureaux.
la Dame sans camélias
Aventure sentimentale de Michelangelo Antonioni, avec Lucia Bosè, Gino Cervi, Ivan Desny, Alain Cuny.
Pays : Italie et France
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35
Résumé
Une jeune vedette de l'écran secoue le joug d'un producteur trop possessif qui voudrait lui voir abandonner une prometteuse carrière. Les dessous de Cinecittà vus par Antonioni.
la Dame sans passeport
Film d'aventures policières de Joseph H. Lewis, avec Hedy Lamarr, John Hodiak, James Craig.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 12
Résumé
À Cuba, un officier américain de l'immigration tombe amoureux d'une belle dame sans passeport.
les Dames du bois de Boulogne
Drame de Robert Bresson, avec Paul Bernard (Jean), Maria Casarès (Hélène), Élina Labourdette (Agnès), Lucienne Bogaert (Mme D.), Jean Marchat (Jacques), Yvette Etiévant (la femme de chambre).
Scénario : Robert Bresson (dialogues de JeanCocteau), d'après un passage de l'œuvre de Diderot Jacques le Fataliste.
Photographie : Philippe Agostini
Décor : Max Douy
Musique : Jean-Jacques Grunenwald
Montage : Jean Feyte
Production : Raoul Ploquin
Pays : France
Date de sortie : 1945
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 23
Résumé
Hélène, une jeune veuve, a l'impression que son amant, Jean, lui échappe. Pour s'en assurer, elle prétend un jour qu'elle ne l'aime plus. Jean, soulagé, lui avoue qu'il en est de même pour lui… Blessée par cet aveu, Hélène décide de se venger. Ayant fait la connaissance d'Agnès, la fille d'une ancienne relation mondaine, Mme D., elle la prend sous sa protection et s'arrange pour lui faire rencontrer Jean. Celui-ci, dans l'ignorance de la conduite douteuse de la jeune femme, en tombe amoureux.
Commentaire
Le fondement d'une esthétique originale
Adaptation de l'histoire de Mme de la Pommeraye, racontée par Diderot dans Jacques le Fataliste, ce film fut, à sa sortie, un échec retentissant. Dans le climat de l'après-Libération, le public accepta mal ce drame de la bourgeoisie. Mais, surtout, la critique reprocha à Cocteau d'avoir voulu transposer à notre époque une anecdote sociologiquement datée, dans laquelle la vengeance paraissait bien dérisoire. « Cela se passe aujourd'hui, mais pas en 1944 », a-t-on pu dire.
Bresson lui-même, emboîtant le pas de ses détracteurs, est allé jusqu'à renier ce film. Pourtant, dans cette atemporalité, dans ce décalage entre l'intrigue du film et les conventions d'une époque qui lui a donné le jour, comment ne pas reconnaître les fondements d'une esthétique bressonienne ?
Dans les Dames du bois de Boulogne, il ne reste pas grand-chose du roman de Diderot, contrairement à ce que dit Bazin : rien des sautes du récit, de ses interruptions, de ses tours et de ses détours. En revanche, c'est sans difficulté que le spectateur d'aujourd'hui y retrouvera les germes des œuvres ultérieures de Bresson : cette primauté des sons sur les images (« Lorsqu'un son peut remplacer une image, supprimer l'image ou la neutraliser », dit le cinéaste), cet art de l'ellipse, ce jeu détaché des acteurs qui sonne toujours avec la même étrangeté.
Damien – la malédiction II
Film fantastique de Don Taylor, avec William Holden, Lee Grant, Jonathan Scott-Taylor, Lew Ayres, Sylvia Sydney.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1978
Technique : couleurs
Durée : 1 h 46
Résumé
Le fils d'un ancien ambassadeur disparu tragiquement se révèle être l'Antéchrist. Avec l'aide d'un associé, il maîtrise peu à peu une ville des États-Unis.
Voir la Malédiction.
les Damnés
ou La caduta degli dei
Drame historique de Luchino Visconti, avec Ingrid Thulin (Sophie), Dirk Bogarde (Friederich), Helmut Berger (Martin), Helmut Griem (Aschenbach), Umberto Orsini (Herbert), Renaud Verley (Günther), Charlotte Rampling (Élisabeth), Florida Bolkan (Olga).
Scénario : Luchino Visconti, Nicola Badalucco, Enrico Medioli
Photographie : Armando Nannuzzi, Pasqualino De Santis
Décor : Pasquale Romano
Musique : Maurice Jarre
Montage : Ruggero Mastroianni
Pays : R.F.A. et Italie
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 2 h 30
Résumé
En 1933, la puissante famille d'industriels von Essenbeck est confrontée à la montée du nazisme. Le vieux baron Joachim est assassiné. Soupçonné, le libéral Herbert Thalman doit fuir. Martin, le petit-fils, dominé par sa mère Sophie, nomme l'amant de celle-ci, Friederich, à la tête des aciéries. Un cousin, Aschenbach, officier S.S., incite Martin à éliminer le neveu Konstantin, membre des S.A., et à fabriquer de l'armement. Reste à régler le sort de Sophie…
Commentaire
Dans cette remarquable fresque historique, lucide et fascinée à la fois, rythmée par l'incendie du Reichstag et la Nuit des longs couteaux, sur fond d'analyse marxiste, Visconti traque le fascisme au cœur même des êtres.
les Damnés
Film de science-fiction de Joseph Losey, avec Mac Donald Carey (Simon Welles), Shirley Ann Field (Joan), Oliver Reed (King), Viveca Lindfors (la femme sculpteur).
Scénario : Ben Barzman, Eva Jones d'après le roman de H.L. Lawrence
Photographie : Arthur Grant
Décor : Richard Mac Donald
Musique : James Bernard, John Hollingsworth
Montage : Reginald Mills
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 26
Résumé
Simon Welles a maille à partir avec une bande de petits blousons noirs commandés par King qui terrorise une station balnéaire. Dans une poursuite de nuit, ils découvrent un repaire où l'autorité militaire élève de jeunes mutants contaminés par des radiations atomiques. Les enfants les aident à s'évader, mais ils sont condamnés à brève échéance.
Commentaire
Une pessimiste parabole futuriste où les enjeux de la vie moderne avec ses mesquineries et sa violence désabusée sont confrontés à un péril cosmique qui les rend dérisoires et nous invite à prendre conscience de nos possibilités de bonheur avant qu'il ne soit trop tard. La description « réaliste » de la petite ville que terrorise la bande au rythme d'un air de rock obsédant est plus convaincante que la seconde partie, plus artificielle et trop explicite dans sa démonstration. Les sculptures angoissées de Viveca Lindfors y sont prémonitoires de la pétrifiante mort atomique qui guette l'humanité.