Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
E

Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause

Comédie de Michel Audiard, avec Annie Girardot, Bernard Blier, Mireille Darc.

Pays : France
Date de sortie : 1970
Technique : couleurs
Durée : 1 h 25

Résumé
Une femme de ménage fait chanter ses trois patrons qui ont tous quelque chose à cacher derrière leur apparence respectable. Le titre a fait le succès du film.

Elle cause plus, elle flingue

Comédie de Michel Audiard, avec Annie Girardot, Bernard Blier, Maurice Biraud, Roger Carel, Jean Carmet.

Pays : France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 27

Résumé
La femme de ménage de Elle boit pas, elle fume pas, devenue princesse, règne sur un bidonville et fournit le Vatican en os de saints !

Elle court, elle court la banlieue

Comédie satirique de Gérard Pirès, d'après le livre de Brigitte Gros Quatre Heures de transport par jour, avec Marthe Keller, Jacques Higelin, Robert Castel.

Pays : France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Un jeune couple s'installe dans une H.L.M. de la banlieue parisienne. La promiscuité, les difficultés de transport engendrent rapidement des conflits. Le scénario de Nicole de Buron expose avec humour des problèmes bien réels.

Elle est terrible

La voglia matta

Comédie de Luciano Salce, avec Ugo Tognazzi, Catherine Spaak.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Un quadragénaire rencontre une bande de jeunes avec lesquels il passe un dimanche. Séduit par une jeune fille, il devra admettre que sa jeunesse est définitivement derrière lui.

Elle était comme une fleur des champs

Nogiku no gotoki Kimi nariki

Comédie dramatique de Keisuke Kinoshita, d'après le roman de Sachio Ito, avec Shinji Tanaka, Chishu Ryu, Haruko Sugimura.

Pays : Japon
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 32
Film non distribué en France

Résumé
Un vieil homme revient dans sa province natale après une très longue absence. Il se rappelle sa jeunesse et l'issue malheureuse de son amour pour sa cousine.

Elle et Lui

An Affair to Remember

Comédie dramatique de Leo McCarey, avec Cary Grant, Deborah Kerr, Richard Denning.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1957
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55

Résumé
À bord d'un paquebot, une ancienne chanteuse de cabaret tombe amoureuse d'un célibataire endurci…

 
Remake de Love Affair de Leo McCarey, avec Charles Boyer, Irene Dunne, Maria Ouspenskaya.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Durée : 1 h 29

Elle n'a dansé qu'un seul été

Hon dansade en sommar

Drame sentimental d'Arne Mattsson, avec Folke Sundqvist (Göran), Ulla Jacobsson (Kerstin), Edwin Adolphson (Anders Persson), Irma Christensson (Sigrid), Gösta Gustavsson (Berndt Larsson), Berta Hall (Anna), John Elfström (le pasteur).

Scénario : Wolodja Semitjov, d'après le roman de Per Olof Ekström Sommardansen
Photographie : Goran Strindberg
Décor : Bibi Lindström
Musique : Sven Sköld
Montage : Lennart Wlallén
Pays : Suède
Date de sortie : 1952
Durée : 1 h 25

Résumé
En Suède, pendant la nuit de la Saint-Jean. Göran, un jeune bachelier à qui son père vient d'offrir une moto, arrive en vacances chez son oncle, dans un petit village rigoriste, contrastant avec l'atmosphère libre de la ville. Il s'éprend d'une jeune fille, Kerstin, pratiquement cloîtrée par ses parents. Au prix de mille difficultés, les jeunes gens réussissent à se rencontrer et deviennent amants presque sans s'en rendre compte. Mais au retour de leur unique nuit d'amour, un accident de moto enlève à jamais Kerstin à Göran désespéré. Le pasteur, personnage tout-puissant du village, invoque la colère divine.

Commentaire
Le film fit sensation au festival de Cannes 1952. Il apportait une note de pureté et de poésie. La scène d'amour entre les jeunes amants, merveilleusement photographiée par Goran Strindberg, reste l'une des plus belles de l'époque. Le film remporta le Prix de la Musique.

Elles deux

Ok ketten

Drame de Márta Mészáros, avec Marina Vlady (Mari), Lili Monori (Juli), Jan Nowicki (János), Miklós Tolnay (Feri).

