Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
L

La vie est belle

Comédie de Roger Pierre, avec Roger Pierre, Jean-Marc Thibault, Colette Ricard, Véronique Zuber.

Pays : France
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Unis par une amitié sans faille, deux couples d'amis voient les nuages s'amonceler lorsqu'ils gagnent une maison à la campagne.

La vie est belle

It's a Wonderful Life

Comédie dramatique de Frank Capra, avec James Stewart (George Bailey), Donna Reed (Mary), Lionel Barrymore (Potter), Thomas Mitchell (Oncle Billy), Ward Bond (Bert), Gloria Grahame (Violet), Henry Travers (Clarence).

Scénario : Frank Capra, Frances Goodrich, Albert Hackett, d'après Philip Van Doren Stern
Photographie : Joseph Walker, Joseph Biroc
Décor : Jack Okey
Musique : Dimitri Tiomkin
Montage : William Hornbeck
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1946
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 10

Résumé
La veille de Noël, George Bailey songe au suicide. Toute sa vie il s'est battu contre la mainmise du capitaliste Potter sur sa petite ville et pour que les petites gens prennent en main leur destinée. Mais il a le sentiment aussi de s'être enterré sur place et d'avoir raté le destin qui l'attendait ailleurs. Son ange gardien, prenant figure humaine, apparaît à Bailey et lui montre ce que serait la vie sans lui : les gens sont devenus pires ou plus malheureux, la ville appartient au rapace Potter, sa femme est restée vieille fille. Bailey comprend à quel point il était indispensable.

Commentaire
Ce film synthétise tout ce que l'univers de Capra contient de généreuse utopie et de grandeur humaniste. Dans ses autres films, l'unanimisme du point de vue et le consensus social qui les concluaient emportaient notre affectivité mais ni notre raison ni notre croyance. Il n'en va pas de même dans ce film-là. D'abord, le mode d'action qu'entreprend Bailey pour obtenir un monde meilleur est concret et ponctuel ; ensuite, le film ne se conclut pas par un consensus qui aplanit les contradictions sociales, mais par un mouvement de solidarité de classe chargé d'affectivité envers Bailey, solidarité d'autant plus bouleversante qu'elle est à la fois utopique et vraisemblable. Mais le film trouve paradoxalement sa véritable dimension dans son idée la plus naïve, quand un ange montre à Bailey désespéré ce que serait sa ville (le monde) sans lui. Cette dernière partie du film, éblouissante de conviction, dépasse complètement le cadre du cinéma et touche directement aux affects les plus sensibles du spectateur, l'interpellant dans sa vie même.

La vie est un long fleuve tranquille

Comédie d'Étienne Chatiliez, avec Benoît Magimel, Hélène Vincent, André Wilms, Catherine Jacob, Patrick Bouchitey, Catherine Hiegel, Daniel Gélin, Christine Pignet.

Pays : France
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Deux nouveau-nés issus de milieux radicalement différents ont été intervertis à la naissance : douze ans plus tard, la vérité est révélée. Premier film d'un talentueux réalisateur de spots publicitaires, une comédie qui a séduit par son humour original et sarcastique. Un triomphe dans les salles.

La vie est un miracle

Zivot je cudo

Comédie dramatique de Emir Kusturica, avec Slavko Stimac, Natasa Solak, Vesna Trivalic, Aleksandar Berček, Vuk Kostic.

Pays : France et Serbie
Date de sortie : 2004
Technique : couleurs
Durée : 2 h 34

Résumé
Un ingénieur serbe vient s'installer avec sa famille en Bosnie, en 1992, pour construire une ligne de chemin de fer. Lorsque la guerre éclate, son fils est mobilisé et fait prisonnier, sa femme s'enfuit avec un musicien. Il tombe alors amoureux de l'otage musulmane que les miliciens serbes lui ont donné à garder.

