L'or se barre
Comédie policière de Peter Collinson, avec Michael Caine, Noel Coward, Raf Vallone.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Résumé
Un hold-up original : voler, à la faveur des embouteillages de Turin, l'or d'un convoi blindé et l'évacuer dans une escouade de Mini-Cooper ! Gags et cascades automobiles en série.
Los golfos
Drame de Carlos Saura, avec Manuel Zarzo, José Luis Marin.
Pays : Espagne
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28
Film non distribué en France
Résumé
Un groupe de voyous trouve sa raison de vivre à travers le succès d'un de leurs camarades toréador. La bande s'effrite lorsque la première corrida du débutant est un désastre.
Los olvidados (Pitié pour eux)
Drame de Luis Buñuel, avec Alfonso Mejia (Pedro), Estela Inda (sa mère), Ramon Martinez (son frère), Roberto Cobo (Jaïbo), Miguel Inclán (l'aveugle), Alma Delia Fuentes (Meche).
Scénario : Luis Buñuel, Luis Alcoriza
Photographie : Gabriel Figueroa
Décor : Edward Fitzgerald
Musique : Rodolfo Halffter, Gustavo Pittaluga
Montage : Carlos Savage
Production : Oscar Dancigers (Ultramar Films)
Pays : Mexique
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 29
Prix : Prix de la meilleure réalisation ; prix de la Critique internationale, Cannes (1951)
Résumé
Dans les faubourgs de Mexico, une bande d'enfants plus ou moins abandonnés vit de chapardages. Leur chef, Jaïbo, évadé d'un centre de redressement, monte une expédition contre un vieil aveugle. Persuadé qu'il a été enfermé à cause d'une dénonciation de Julian, il le tue devant Pedro, qu'il menace de représailles s'il le livre à la police. Ce dernier va travailler chez un coutelier à qui Jaïbo vole un couteau. Accusé à tort, livré par sa mère séduite par Jaïbo, Pedro est interné dans une ferme-école. Pour lui rendre confiance, le directeur lui donne un billet pour acheter des cigares. Mais Jaïbo le lui vole. Pedro le provoque au combat, le dénonce publiquement, puis va se cacher. Jaïbo le tue avant d'être abattu à son tour par des policiers guidés par l'aveugle.
Commentaire
Le beau au cœur de l'atroce
C'est le premier film important que Luis Buñuel réalise depuis Terre sans pain, dix-huit ans plus tôt. Il apparaît d'abord comme un film social, quasi documentaire, réalisé avec la collaboration du ministère de la Justice mexicain. Les délinquants qu'il montre sont des enfants mal aimés auxquels la société et la misère n'ont donné aucune chance de faire autre chose que lutter pour leur survie, dépouiller, voler ou soumettre plus faibles qu'eux. Buñuel décrit l'envers de la civilisation et de la société policée, une jungle atroce où règne la cruauté. Le film est d'autant plus tragique ou pessimiste qu'il n'offre aucune issue : même l'amour, entre Jaïbo et la mère de Pedro, n'a que des conséquences négatives. Le mal n'est d'ailleurs pas donné comme venant des adultes pervertissant la pureté de l'enfance : il est inhérent à la nature humaine. Le monde se réduit à « une sorte de paradis terrestre inversé dont une épée de feu interdit la sortie » (André Bazin).
Pourtant, Los olvidados n'est pas un film à thèse, un pamphlet antisocial. C'est avant tout une œuvre poétique, de cette poésie qu'affectionne le réalisateur, la poésie de l'atroce. Le film nous entraîne peu à peu dans une série de contradictions : l'aveugle du début, victime d'abord, devient impitoyable, Jaïbo est crapuleux, mais rêve de tendresse maternelle… Buñuel nous force à changer sans cesse de point de vue, à découvrir au-delà de l'atroce plus atroce encore. Cette œuvre qui tourne autour du regard (l'aveugle qui écarte le « mauvais œil », l'enfant qu'on appelle « Ojitos » (Petits Yeux) est une œuvre de visionnaire, qui force à regarder le mal en face, à admettre qu'il fait partie de la vie. À l'opposé de toute complaisance dans l'atroce comme de toute tentation consolatrice, Buñuel a réalisé là le chef-d'œuvre du « cinéma de la cruauté ».
Lost Angels
Drame de Hugh Hudson, avec Donald Sutherland, Adam Horovitz, Amy Locane.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1989
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
À Los Angeles, un « jeune délinquant » est amené de force dans un institut. Il remontera la pente grâce à un psychiatre. Une sorte de Fureur de vivre des années 1980.
Lost Highway
Drame psychologique de David Lynch, avec Bill Pullman, Patricia Arquette, Balthazar Getty.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1996
Technique : couleurs
Durée : 2 h 15
Résumé
Ce film décrit les crimes d'un assassin schizophrène en se plaçant à l'intérieur de ses différentes personnalités. Inutile donc d'essayer de suivre un personnage ; il peut changer de tête tout en restant le même et ce n'est pas non plus parce qu'il garde la même tête qu'il s'agit toujours de la même personne ! Une fois ces repères abandonnés, on peut se laisser aller à dériver avec David Lynch : il y a de jolies choses à voir… à condition de ne pas trop chercher à comprendre, car le plaisir en serait irrémédiablement gâté.
Lost in Translation
Comédie dramatique de Sofia Coppola, avec Bill Murray (Bob Harris), Scarlett Johansson (Charlotte), Giovanni Ribisi, Anna Faris.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 2003
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
Bob Harris, acteur en perte de vitesse, entreprend un voyage d'affaires à Tokyo où il doit tourner dans un spot publicitaire. Délaissée par son mari photographe de mode, Charlotte passe la plupart de ses soirées dans le gigantesque bar de l'hôtel où elle va rencontrer Bob. Tout aussi désabusé qu'elle, ils sympathisent et prennent alors pour habitude de partager de longs moments au cours desquels ils se découvrent et font face à leur destinée. L'histoire d'une rencontre aussi émouvante que brève prend forme pour mieux se renforcer tout au long de leur périple dans la métropole. Un film décalé où la légèreté de ton s'acoquine avec une simplicité quasi évanescente.
la Loterie de l'amour
Comédie de Charles Crichton, avec David Niven, Anne Vernon, Peggy Cummins, Herbert Lom.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1954
Technique : couleurs
Durée : 1 h 29
Résumé
Rex Allerton, acteur adulé, est fatigué de l'ardeur de ses admiratrices. Il lance l'idée d'une loterie dont il sera l'enjeu.