Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
M

la Méprise

The Hireling

Drame d'Alan Bridges, d'après le roman de L.P. Hartley, avec Robert Shaw, Sarah Miles, Peter Egan.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Prix : Palme d'or ex aequo, Cannes (1973)

Résumé
Après une dépression nerveuse, une jeune veuve se lie avec un garagiste qui lui sert de chauffeur. Une Palme d'or controversée sur l'amour contrarié par les préjugés sociaux.

le Mercenaire de minuit

Invitation to a Gunfighter

Western de Richard Wilson, avec Yul Brynner, George Segal, Janice Rule.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1964
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Un énigmatique étranger de passage accepte de débarrasser le tyran local de celui qui lui tient tête. Mais il va changer de camp.

les Mercenaires

Killer Force

Film d'aventures de Val Guest, avec Telly Savalas, Peter Fonda, Hugh O'Brian, Christopher Lee, Maud Adams.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
Un inspecteur enquête sur les vols de diamants d'une compagnie minière. Le responsable n'est autre que le chef de la sécurité.

les Mercenaires du Rio Grande

Der Schatz der Azteken

Western de Robert Siodmak, avec Lex Barker, Michèle Girardon, Gérard Barray.

Pays : R.F.A., France et Italie
Date de sortie : 1965
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Au Mexique, en 1874, le président Juarez doit faire face aux troupes françaises tandis que son fils cherche à s'emparer du trésor des Aztèques.

Merci d'avoir été ma femme

Starting Over

Comédie d'Alan J. Pakula, d'après le roman de Dan Wakefield, avec Burt Reynolds, Jill Clayburgh, Candice Bergen.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
Phil et Jessica décident de divorcer. Phil rencontre Marilyn, et se trouve pris dans un subtil chassé-croisé entre son ex-femme et la nouvelle. Une comédie sur le couple des années 1970.

Merci la vie

Drame de Bertrand Blier, avec Charlotte Gainsbourg, Anouk Grinberg, Annie Girardot, Gérard Depardieu, Jean Carmet.

Pays : France
Date de sortie : 1990
Technique : couleurs
Durée : 1 h 57

Résumé

Deux filles se rencontrent sur une route. L'une pousse un caddie surmonté d'un goéland, l'autre, en robe de mariée, vient d'être abandonnée par son homme. Elles vont vivre une somme d'aventures compliquées et rencontrer des personnages bizarres. C'est une sorte de rêve discontinu, un délire surréaliste. Bertrand Blier a ses adeptes et ses ennemis, deux camps également intolérants. Pour se faire une idée, il faut voir le film.

Merci ma tante

Grazie zia

Drame de Salvatore Samperi, avec Lisa Gastoni, Lou Castel, Gabriele Ferzetti.

Pays : Italie
Date de sortie : 1968
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Par refus de la société qui l'entoure, un jeune homme simule une paralysie des jambes. On le confie alors à sa tante, qu'il va entraîner dans une relation perverse d'attirance-rejet. Un film typique de la contestation d'avant mai 68.

Merci pour le chocolat

Comédie dramatique de Claude Chabrol, d'après Et merci pour le chocolat de Charlotte Armstrong, avec Isabelle Huppert, Jacques Dutronc, Anna Mouglalis, Rodolphe Pauly.

Pays : France
Date de sortie : 2000
Technique : couleurs
Durée : 1 h 39

Résumé
Une jeune fille qui prépare un concours de piano s'introduit dans la famille de celui qui pourrait être son véritable père, un grand pianiste marié à la PDG des chocolats Muller, étrange femme qui a une façon bien à elle d'enrichir le chocolat servi dans sa propre maison. Un thriller bourgeois où Chabrol semble se pasticher lui-même avec distance et ironie.

Mer cruelle

Bas ya bahr

Drame de Khalid al- Siddiq, avec Mohammed Mansour, Mohammed Munay, Saad Faraj, Hayat Fahad.

