Thérèse Desqueyroux
Drame de Georges Franju, d'après le roman de François Mauriac, avec Emmanuèle Riva, Philippe Noiret, Édith Scob.
Pays : France
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 49
Résumé
Mariée à un homme qui la déçoit sur tous les plans, Thérèse tente de l'assassiner en l'empoisonnant petit à petit. L'œuvre de Mauriac est portée à l'écran avec un souci de fidélité absolue et l'interprétation est excellente.
Thérèse Étienne
Drame de Denys de La Patellière, d'après le roman de John Knittel, avec Françoise Arnoul, Pierre Vaneck, James Robertson Justice.
Pays : France et Italie
Date de sortie : 1958
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30
Résumé
La passion coupable et destructrice qu'éprouve la jeune épouse d'un gros fermier de l'Oberland pour son jeune beau-fils.
Thérèse Raquin
Drame de Jacques Feyder, avec Gina Manes (Thérèse), Wolfgang Zilzer (Camille), Jeanne-Marie Laurent (la mère Raquin), Adalbert von Schlettow (Laurent).
Scénario : Fanny Carlsen, Willy Haas, d'après le roman d'Émile Zola
Photographie : Friedrich Fuglsang, Hans Scheib
Décor : André Andrejew
Musique : Pasquale Perris
Pays : France et Allemagne
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc
Durée : 3 200 m (environ 1 h 58)
Résumé
Thérèse, nièce de Mme Raquin, a épousé sans amour son cousin Camille, un être chétif et dominé par sa mère. Elle s'éprend de Laurent, un familier de la maison, et complote avec ce dernier la mort de son mari. Leur coup fait, les amants s'installent au domicile conjugal, sous le regard haineux de la mère Raquin, paralysée. Ils finiront par expier leur crime, en s'empoisonnant.
Commentaire
La trame du roman de Zola, prototype du drame passionnel, a inspiré plusieurs adaptations à l'écran, créditées ou non. Dès 1915, l'Italien Nino Martoglio en tire un film à succès. Jacques Feyder en donna une version d'une longueur inusitée pour l'époque, scindée en deux parties (avant le crime et après). Il jouait en virtuose du décor, de la lumière, de l'atmosphère sordide où les personnages s'engluent peu à peu. Une Stimmung quasi expressionniste baigne ce film, que les critiques du temps portèrent aux nues et dont toutes les copies semblent malheureusement avoir disparu.
Thérèse Raquin
Drame de Marcel Carné, avec Simone Signoret (Thérèse Raquin), Raf Vallone (Laurent), Sylvie (Mme Raquin), Roland Lesaffre (Riton), Jacques Duby (Camille Raquin), Maria Pia Casilio (la petite bonne), Paul Frankeur (le contrôleur).
Scénario : Marcel Carné, Charles Spaak, d'après le roman d'Émile Zola
Photographie : Roger Hubert
Décor : Paul Bertrand
Musique : Maurice Thiriet
Montage : Henri Rust
Pays : France
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 45
Prix : Lion de Saint-Marc, Venise (1953)
Résumé
Mal mariée à son maladif cousin Camille, Thérèse étouffe ses rêves solitaires. La rencontre d'un bel Italien, Laurent, va faire basculer sa vie. L'amour et la passion qui unissent les deux jeunes gens les poussent au crime. Ils assassinent Camille mais un marin, Riton, témoin du crime, va jouer le rôle du Destin.
Commentaire
Marcel Carné s'est librement inspiré du roman en le transposant à Lyon, en 1953. Il y a ajouté le personnage du marin qui incarne le Destin et remplace le remords qui tenaillait les deux amants.
The Return of the Soldier
Drame psychologique d'Alan Bridges, d'après le roman de Rebecca West, avec Alan Bates, Ann-Margret, Julie Christie, Glenda Jackson.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42
Film non distribué en France
Résumé
De retour en 1916, un soldat commotionné par un éclat d'obus est incapable de reconnaître son épouse, alors qu'il se souvient de son ex-petite amie.