La vie est un roman

Comédie dramatique d'Alain Resnais, avec Ruggero Raimondi (le comte Forbek), Vittorio Gassman (Walter Guarini), Geraldine Chaplin (Nora Winkle), Fanny Ardant (Livia Cerasquier), André Dussollier (Albert Cerasquier), Pierre Arditi (Robert Dufresne), Sabine Azéma (Élisabeth Rousseau), Robert Manuel (Georges Leroux).

Scénario : Jean Gruault
Photographie : Bruno Nuytten
Décor : Jacques Saulnier, Enki Bilal
Musique : Philippe-Gérard
Montage : Albert Jurgenson, Jean-Paul Besnard
Pays : France
Date de sortie : 1983
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Deux époques.
(I) À la fin de la guerre, le comte Forbek invite, dans le château extravagant qu'il est parvenu à faire construire dans les Ardennes, ses nombreux amis. Il veut leur faire partager d'étranges expériences de transformation de la personnalité. Cela finit très mal.
(II) En 1982, le château est devenu une école et un colloque y est organisé sur le thème « Éducation et Imagination ». Les divers spécialistes rassemblés discutent doctement, puis redeviennent des êtres humains qui s'aiment et se détestent, se cherchent et se fuient. Les enfants, eux, s'amusent beaucoup…

Commentaire
Ambigu dans son propos et jusque dans sa réalisation, moins parfaite ici que dans les autres films de l'auteur, cette fable essaie de retrouver l'épaisseur de la vie par la multiplication des intrigues. De merveilleux moments d'humour, cependant…

la Vie et tout le reste

Anything Else

Comédie dramatique de Woody Allen, avec Woody Allen (David Dobel), Jason Biggs (Jerry), Cristina Ricci (Amanda), Jimmy Fallon, Dany DeVito, Stockard Channing.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 2002
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Le coup de foudre a réuni Jerry et Amanda, jeune couple fringant qui semblait avoir tout pour être heureux. C'était sans compter sur l'arrivée inopportune de la belle-mère venue s'installer avec eux, ni sur les obsessions existentielles grandissantes d'Amanda, devenue boulimique et en proie à l'hystérie dès qu'on tente de la toucher. Un confrère de David, Jerry, intervient en s'improvisant conseiller des sentiments et comportements, donnant ainsi suite à une succession d'instantanés burlesques où Christina Ricci, névrosée, rayonne de sensualité.

La ville gronde

They Won't Forget

Drame de Mervyn LeRoy, avec Claude Rains (Andy Griffin), Gloria Dickson (Sybil Hale), Otto Kruger (Gleason), Clinton Rosemond (Tump Redwine), Elisha Cook Jr. (Joe Turner), Edward Norris (Robert Hale), Lana Turner (Mary Clay).

Scénario : Robert Rossen, Aben Kandel, d'après la pièce de Ward Greene Death in the Deep South
Photographie : Arthur Edeson, Warren Lynch
Décor : Robert Haas
Musique : Adolph Deutsch, Leo F. Forbstein
Montage : Thomas Richards
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 34

Résumé
Aux États-Unis, dans une ville du Sud, le meurtre de Mary Clay, étudiante dans une école professionnelle, le jour de la commémoration de la guerre de Sécession, entraîne le lynchage d'un jeune professeur du Nord, Robert Hale.

Commentaire
C'est un film social représentatif de la production de la Warner dans les années 1930. Le premier plan cadre la statue de Lincoln puis un texte de lui sur la liberté et l'égalité des hommes. Le style du film est efficace et concis. Dans la scène de l'arrestation de Hale, tous les éléments qui vont le faire condamner sont réunis : le liftier noir le pointe du doigt, Hale tient un télégramme à la main annonçant sa volonté de quitter la ville et son costume revient de chez le teinturier avec une tache de sang indélébile. Au Sud, la guerre de Sécession continue, un homme est coupable parce qu'il est du Nord. Les journalistes sont sans scrupules. Claude Rains joue le rôle d'un politicien véreux, comme dans Monsieur Smith au Sénat de Capra, mais ici l'innocent est sacrifié. Le film ne se termine pas par le triomphe de la démocratie, mais sur un fait lourd de conséquences : le meurtre d'un homme.