Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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la Femme de paille

Woman of Straw

Drame de Basil Dearden, avec Gina Lollobrigida, Sean Connery, Ralph Richardson.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1964
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Un homme d'affaires riche, dur et infirme fait venir auprès de lui une jeune infirmière. Elle et le neveu du vieil homme montent une machination pour s'approprier l'héritage. Mais ce complot en cache un autre.

la Femme des sables

Suna no onna

Drame de Hiroshi Teshigahara, avec Kyoko Kishida (la femme), Eiji Okada (l'entomologiste).

Scénario : Kobo Abe, d'après son roman
Photographie : Hiroshi Segawa
Décor : Totetsu Hirakawa, Masao Yamazaki
Musique : Toru Takemitsu
Montage : Fusako Shuzui
Pays : Japon
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 01

Résumé
Un instituteur, passionné d'entomologie, s'égare dans une contrée désertique. Il rencontre, au fond d'une excavation sablonneuse, une femme qui vit seule, et lutte contre l'enfouissement. À ses côtés, il retrouvera les gestes primitifs de l'acte amoureux, de la procréation, de la survie. Ce lieu aride sera son tombeau.

Commentaire
Étrange film, à propos duquel on a évoqué tour à tour Beckett, Kafka, la science-fiction. Un « conte de la dune vague » illustrant avec une grande virtuosité (très gros plans, lents panoramiques) une fable fantastique gorgée d'érotisme et de poésie « brute ». Les deux interprètes sont pratiquement seuls en scène pendant deux heures. Le réalisateur, fils d'un peintre de fleurs japonais, se dit passionné par la quête philosophique de l'identité.

la Femme du boulanger

Drame psychologique de Marcel Pagnol, avec Raimu (Aimable Castanier), Ginette Leclerc (Aurélie), Charles Moulin (Dominique, le berger), Fernand Charpin (le marquis), Robert Vattier (le curé), Alida Rouffe (sa bonne), Robert Bassac (l'instituteur), Édouard Delmont (Maillefer « Patience »), Charles Blavette (Antonin).

Scénario : Marcel Pagnol, d'après un épisode du récit de Jean Giono Jean le Bleu
Photographie : Georges Benoît
Musique : Vincent Scotto
Montage : Suzanne de Troye
Production : Marcel Pagnol
Pays : France
Date de sortie : 1938
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 05

Résumé

Séduite par Dominique, berger et valet du châtelain, Aurélie, la femme du boulanger, quitte son mari pour suivre son amant. Le boulanger, Aimable Castanier, se laisser aller au désespoir et refuse de cuire le pain. Dès lors, son malheur devient celui de tous les habitants du village, qui vont se liguer pour ramener l'infidèle et lui obtenir le pardon de son mari.

Commentaire

Raimu tel qu'en lui-même

La Femme du boulanger est inspirée d'un livre de Jean Giono, Jean le Bleu, recueil de souvenirs dont l'un des épisodes sert de point de départ au film de Marcel Pagnol. Celui-ci va cependant étoffer la nouvelle de Giono, la bâtir en lui donnant toute sa dimension dramaturgique.

   On retrouve dans le film le cadre villageois cher à Pagnol, avec toute la saga des personnages méridionaux : le curé, l'instituteur laïc et républicain, en passant par le marquis monarchiste et cocardier, la bonne Céleste, etc. Le drame du boulanger que sa femme rend cocu – un boulanger malheureux qui ne fait plus son pain – sera donc celui du village tout entier et la résolution du drame devra passer par l'assentiment de chacun. La Femme du boulanger est un film sur la démocratie villageoise : à partir du moment où l'un des membres de la communauté subit l'affront, c'est toute la communauté qui est visée, et le salut du boulanger passe par la mobilisation de tous. Tel semble être le message du film de Marcel Pagnol. Le berger devenu l'amant de la boulangère est un être de passage, il n'est pas du village, il est « étranger » à la communauté. Pour que l'harmonie revienne, il faudra que le berger s'en aille. Tout redeviendra ensuite « comme avant », lorsque le boulanger aura accordé son pardon (la scène est mémorable). Mais il n'est pas sûr que Pagnol soit réellement dupe : il est des cicatrices dont la marque est discrète, d'autant qu'elle est inscrite en chacun des membres de la communauté villageoise.

   Ce film fait date dans l'histoire du cinéma en raison du caractère exceptionnel de l'interprétation de Raimu, dont ce fut peut-être le plus beau rôle cinématographique. Sur une partition on ne peut plus complexe, passant du comique au pathétique sans crier gare, Raimu joue son rôle tout en finesse, avec une retenue qui ne fait qu'amplifier l'émotion. Et chacun se souvient de la fameuse séquence dans laquelle le boulanger sermonne sa chatte qui revient de cavale, chaque mot visant en fait l'infidèle Aurélie, rentrée honteuse de sa fugue amoureuse. Cette séquence fait partie, depuis cinquante ans, de l'anthologie des plus belles scènes du cinéma mondial.

la Femme du bout du monde

Drame de Jean Epstein, d'après le roman d'Alain Serdac, avec Germaine Rouer, Charles Vanel, Jean-Pierre Aumont, Robert Le Vigan.

Pays : France
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 27

Résumé
Des marins débarquent sur un îlot du Pacifique sud et sont pris au charme de la patronne de l'auberge, fidèle à un mari dément. Un crime est commis, puis classé comme accident.

la Femme du chef de gare

Bolwieser

Drame de Rainer Werner Fassbinder, avec Kurt Raab, Elisabeth Trissenaar, Bernhardt Helfrich.

Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 52

Résumé
Dans les années 1930, le chef de gare d'une petite ville aime sa femme qui le trompe allègrement. Pour faire cesser les ragots, il intente un procès en diffamation. Convaincu de parjure, il est condamné à la prison.

la Femme du dimanche

La donna della domenica

Drame de Luigi Comencini, d'après un roman de Fruttero et Lucentini, avec Jacqueline Bisset, Marcello Mastroianni, Jean-Louis Trintignant.

Pays : Italie
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Un architecte est assassiné. Le policier chargé de l'enquête s'apercevra que la victime faisait chanter la haute bourgeoisie de Turin.

la Femme du Gange

Essai de Marguerite Duras, avec Catherine Sellers, Nicole Hiss, Christian Baltauss, Gérard Depardieu.

Pays : France
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Deux voix féminines racontent off des événements passés. Un homme, sur l'écran, croise des ombres apparemment nées de la mer omniprésente.