Rome-Paris-Rome
Comédie de Luigi Zampa, avec Aldo Fabrizi, Peppino De Filippo, Sophie Desmarets.
Pays : Italie
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40
Résumé
Les mésaventures d'un contrôleur de train qui a une famille à Rome et une liaison à Paris.
Rome, ville ouverte
Chronique historique de Roberto Rossellini, avec Anna Magnani (Pina), Marcello Pagliero (Giorgio Manfredi), Aldo Fabrizi (Don Pietro), Harry Feist (major Bergmann), Francesco Grandjacquet (le typographe), Maria Michi (Marina Mari), Giovanna Galetti (Ingrid).
Scénario : Sergio Amidei, Alberto Consiglio, Federico Fellini, Roberto Rossellini
Photographie : Ubaldo Arata
Décor : Renzo Megna
Musique : Renzo Rossellini
Son : Raffaele Del Monte
Montage : Eraldo Da Roma
Production : R. Rossellini (Excelsa Film)
Pays : Italie
Date de sortie : 1945
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40
Prix : Grand Prix, Cannes (1946)
Résumé
L'action se passe en 1943 et 1944, dans Rome, proclamée « ville ouverte » et encore terrorisée par la Gestapo. Il s'agit d'une action fragmentaire, plus proche du documentaire reconstitué que de la fiction classique.
Un militant communiste professionnel (Manfredi) se réfugie chez un ouvrier typographe, communiste lui aussi, qui vit avec sa compagne Pina. Cette dernière, enceinte, se sacrifie pour sauver Manfredi, mais celui-ci est trahi par sa propre compagne, Marina, qui aspire à une vie facile et ne partage pas ses convictions. L'officier allemand de la Gestapo torture en vain Manfredi qui meurt. Devant son cadavre, un prêtre (Don Pietro) se révolte et est fusillé à son tour, sur une colline, devant des enfants.
Commentaire
Un film « à chaud »
Rossellini réalisa ce film deux mois après la libération de Rome, sur un scénario qu'avec son ami Amidei il avait écrit au rythme même des événements qui précédèrent cette libération. Tourné avec très peu d'argent, Rome, ville ouverte n'est pas un film documentaire romancé mais, si l'on peut dire, des « actualités immédiatement reconstituées ». On y voit la ville et ses habitants saisis en même temps par une caméra en liberté et dans un récit qui ne cesse de bifurquer. D'où le sentiment inoubliable de vérité produit par le film, sentiment si nouveau qu'en Italie il effraiera aussi bien le public que la critique. C'est de France que viendront la consécration et la perception des chemins qu'il ouvrait au cinéma. Rome, ville ouverte peut en effet être considéré comme l'acte de naissance du cinéma « moderne », acte qui tient compte de ce que l'expérience de la guerre changeait nécessairement dans la façon de regarder et de raconter. En montrant deux personnages types de la Résistance italienne, le communiste et le prêtre, Rossellini est fidèle à la réalité mais chez lui, ces personnages, loin d'être des emblèmes, sont des êtres humains qui, malgré leurs convictions, se surprennent eux-mêmes et sont surpris par l'histoire. De même, la grande Anna Magnani, dans un rôle de femme du peuple, prouve qu'il est possible de rompre pratiquement avec le cinéma infantile des stars et de pénétrer plus franchement dans le monde adulte. Rossellini, avec très peu de moyens techniques, invente les quelques gestes (suivre les personnages, ne pas les juger, capter les temps « morts ») que tous les cinéastes modernes referont après lui.
Romuald et Juliette
Comédie de Coline Serreau, avec Daniel Auteuil, Firmine Richard, Pierre Vernier.
Pays : France
Date de sortie : 1989
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48
Résumé
Un jeune P.-D.G. trouve réconfort, conseils et finalement amour auprès de la femme de ménage de son entreprise, une Antillaise mère de cinq enfants attachée au célibat.
la Ronde
Comédie de Max Ophuls, avec Anton Walbrook, Simone Signoret, Serge Reggiani, Simone Simon, Daniel Gélin, Danielle Darrieux, Fernand Gravey, Odette Joyeux, Jean-Louis Barrault, Isa Miranda, Gérard Philipe.
Scénario : Jacques Natanson, Max Ophuls, d'après la pièce d'Arthur Schnitzler Der Reigen
Photographie : Christian Matras
Décor : Jean d'Eaubonne
Musique : Oscar Strauss
Montage : Léonide Azar
Pays : France
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50 (version intégrale)
Résumé
À Vienne, vers 1900, la ronde de l'amour orchestrée par un meneur de jeu caméléon fait se rencontrer une prostituée, un soldat, une femme de chambre, un jeune homme, une femme mariée, son mari, une grisette, un poète, une comédienne et un comte… qui rejoint la prostituée.
Commentaire
Le film de rentrée en France de Max Ophuls après sa période hollywoodienne. Merveilleusement servi par des techniciens et des comédiens exceptionnels, Ophuls signe un chef-d'œuvre grave et léger, poétique et tendre, éternel. Le film obtint le Prix du meilleur scénario et celui du meilleur décor à Venise en 1950.
Autre version réalisée par :
Roger Vadim, avec Jean-Claude Brialy, Anna Karina, Jane Fonda, Maurice Ronet, Catherine Spaak, Bernard Noël.
Scénario : Jean Anouilh
Pays : France
Date de sortie : 1964
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50
la Ronde de l'aube
Drame de Douglas Sirk, avec Rock Hudson (Burke Devlin), Robert Stack (Roger Schumann), Dorothy Malone (LaVerne Schumann), Jack Carson (Jiggs), Chris Olsen (Jack Schumann), Troy Donahue (Frank Burnham).
Scénario : George Zuckerman, d'après le roman de William Faulkner Pylône
Photographie : Irving Glassberg
Décor : Alexander Golitzen, Alfred Sweeney, Russell A. Gausman, Oliver Emert
Musique : Frank Skinner, Joseph Gersherson
Montage : Russell F. Schoengarth
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 31
Résumé
Pendant la Dépression, à La Nouvelle-Orléans où l'on fête le carnaval, un journaliste s'immisce dans la vie d'un couple d'aviateurs acrobates : la femme y est un pur objet, jadis gagné aux dés, « vendable » à un commanditaire, mais son mari est impuissant. De sorte que le vol et le saut en parachute deviennent un symbole de liberté et de sécurité pour elle.
Commentaire
La mort rôde (jusque sous les masques de la fête) et détruira l'équilibre absurde du trio en un magistral retournement (le suicide de l'aviateur). La mise en scène organise sans relâche l'espace en fonction du contraste entre la largeur du ciel et les cloisonnements terrestres, et magnifie la beauté animale de Dorothy Malone, convoitée par tous et inaccessible. (D'ordinaire indifférent ou hostile aux films tirés de ses romans, Faulkner fit une notable exception pour celui-ci.)