Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
C

la Cité de la peur

Comédie familiale d'Alain Berberian, avec Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia, Gérard Darmon.

Pays : France
Date de sortie : 1994
Technique : couleurs
Durée : 1 h 39

Résumé
Au festival de Cannes, Odile Deray est chargée de la promotion d'un film d'horreur minable intitulé Red is dead. « Heureusement », un tueur se cache parmi les festivaliers et assassine des projectionnistes de la même façon que dans le film. Le premier film de « les Nuls ».

la Cité de la violence

Città violenta

Film policier de Sergio Sollima, avec Charles Bronson, Jill Ireland, Telly Savalas.

Pays : Italie
Date de sortie : 1970
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Le gangster face à la femme fatale. De vengeance en vengeance, la violence se déchaîne jusqu'à la mort du héros. Traitement à l'italienne de situations types du thriller américain.

la Cité des dangers

Hustle

Film policier de Robert Aldrich, avec Burt Reynolds, Catherine Deneuve, Paul Winfield, Ben Johnson, Eileen Brennan, Eddie Albert, Ernest Borgnine.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Le corps de la fille d'un ancien militaire est trouvé sur une plage. On apprend qu'elle menait une vie de débauche, et la police ne peut empêcher le père de tuer le responsable de sa déchéance.

la Cité des enfants perdus

Conte fantastique de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, avec Ron Perlman, Daniel Emilfork, Dominique Pinon, Judith Vittet, Jean-Claude Dreyfus.

Pays : France
Date de sortie : 1995
Technique : couleurs
Durée : 1 h 52

Résumé
Mutant raté, Frank ne peut pas rêver. Pour remédier à cette infirmité, il kidnappe les enfants de la cité voisine afin de capter leurs rêves. Mais un lutteur de foire dont le petit frère a été enlevé va se révolter et, avec l'aide de la chef des orphelines qu'exploitent deux monstrueuses sœurs siamoises, il réussira à détruire le maléfique laboratoire, les mutants et les siamoises. Univers glauque, personnages difformes, gadgets tordus… Ce film bourré de trouvailles est animé par une certaine originalité.

la Cité des femmes

La città delle donne

Chronique fantastique de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni (Snaporaz), Ettore Manni (Krösphallus « Katzone »), Anna Prucnal (la femme de Snaporaz), Bernice Stegers (la femme du train), Dominique Labourier.

Scénario : Federico Fellini, Bernardino Zapponi
Photographie : Giuseppe Rotunno
Décor : Dante Ferretti
Musique : Luis Bacalov
Montage : Ruggero Mastroianni
Pays : Italie
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 2 h 10

Résumé
Dans un train, un homme rencontre une femme qui le fascine. Il la suit et elle le mène dans un monde confus peuplé exclusivement de femmes.

Commentaire
Double exception dans la carrière de Fellini, ce film est une réplique presque agressive et complète à son Casanova (immédiatement antérieur) et il est entièrement vécu (ou plutôt rêvé) par son protagoniste, alors qu'en général les interventions subjectives chez Fellini sont ponctuelles. Bien que Fellini conserve sa structure habituelle de grands épisodes spectaculaires reliés un peu lâchement, la Cité des femmes serait donc son film le plus intimiste, mais Mastroianni y est un « porte-parole » éminemment passif. Alors que le Casanova de Fellini cherchait au long d'une biographie fort imaginaire à se découvrir lui-même à travers ses conquêtes, le rêveur de la Cité des femmes parcourt sans rien demander l'univers féminin et féministe des années 1970, pour se retrouver (assez horrifié) chez une sorte de Casanova moderne, double monstrueux du séducteur italien type.

la Cité disparue

Legend of the Lost

Film d'aventures de Henry Hathaway, avec John Wayne, Sophia Loren, Rossano Brazzi.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : couleurs
Durée : 1 h 49

Résumé
Deux aventuriers et une belle esclave recherchent un trésor enfoui en plein cœur du Sahara.

la Cité du soleil

La città del sole

Drame de Gianni Amelio, avec Giulio Brogi, Daniel Sherrill, Umberto Spadaro.

Pays : Italie
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 25

Résumé
Vers la fin du 1er siècle de notre ère, un moine féru d'utopie et de cité idéale est emprisonné à cause de ses recherches. Des images magnifiques.

la Cité pétrifiée

The Monolith Monsters

Film de science-fiction de John Sherwood, avec Grant Williams, Lola Albright, Les Tremayne.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 17

Résumé
Une ville est menacée d'anéantissement par une météorite d'où jaillissent des monolithes à la grande terreur des habitants.

la Cité sans voiles

The Naked City

Film policier de Jules Dassin, avec Barry Fitzgerald (le commissaire Muldoon), Don Taylor (Jimmy Halloran), Howard Duff (Frank Niles), Dorothy Hart (Ruth Morrison), Ted De Corsia (Garzah), Adelaide Klein (Mrs. Bathory).

