Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Petites Guerres

Al-Houroub al-Saghira

Drame de Maroun Baghdadi, avec Soraya Khoury, Roger Hawa, Nabil Ismail, Reda Khoury.

Pays : Liban
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Face à son devoir, un homme dont le père a été tué prend la tête du clan et mène ses hommes à la guerre.

la Petite Sirène

Drame de Roger Andrieux, d'après le roman d'Yves Dangerfield les Petites Sirènes, avec Laura Alexis, Philippe Léotard, Évelyne Dress, Marie Dubois.

Pays : France
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 1 h 44

Résumé
Une adolescente amoureuse d'un homme de 40 ans le séduit peu à peu et l'entraîne dans un monde hors du réel. Une transposition subtile du conte d'Andersen.

les Petites Marguerites

Sedmikrásky

Comédie de Věra Chytilova, avec Jitka Cerhová (Marie I), Ivana Karbanová (Marie II), Julius Albert (le collectionneur de papillons).

Scénario : Věra Chytilova, Esther Krumbachova, Pavel Juráček
Photographie : Jaroslav Kučera
Musique : Jìři Šlitr, Jìři Šust
Montage : Miroslav Hájek
Pays : Tchécoslovaquie
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 26

Résumé
Ce sont deux jeunes filles délicieuses, espiègles et même provocatrices dans leur manière de multiplier les farces. Elles s'ennuient dans ce monde et ce siècle, alors elles inventent mille sottises pour rendre leur vie plus savoureuse. Ce sont généralement les messieurs qui font les frais de leurs inventions insensées qui tournent autour du boire, du manger et du rire.

Commentaire
Cette comédie loufoque tire sur le surréalisme. Elle est composée d'une suite de moments qui sont autant de sketches farfelus, comme improvisés, fondés sur le dynamisme et le non-conformisme. Derrière l'humour fou du spectacle, on peut déceler une sorte de désespoir latent ou du moins une réflexion désabusée sur un monde qui aurait besoin d'être vigoureusement secoué pour devenir intéressant. On peut aussi y voir les prémisses de la secousse révolutionnaire tchèque de 1968.

la Petite Véra

Malenkaja Vera

Drame social de Vassili Pitchoul, avec Natalia Negoda (Véra), Andrei Sokolov (Serguei), Youri Mazarov (le père), Ludmila Zaïtseva (la mère), Andrei Fomine (Andrei), Alexandre Alexeieff (Victor), Alexandra Tabakova (Tchistiakova).

Scénario : Maria Khmelik
Photographie : Efim Reznikov
Décor : Vladimir Pasternak
Musique : Vladimir Matietski
Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 2 h 15

Résumé

Véra, adolescente qui n'en fait qu'à sa tête, supporte mal les perpétuelles critiques de ses parents, père alcoolique, mère résignée. Courtisée par Andrei, un garçon sérieux, elle tombe amoureuse de Serguei, un étudiant dont elle devient la maîtresse et qui semble disposé à l'épouser. Elle lui demande de s'installer dans le logement familial mais son père ne supporte pas le garçon et, dans un moment d'ébriété, lui donne un coup de couteau : Véra commet une tentative de suicide mais la vie va continuer.

Commentaire

Ce premier film d'un cinéaste de 27 ans, sur un scénario de sa femme, est un constat social percutant autour de la personne d'une adolescente qui peut sembler typique de la jeune génération soviétique en conflit avec ses aînés au nom de sa volonté de « vivre sa vie » sans entraves : Véra se veut totalement libre, dans ses habitudes vestimentaires comme dans ses relations sexuelles. Le style visuel du film est souvent proche du reportage (caméra tenue à la main) et évite toute complaisance mélodramatique pour s'en tenir à un réalisme rigoureux.

la Petite Voiture

El cochecito

Comédie de Marco Ferreri, avec José Isbert (Anselmo), Pedro Porcel (Luca), José Luis López Vázquez, Maria Luisa Ponte.

Scénario : Marco Ferreri, Rafael Azcona, d'après son récit
Photographie : Juan Julio Baena
Décor : Enrique Alarcon
Musique : Miguel Asins Arbo
Pays : Espagne
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28
Prix : Prix de la Fipresci, Venise (1960)

Résumé
Don Anselmo vit dans la famille de son fils où on le traite en gêneur. Il voit son ami Lucas, infirme, faire d'agréables randonnées de groupe sur sa petite voiture à moteur. Il veut s'en acheter une. Son fils refuse. Il engage des bijoux et achète la voiturette à crédit, mais le fils annule l'opération. Anselmo décide alors d'empoisonner tous les siens. Arrêté, il part en prison sur son « cochecito ».

Commentaire
Avec son troisième film, réalisé en Espagne comme les deux précédents, l'Italien Ferreri acquit soudain une réputation internationale. La particularité de l'œuvre tient, plus qu'à l'égoïsme généralisé, au côté ordinaire, anodin, presque banal, que revêt la monstruosité d'Anselmo. Le cauchemar n'en a que plus de force. En 1960, cette noirceur tranquille était unique en son genre. Sous d'autres formes, elle devait se développer tout au long de la décennie.

la Petite Voleuse

Comédie dramatique de Claude Miller, avec Charlotte Gainsbourg, Simon de La Brosse, Didier Bezace, Raoul Billerey, Chantal Banlier, Nathalie Cardone, Clotilde de Bayser.

Pays : France
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Rêvant d'échapper à une existence morne, une adolescente provinciale se livre à de petits larcins. On retrouve le ton de Truffaut, à travers un scénario qu'il n'eut pas le temps de tourner.

le Petit Fugitif

Little Fugitive

Drame de Ray Ashley, Morris Engel et Ruth Orkin, avec Richie Andrusco (Joey), Richie Brewster (Lennie), Winnifred Cushing (leur mère), Jay Williams (le patron du manège).

Scénario : R. Ashley, Morris Engel, R. Orkin
Photographie : M. Engel
Musique : Eddie Manson
Montage : R. Orkin, Lester Troos
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 15

Résumé
Un enfant de 7 ans, Joey, erre dans le parc d'attractions de Coney Island, à New York. Il est seul. Sa mère est partie pour deux jours auprès de son père malade ; son frère, 12 ans, lui a joué la mauvaise farce de « faire le mort » en lui faisant croire que c'est lui, Joey, qui est responsable de cette mort. Le gosse, d'abord consterné, retrouve peu à peu le goût de la vie et du jeu. Il fait le tour de la fête foraine, ramasse des bouteilles qu'il revend pour faire des tours de manège. Quand il retourne chez lui, son frère et sa mère sont là. La vie reprend son cours.

Commentaire
L'histoire vaut par les cent détails qui la composent : des moments d'humour, de poésie, de trouble, d'émotion. Les cinéastes se sont attachés aux pas de cet enfant qui est livré à ses instincts d'enfant. Ce n'est pas une étude psychologique, mais la description d'un comportement. L'image grise, à grain, donne du caractère au décor naturel de Coney Island. Cet aspect semi-documentaire, passionnant, s'harmonise parfaitement avec l'histoire dramatique qui lui fait contrepoids. Ce « petit film » tourné en dehors des normes professionnelles est une grande réussite.