Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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les Nouvelles Vierges

Our Dancing Daughters

Comédie dramatique de Harry Beaumont, avec Joan Crawford, Johnny Mack Brown, Dorothy Sebastian, Anita Page, Nils Asther.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1928
Durée : environ 2 300 m (1 h 25)

Résumé
Une jeune mondaine saisit l'occasion d'un bon mariage, tandis que son amie court à sa perte en sombrant dans l'alcool.

Nouvelle Vague

Comédie dramatique de Jean-Luc Godard, avec Alain Delon, Domiziana Gordano.

Pays : France
Date de sortie : 1990
Technique : couleurs
Durée : 1 h 29

Résumé
Un homme se noie. Une femme le regarde se noyer. Un autre homme, qui lui ressemble (serait-ce le même ?), sauve la même femme, qui se noyait. Ce résumé s'inspire d'un texte de Godard sur son film, qui est hermétique. On peut donc le raconter de cent manières. Les poèmes n'ont pas besoin d'être trop compréhensibles. Est-ce un poème ? Sinon quoi ? On polémique beaucoup à ce sujet.

la Novice

Lettere di una novizia

Drame d'Alberto Lattuada, d'après le roman de Guido Piovene, avec Pascale Petit, Jean-Paul Belmondo, Massimo Girotti.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1960
Durée : 1 h 22

Résumé
La fausse vocation d'une novice qui révèle sa véritable personnalité à son confesseur. Dialogues de Roger Vailland.

les Novices

Comédie de Guy Casaril, avec Brigitte Bardot, Annie Girardot, Jean Carmet.

Pays : France
Date de sortie : 1970
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Une jeune religieuse qui s'est échappée du couvent rencontre une « respectueuse » sympathique qui l'héberge.

Noyade interdite

Film policier de Pierre Granier-Deferre, d'après le roman d'Andrew Coburn Widow Walk, avec Philippe Noiret, Suzanne Flon, Stefania Sandrelli.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42

Résumé
Noyades en série dans une station balnéaire. Un policier un peu suspect mène l'enquête. Son adjoint cherche à le doubler.

Nuages d'été

Iwashigumo

Comédie dramatique de Mikio Naruse, avec Chikage Awashima, Michiyo Aratama, Kumi Mizuno.

Pays : Japon
Date de sortie : 1958
Technique : couleurs
Durée : 2 h 08

Résumé
À travers les destins de deux frères et de leur sœur qui vivent sur la terre héritée de leurs parents, Naruse montre le déclin des traditions rurales et l'irrésistible attraction qu'exerce la ville.

Nuages flottants

Ukigumo

Drame de Mikio Naruse, avec Hideko Takamine (Yukiko Kōda), Masayuki Mori (Kenkichi Tomioka), Mariko Okada (Osei), Chieko Nakakita (Kuniko), Osao Yamagata (Sugio Iba).

Scénario : Yōko Mizuki, d'après le roman de Fumiko Hayashi
Photographie : Masao Tamai
Décor : Satoshi Chūko
Musique : Ichirō Saitō
Pays : Japon
Date de sortie : 1955
Durée : 2 h 03

Résumé
En 1946, à Tokyo, Yukiko retrouve Kenkichi qu'elle a rencontré durant la guerre en Indochine et qui lui a promis le mariage, mais il ne veut plus quitter sa femme. Sans travail, Yukiko se prostitue mais continue à voir Kenkichi qui ne cesse de la tromper. Lorsqu'il vient enfin lui demander de l'argent pour les funérailles de sa femme, Yukiko vole pour lui, puis l'accompagne malgré lui dans une île lointaine, où elle meurt tandis qu'il s'enfonce dans la forêt.

Commentaire
Spécialiste des shomin-geki (drames du petit peuple), Naruse n'apporte aucune analyse sociale (Mizoguchi) ni ouverture spirituelle (Ozu) au comportement tragique d'une femme amoureuse d'un être sans intérêt : il constate les contradictions et les souffrances de son personnage, dans une écriture fondée sur le strict respect des faits, décrits avec minutie. Le mélodrame débouche ici sur un pessimisme absolu, avec la mort pour seule perspective.

la Nuit

La notte

Drame psychologique de Michelangelo Antonioni, avec Marcello Mastroianni (Giovanni), Jeanne Moreau (Lidia), Monica Vitti (Valentina), Bernhard Wicki (Tommaso).

Scénario : Michelangelo Antonioni, Ennio Flaiano, Tonino Guerra
Photographie : Gianni Di Venanzo
Décor : Piero Zuffi
Musique : Giorgio Gaslini
Montage : Eraldo da Roma
Pays : Italie
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 02
Prix : Ours d'or, Berlin (1961)

Résumé
Lidia et Giovanni forment un couple à la dérive. Tandis qu'il dédicace son dernier roman dans un cocktail, elle erre dans la ville. Ils se retrouvent dans une soirée chic où tous deux flirtent. Au matin, ils s'étreignent sur la pelouse, désespérément unis.

Commentaire
La première partie du film fait sentir le malaise du couple par des événements « extérieurs » : la visite à l'ami qui va mourir, la nymphomane qui « agresse » Giovanni, la vision insupportable d'une bagarre entre deux jeunes, les fusées qui partent d'un terrain vague devant un public fasciné où tout le monde s'ignore, le triste et beau strip-tease de la danseuse. La seconde partie (la soirée chic), bien que plus explicite, avec des notes plus psychologiques, garde la même obsession du décor non pas vide, mais « vidé » de sens, d'humanité et sur les « arêtes » duquel les protagonistes viennent s'écorcher, y laissant un peu de leur substance qui le remplit d'une paradoxale émotion.

la Nuit américaine

Comédie dramatique de François Truffaut, avec Jacqueline Bisset (Julie Baker), Valentina Cortese (Séverine), Alexandra Stewart (Stacey), Jean-Pierre Aumont (Alexandre), Jean-Pierre Léaud (Alphonse), François Truffaut (Ferrand), Nathalie Baye (Joëlle).

Scénario : François Truffaut, Jean-Louis Richard, Suzanne Schiffman
Photographie : Pierre-William Glenn
Décor : Damien Lanfranchi
Musique : Georges Delerue
Montage : Yann Dedet
Pays : France
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1973)

Résumé
Aux studios de la Victorine, à Nice, le cinéaste français Ferrand tourne un film américain, Je vous présente Paméla. De multiples intrigues amoureuses viennent influer sur le tournage, en particulier autour de l'acteur principal, Alphonse. La mort accidentelle de celui qui, dans le film, joue le rôle de son père, Alexandre, ajoute la tristesse à la confusion, mais le tournage continuera.

Commentaire
Si fonder l'intrigue d'un film sur un tournage n'est pas nouveau, Truffaut donne à ce principe toute son ampleur. C'est un véritable documentaire romancé sur le sujet, posant la question qui hante le cinéma de Truffaut : « Le cinéma est-il supérieur à la vie ? ».