Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
R

Raphaël le tatoué

Comédie de Christian-Jaque, avec Fernandel, Monique Rolland, Armand Bernard, Madeleine Sologne.

Pays : France
Date de sortie : 1938
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Un veilleur de nuit s'invente un frère jumeau lorsqu'il est surpris par son patron à avoir abandonné son poste. Ce dernier engage les deux « frères » dans une course automobile.

Raphaël ou le Débauché

Drame romantique de Michel Deville, avec Maurice Ronet, Françoise Fabian, Jean Vilar.

Pays : France
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Le débauché et la veuve vertueuse arriveront-ils à se rencontrer ? Deville a peint, à la manière de Musset, un tableau fastueux et sensible du XIXe siècle.

Rapt

Drame de Dimitri Kirsanoff, d'après un roman de Charles-Ferdinand Ramuz, avec Geymond Vital, Dik Rudens, Dita Parlo, Lucas Gridoux, Nadia Sibirskaïa.

Pays : France
Date de sortie : 1934
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 42

Résumé
En Suisse, les Valaisans et les Bernois, séparés par une montagne, sont en perpétuel conflit. Un homme, dont le chien a été tué par un habitant de l'autre versant, se venge en enlevant sa fiancée.

Rapt

Hunted

Film policier de Charles Crichton, avec Dirk Bogarde, Jon Witheley, Kay Walsh, Elizabeth Sellars, Frederick Piper.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 24

Résumé
Un criminel en cavale est régénéré par la compagnie d'un enfant qui l'accompagne dans sa fuite.

Rapt à l'italienne

Mordi e fuggi

Drame de Dino Risi, avec Marcello Mastroianni, Oliver Reed, Carole André.

Pays : Italie
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Croyant cacher sa liaison, un industriel se trouve embarqué avec sa maîtresse dans un rapt politique.

R.A.S.

Drame d'Yves Boisset, d'après un récit de Roland Perrot, avec Jacques Spiesser, Jacques Weber, Jean-François Balmer.

Pays : France
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Des rappelés refusent de partir en Algérie. Ils y seront forcés. Enrôlés puis brimés, ils assistent, impuissants, aux excès de l'armée. R.A.S. : Rien À Signaler ! Efficace et démonstratif. L'un des premiers films à traiter du problème algérien.

Rashōmon

Rashōmon

Drame d'Akira Kurosawa, avec Toshiro Mifune (Tajomaru, le bandit), Takashi Shimura (le bûcheron), Masayuki Mori (Tashehiro, le samouraï), Machiko Kyo (Masago, la femme), Daisuke Kato (le policier), Fumiko Homna (la sorcière).

Scénario : Shinobu Hashimoto, Akira Kurosawa, d'après deux nouvelles d'Akutagawa Ryūnosuke
Photographie : Kazuo Miyagawa
Décor : So Matsuyama
Musique : Fumio Hayasaka
Montage : A. Kurosawa
Production : Daiei
Pays : Japon
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28
Prix : Lion d'or, Venise (1951) ; Oscar du meilleur film étranger (1951)

Résumé

Trois hommes – un bonze, un bûcheron, un domestique – s'abritent d'une pluie torrentielle sous le portique d'un temple abandonné, « Rashōmon » (la porte des Démons). Ils évoquent un fait divers récent qui a donné lieu à un procès : un samouraï et son épouse, traversant la forêt, auraient été agressés par un bandit, lequel aurait tué l'homme et violé la femme. Quatre témoignages, partant de ces faits, en donnent des récits divergents. On ne sait donc pas, et on ne saura probablement jamais, si la femme était une victime, une proie consentante ou une complice du brigand ; si le mari a été assassiné, a fui lâchement ou s'est donné la mort. Le bonze est atterré devant les péchés de l'humanité, le domestique prend le parti d'en ricaner, le bûcheron, homme simple, sauvera l'honneur en recueillant un bébé abandonné dans les ruines du temple.

Commentaire

Une beauté formelle stupéfiante

Ce film a d'abord valeur historique : il a révélé au monde (via le festival de Venise qui lui a attribué sa récompense suprême) l'existence et l'excellence du cinéma japonais. Le cinéaste Akira Kurosawa devait nous donner, au cours des années qui ont suivi, la confirmation de son génie : les Sept Samouraïs, Vivre, Barberousse, Dersou Ouzala, Kagemusha, Ran, etc.

   Dans un premier temps, on a dit que l'effet de surprise et l'exotisme ont fait le succès de Rashōmon, on a même dit qu'il s'agissait de folklore frelaté, destiné aux marchés d'exportation ! On a critiqué, entre autres choses, la musique du film dont le rythme lancinant évoque celui du fameux Boléro de Ravel. Ces réticences émanant d'observateurs trop pointilleux n'ont pas résisté au temps. Rashōmon est une œuvre admirable, d'une beauté formelle stupéfiante, émaillée de morceaux de bravoure aussi remarquables techniquement qu'esthétiquement (notamment un très long travelling d'accompagnement qui photographie la forêt, avec une succession d'ombres mouvantes et de lumières éblouissantes d'un effet quasiment surréaliste). Tout aussi surprenantes sont les attitudes et postures des comédiens : une théâtralité sculpturale issue de la tradition des arts de représentation japonais. Enfin et surtout, Rashōmon est une méditation sur la fragilité et le parti pris des témoignages humains, sur la puissance du Mal et sur la rédemption possible, par les simples, de l'horreur de notre vallée de larmes, de vices et d'égoïsmes. Ce film complexe, original, touffu mais maîtrisé, nous élève du policier au judiciaire, du judiciaire au moral, du moral au spirituel.

Raskolnikov

Raskolnikow

Drame psychologique de Robert Wiene, d'après le roman de Dostoïevski Crime et Châtiment, avec Gregory Chmara, Pavel Pavlov, Maria Germanova.

Pays : Allemagne
Date de sortie : 1923
Technique : noir et blanc
Durée : 4 162 m (environ 2 h 34)

Résumé
Un jeune homme idéaliste tue une vieille usurière en qui il voit une ennemie des pauvres. Poussé par le remords, il se livrera finalement à la police.

Ras les profs

Teachers

Comédie dramatique d'Arthur Hiller, avec Nick Nolte, Jobeth Williams, Lee Grant.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 46

Résumé
Dans un collège américain, la révolte d'un professeur contre l'incompétence de ses collègues et la malhonnêteté de l'administration qui délivre des diplômes pour garder ses subventions.