Pays : Koweït
Date de sortie : 1971
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Pour faire vivre sa famille et apporter une belle dot à la fille qu'il aime, un jeune homme devient pêcheur de perles. Il le paiera cher.

la Mer cruelle

The Cruel Sea

Film de guerre de Charles Frend, d'après le roman de Nicholas Monsarrat, avec Jack Hawkins, Donald Sinden, sir Stanley Baker, John Stratton, Denholm Elliott, John Warner.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 06

Résumé
À bord d'un navire britannique durant la Seconde Guerre mondiale, la vie et la mort au milieu de l'Atlantique.

le Merdier

Go Tell the Spartans

Film de guerre de Ted Post, avec Burt Lancaster, Marc Singer, Craig Wasson.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 1 h 54

Résumé
La guerre du Viêt Nam, en 1964 : les uns se battent par idéalisme, les autres par habitude, d'autres font du zèle. Pour tous, la mort dans la boue et les fièvres.

la Mère

Mat'

Drame de Vsevolod Poudovkine, avec Vera Baranovskaïa (Pelageia Vlassova), Nikolaï Batalov (Pavel), Aleksandr Tchistiakov (Mikhaïl Vlassov), Anna Zemtsova, Ivan Koval-Samborski, N. Vidonov.

Scénario : Vsevolod Poudovkine, Natan Zarkhi, d'après le roman de Maxime Gorki
Photographie : Anatoly Golovnia
Décor : S. Kozlovsky
Production : Mezrabpom-Rouss
Pays : U.R.S.S.
Date de sortie : 1926
Technique : noir et blanc
Durée : 1 800 m (environ 1 h 30)

Résumé

Épouse soumise d'un ouvrier ivrogne et briseur de grève, la mère désapprouve les sentiments révolutionnaires de son fils. Au reste, demeurée paysanne dans l'âme, elle n'y comprend rien. À la suite d'une bagarre où son fils est impliqué et qui coûte la vie à son mari, elle indique aux policiers l'endroit où son fils cachait des armes : elle a cru à la parole de ceux-ci, qui promettaient l'impunité à qui dirait la vérité. La mère prend conscience de la duplicité des institutions, du régime, lorsque son fils est condamné au bagne. Elle devient révolutionnaire ; son fils s'évade et la retrouve. Ils sont tués au cours d'une manifestation.

Commentaire

Une symbolique efficace

On a souvent confronté l'œuvre de Poudovkine à celle d'Eisenstein, plus exactement la Grève d'Eisenstein et la Mère de Poudovkine. Si les thèmes sont voisins, le traitement est totalement différent. Chez Poudovkine, le projet révolutionnaire est analysé, explicité, le spectateur étant amené peu à peu à s'identifier au sort d'un individu, à faire son parcours avec lui. Chez Eisenstein, le héros n'est pas une mère, ou un fils : ce sont les masses, personnage collectif et anonyme. Alors que Poudovkine utilise un cas individuel pour faire sentir une situation, Eisenstein reconstruit une situation pour rendre intelligible l'état de la Russie, et le caractère inéluctable des conflits qui s'y développent. Le premier est un poète, le second un historien.

   Poudovkine a expliqué qu'il a composé ses scènes tantôt selon un naturalisme exagéré (la beuverie à la taverne par exemple), tantôt en s'inspirant de la peinture classique (la visite des soldats, le tribunal, etc.). En vérité, Poudovkine n'est pas un théoricien, tel Eisenstein, et il est assez court dans l'analyse de son travail d'artiste : il utilise néanmoins avec un savoir-faire consommé la contre-plongée pour sublimer ses personnages, et la plongée pour traduire leur état de soumission. Il a su imaginer des scènes que seule la psychanalyse a su expliciter, telle celle où un gardien noie un cafard qui s'efforce de sortir de la platée de bouillie : cela montre qu'il n'y aura pas d'évasion possible pour le fils, mais qu'il mourra dans les bras de sa mère (symbolisée par le lait). Cette symbolique simple et efficace a toujours fonctionné auprès du public populaire russe, qui a applaudi et apprécié Poudovkine alors qu'Eisenstein a séduit plutôt les intellectuels.

   À la veille de la guerre, en 1939, la Mère était considéré par la critique comme un des dix chefs-d'œuvre du cinéma ; il l'est demeuré. Il faut seulement se méfier de la nouvelle sonorisation réalisée durant les années 1970, d'une orchestration trop clinquante, et préférer celle des années 1930.