Scénario : Márta Mészáros, Ildikó Koródy, Géza Bereményi
Photographie : János Kende
Décor : Tamás Banovich
Musique : György Kovács
Pays : Hongrie
Date de sortie : 1978
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Malgré l'insistance de son époux qui voudrait qu'elle reste à la maison, Mari, quarante ans, directrice d'un foyer de jeunes ouvrières, refuse de quitter son emploi. Une jeune femme, Juli, et sa petite fille viennent un jour la voir : le mari, János, est alcoolique et fait des scènes épouvantables, malgré l'amour profond qui l'unit à Juli. Mari réalise alors ce qu'elle cherchait à se dissimuler et c'est elle qui prend en main la cure de désintoxication de János…

Commentaire
L'univers sombre et mesquin des adultes que dépeint Márta Mészáros est éclairé par cette histoire d'amitié entre deux femmes que le hasard a rapprochées. Alors, luit un pâle espoir…

Elle voit des nains partout

Comédie de Jean-Claude Sussfeld, avec Philippe Bruneau, Marilyn Canto, Christian Clavier.

Pays : France
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 1 h 23

Résumé
La reine de France meurt en mettant au monde une petite fille, Blanche-Neige. Le roi, furieux (il voulait un fils), se débarrasse de l'enfant. Il faudra l'intervention des fées, de Tarzan et de Robin des Bois (entre autres) pour que les choses s'arrangent.

Elmer Gantry, le charlatan

Elmer Gantry

Drame de Richard Brooks, avec Burt Lancaster (Elmer Gantry), Jean Simmons (sœur Sharon Falconer), Arthur Kennedy (Jim Lefferts), Shirley Jones (Lulu Bains), Dean Jagger (William L. Morgan), Patti Page (sœur Rachel Fowler), Edward Andrews (George Babitt), John McIntire (le révérend Pengilly).

Scénario : Richard Brooks, d'après le roman de Sinclair Lewis
Photographie : John Alton
Décor : Edward Carrere
Musique : André Previn
Montage : Marjorie Fowler
Production : Bernard Smith
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1960
Technique : couleurs
Durée : 2 h 25

Résumé
Le Midwest, dans les années 1920. Elmer Gantry, commis-voyageur au passé douteux, rejoint la troupe de l'évangéliste Sharon Falconer. Sa fougue et ses talents oratoires en font bientôt une vedette…

Commentaire

Les ambiguïtés de l'évangélisme
Dans les années 1950, on admirait principalement Richard Brooks pour son réformisme généreux et combatif. L'« honnête homme » du cinéma américain convainquait plus par sa droiture que par ses qualités de metteur en scène. Elmer Gantry constitue à cet égard une exception : le courage, la rigueur intellectuelle du réalisateur y sont, plus que jamais, présents, mais la démonstrativité s'efface ici au bénéfice d'une approche sensuelle, intimiste, émouvante et lucide du sujet. Brooks réussit à nous offrir un « dossier » particulièrement minutieux et objectif du phénomène évangéliste, tout en serrant au plus près l'évolution psychologique, les rapports passionnels et conflictuels du couple Sharon-Gantry. Il est à la fois Jim Lefferts, le journaliste agnostique, qui scrute d'un œil froid les activités du « cirque » évangéliste, et Gantry, l'animateur-vedette de ce spectacle populaire et outrancier où se révèlent crûment les hantises de la société américaine. Il est, aussi, profondément fasciné par la figure rayonnante, pathétique, de Sharon Falconer, dont la pureté transcendante s'impose à chacun.

   L'ajout au titre français du mot « charlatan » simplifie outrageusement le propos d'un film qui a pour principale qualité une remarquable absence de préjugés à l'égard de son protagoniste. Elmer Gantry, au vrai, n'est pas un banal charlatan. C'est un croyant sincère – en même temps qu'un pécheur avoué –, un « vendeur » matois et plein de gouaille, un homme du peuple instinctif et entreprenant, un manipulateur de foules doté d'un punch peu commun, un orateur inspiré, grisé par ses propres harangues. C'est aussi, et surtout, un homme amoureux…

   Elmer Gantry dit des choses singulièrement actuelles, voire définitives, sur l'évangélisme et la religion-spectacle, mais sa force et sa résonance émotionnelle lui viennent d'ailleurs. Elles tiennent à ce que le héros, idolâtré, puis renié par une foule versatile, devient le jouet des chimères qu'il propage. Grisé par l'illusion du pouvoir, il ne parvient pas à « réformer » la femme qu'il aime plus que tout au monde. Derrière les naïvetés du show religieux, derrière les manifestations primaires, grossières et hystériques de la foi collective, se profilent le mystère d'une vocation singulière, le drame individuel de la privation et du renoncement volontaires.