Scénario : Malwin Wald, Albert Maltz
Photographie : William Daniels
Musique : Frank Skinner, Miklos Rosza
Montage : Paul Weatherwax
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 36

Résumé
À New York, le commissaire Dan Muldoon enquête sur l'assassinat d'une jeune femme, ce qui le mène à deux suspects : un fils de famille, Niles, et son homme de main, Garzah. Ce dernier mourra sur le pont de Brooklyn, au terme d'une poursuite dans les bas quartiers de la ville.

Commentaire
Ce policier s'inscrit dans la nouvelle vague de films noirs américains visant à renouveler le genre en filmant dans des lieux réels, en recourant abondamment au décor urbain, et en visant à la précision documentaire. Plusieurs scènes furent filmées avec une caméra cachée. Remonté par le studio Universal contre le vœu de Dassin, il dut beaucoup, dans sa conception, au producteur Mark Hellinger, un des initiateurs de cette tendance.

Citizen Kane

Citizen Kane

Comédie dramatique d'Orson Welles, avec Orson Welles (Charles Foster Kane), Joseph Cotten (Jedediah Leland), Everett Sloane (Bernstein), Dorothy Comingore (Susan Alexander), George Coulouris (Walter Park Thatcher), Agnes Moorehead (Mary Kane), Paul Stewart (Raymond), Ruth Warrick (Emily Norton).

Scénario : Herman J. Mankiewicz, Orson Welles, John Houseman
Photographie : Gregg Toland
Décor : Van Nest Polglase, Perry Ferguson, Darrell Silvera
Musique : Bernard Herrmann
Montage : Robert Wise, Mark Robson
Production : Mercury Theater (R.K.O.)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1941
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 59
Prix : Oscar du meilleur scénario

Résumé

« Rosebud ». En prononçant ce mot énigmatique au seuil de la mort, le milliardaire Charles Foster Kane semble donner la clé de l'énigme que fut son existence. Armé de ce seul indice, le directeur des actualités cinématographiques « News on the March » charge l'un de ses journalistes de reconstituer la vie du disparu. Au fil des témoignages qu'il recueille, celui-ci découvre qui était vraiment Kane et comment il est devenu un magnat de la presse new-yorkaise. Un ami perdu, une épouse déchue, un majordome dévoué : tels sont les principaux témoins que rencontre l'enquêteur. Au terme d'investigations qui l'ont mené au palais de Xanadu où Kane a fini sa vie cloîtré, une luge en bois brûle. Sur son flanc est gravé : « Rosebud ».

Commentaire

Autopsie d'un monstre

Produit (via le Mercury Theater que Welles avait fondé quatre ans plus tôt avec John Houseman), écrit, réalisé et interprété par un homme de vingt-six ans, Citizen Kane s'inspire de la vie du milliardaire William Randolph Hearst, le personnage de Susan Alexander n'étant qu'une projection de la comédienne Marion Davies que le magnat essaya de lancer au cinéma. Plus qu'une simple biographie, ce film est une véritable autobiographie de son auteur, jeune prodige qui révolutionnait là le cinéma mondial avant de rompre avec Hollywood. Régulièrement cité parmi les dix meilleurs films de tous les temps, Citizen Kane rompt avec les codes narratifs traditionnels en brisant la linéarité alors en usage au profit d'une structure éclatée. Chez Welles, tous les moyens sont bons pour aborder une histoire. Mieux, le destin de Kane conserve jusqu'à la fin des zones d'ombre qui s'expriment dans une mise en scène elliptique ou lacunaire propice à toutes les supputations. En ce sens, ce film gigogne, dans lequel les témoignages se recoupent et se chevauchent, est d'une richesse infinie. Esthétiquement, Welles joue sur les contrastes violents entre le noir et le blanc, l'ombre et la lumière. Ce labyrinthe formel fonctionne à l'image d'un jeu de piste vertigineux, dans lequel chaque plan est composé avec une méticulosité quasi obsessionnelle. Plus sûrement encore que les murs de Xanadu, les lignes horizontales, verticales et transversales isolent constamment Kane des autres personnages. Par sa cohérence exceptionnelle et ses fulgurances lumineuses, Citizen Kane est le sésame du cinéma moderne.