The Ritz
Comédie de Richard Lester, avec Jack Weston, Rita Moreno, Jerry Stiller, Kaye Ballard, Bessie Love, F. Murray Abraham.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Film non distribué en France
Résumé
Adaptés d'une pièce à succès de Broadway, les quiproquos tragi-comiques que vivent les clients occasionnels et les habitués d'un bain turc homosexuel à New York.
The Rocky Horror Picture Show
Film fantastique de Jim Sharman, avec Tim Curry, Susan Sarandon, Barry Botswick, Richard O'Brien, Jonathan Adams, Nell Campbell.
Pays : Grande-Bretagne et Australie
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 1 h 41
Résumé
Un couple débarque dans une assemblée mystérieuse et vit dans un univers délirant toute une série d'aventures « frankensteino-musicales ». Un film culte.
The Rose
Drame de Mark Rydell, avec Bette Midler, Alan Bates, Frederic Forrest, Harry Dean Stanton.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 2 h 13
Résumé
Une chanteuse de rock est confrontée à l'incompatibilité de son statut d'idole et de sa vie affective. Elle se réfugie dans la drogue. Un chef-d'œuvre d'une émotion bouleversante.
The Servant
Drame de Joseph Losey, avec Dirk Bogarde (Hugo Barrett), Sarah Miles (Vera), James Fox (Tony), Wendy Craig (Susan), Patrick Magee, Catherine Lacey, Richard Vernon, Alun Owen, Hazel Terry.
Scénario : Harold Pinter, d'après le roman de Robin Maugham
Photographie : Douglas Slocombe
Décor : Ted Clements, Bill Alexander
Musique : John Dankworth
Montage : Reginald Mills
Production : J. Losey, Norman Priggen
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 57
Résumé
Jeune aristocrate, Tony engage un domestique le jour même où il emménage dans sa nouvelle demeure. Ce valet de chambre, Barrett, le fascine sans qu'il en ait d'abord conscience : Tony est un être fragile, superficiel, qui ne s'entend pas réellement avec sa fiancée Susan. Il cède lentement à une attirance toute cérébrale qui fait de lui le jouet de Barrett. Celui-ci le convainc d'engager comme bonne sa prétendue sœur, Vera, qui est en réalité sa maîtresse et deviendra celle de Tony. Le jeune homme rompt avec Susan et s'enfonce dans la déchéance physique et morale.
Commentaire
Une fable à plusieurs étages
Losey lui-même a déclaré que The Servant était une variante moderne de la fable de Faust. Il y a en effet quelque chose de méphistophélique dans la manière dont Barry « investit » et « envahit » la vie de Tony, en donnant presque jusqu'à la fin (désespérée) l'impression qu'il veut seulement lui rendre service, lui être agréable : et, de fait, le film repose sur l'ambiguïté du renversement qu'il implique. Si Tony révèle sa servilité, Barrett n'en est pas pour autant exempt : on a parfois le sentiment que Vera l'utilise autant qu'il l'utilise. Le puritanisme de Losey qui, s'il ne condamne pas ses personnages, s'en tient à distance, reparaît ici. L'homosexualité latente des deux hommes n'est que l'occasion d'une réflexion sur le Mal métaphysique à l'œuvre dans l'inconscient. Leur échange passe du jeu au drame, à l'image du décor où l'escalier tient une place obsédante, la menace de corruption suprême se situant au sommet. Le brillant dialogue de Pinter, une photo très soignée qui oppose quelques scènes d'extérieur (neige, statues blanches) aux contre-jours et irisations de la demeure de Tony, et, par-dessus tout, l'interprétation de Dirk Bogarde, ont assuré le succès du film. Ce succès a fait du metteur en scène, après celui de Temps sans pitié (et malgré la « catastrophe » d'Eva), un cinéaste reconnu à l'échelle européenne. Il était temps : Losey avait déjà 54 ans.