Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Lili Marleen

Lili Marleen

Drame de Rainer Werner Fassbinder, avec Hanna Schygulla, Giancarlo Giannini, Mel Ferrer, Karl-Heinz von Hassel.

Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Une chanteuse munichoise aime un jeune musicien juif, mais les circonstances les séparent. Elle devient une figure de proue du Reich, et la chanson « Lili Marleen » est sur toutes les lèvres. À la fin de la guerre, ils se retrouvent, mais le jeune homme est marié.

Liliom

Drame de Fritz Lang, avec Charles Boyer (Liliom), Madeleine Ozeray (Julie/sa fille), Florelle (Mme Moscat), Pierre Alcover (Alfred).

Scénario : Robert Liebmann, d'après la pièce de Ferenc Molnar
Photographie : Rudolph Mate
Décor : Paul Colin
Musique : Jean Lenoir, Franz Waxman
Pays : France
Date de sortie : 1934
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h

Résumé
Liliom, un mauvais garçon, est en ménage avec la patronne d'un manège de foire, Mme Moscat. Il la quitte pour une jeune femme, Julie, auprès de laquelle il s'ennuie. Il meurt dans un mauvais coup qui tourne mal. Au ciel (où règne la même bureaucratie que sur la Terre), il se voit infliger seize ans de purgatoire, puis est renvoyé sur terre avec pour mission de faire quelque chose de beau pour sa fille. Incorrigible, il se laisse aller à frapper son enfant, mais l'amour des femmes le « repêche ».

Commentaire
Le seul film français de Fritz Lang, réalisé juste après son départ de l'Allemagne nazie, et d'après une pièce hongroise déjà adaptée à l'écran en 1930 (voir Liliom). Charles Boyer y était vigoureux dans un rôle populaire bien différent des messieurs « bien » qu'il jouera par la suite en abondance. Le traitement cinématographique de cet univers à la René Clair, stylisé, ironique et tranchant, déconcerta. Les scènes « au ciel » sont remarquables d'humour et de fantaisie.

Liliom

Liliom

Drame fantastique de Frank Borzage, d'après la pièce de Ferenc Molnar, avec Charles Farrell, Rose Hobart, Estelle Taylor, Lee Tracy, Walter Abel.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1930
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 34

Résumé
Dans une fête foraine à Budapest, un homme est tué lors d'une bagarre. Il revient sur terre après quelques années passées au ciel.

Lilith

Lilith

Drame de Robert Rossen, avec Warren Beatty (Vincent Bruce), Jean Seberg (Lilith Arthur), Peter Fonda (Stephen Evshevsky), Kim Hunter (Bea Brice), Anne Meacham (Mrs. Yvonne Meaghan), James Patterson (Dr Lavrier), Jessica Walter (Laura), Gene Hackman (Norman), Robert Reilly (Bob Clayfield), René Auberjonois (Howie), Lucy Smith (la grand-mère de Vincent).

Scénario : Robert Rossen, d'après le roman de J.R. Salamanca
Photographie : Eugen Schuftan
Décor : Richard Sylbert, Gene Callahan
Musique : Kenyon Hopkins
Montage : Aram Avakian
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé

Déçu par la vie, sa fiancée et la guerre de Corée d'où il revient, Vincent Bruce entre comme infirmier dans une clinique pour malades mentaux. Il se donne pleinement à sa tâche et s'éprend de Lilith, une malade très belle, qui vit dans son univers et dont il subit l'étrange fascination. Il cède à l'appel des sens et à ceux, déréglés, de la belle ensorceleuse, véritable nymphomane. Lilith entraîne à sa suite Vincent dans une profonde dépression…

Commentaire

Après son triomphal Arnaqueur, Robert Rossen aborde le problème des malades mentaux, en observant le comportement d'une jeune fille, véritable réincarnation de la Lilith biblique, enfermée dans son univers destructeur et entraînant avec elle tous ceux qui tentent d'y pénétrer. Warren Beatty n'est pas toujours très convaincant. Jean Seberg réussit une composition fascinante et envoûtante. Ce fut le dernier film de Rossen.

Lily, aime-moi

Comédie satirique de Maurice Dugowson, avec Rufus, Jean-Michel Folon, Patrick Dewaere, Zouzou, Roland Dubillard, Juliette Gréco.

Pays : France
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
Chargé d'une enquête sociale, un journaliste entreprend sans succès de réconcilier Claude et sa femme Lily. Par sa persévérance et ses touchantes extravagances, Claude sauvera son couple.

Lily la Tigresse

What's Up, Tiger Lily ?
ou Kagi no Kagi

Comédie de Woody Allen, adaptant un film d'espionnage de Senkichi Taniguchi, avec Woody Allen, Tatsuya Mihashi, Mie Hama, Akiko Wakabayashi, Tadao Nakamura.

Pays : États-Unis et Japon
Dates de sortie : 1964-1966 
Technique : couleurs
Durée : 1 h 34 (1 h 20)

Résumé
Partant d'un film d'espionnage japonais, semi-parodie de James Bond, Woody Allen tourne des séquences additionnelles, retouche des séquences originales, ajoute à la bande-son une nouvelle musique et des dialogues non-sensiques, pour donner une comédie brillante très éloignée de l'œuvre originale.

le Limier

Sleuth

Comédie policière de Joseph L. Mankiewicz, avec Laurence Olivier (Andrew Wyke), Michael Caine (Milo Tindle).

Scénario : Anthony Shaffer, d'après sa pièce
Photographie : Oswald Morris
Décor : Ken Adam
Musique : John Addison
Montage : Richard Marden
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 2 h 18

Résumé
Andrew Wyke, le maître du roman à énigme, reçoit dans son élégant manoir Milo Tindle, un coiffeur d'origine modeste, amant de sa femme, Marguerite. Apparemment résigné à son infortune, l'écrivain propose à son jeune rival de « voler » les bijoux de Marguerite pour qu'il puisse empocher la prime d'assurance. Milo se prête au jeu, qui réservera à son instigateur bien des surprises.

Commentaire
L'ultime réalisation de Mankiewicz est une brillante synthèse de son cinéma, ici réduit à ses composantes essentielles : une intrigue d'une rigueur mathématique, une joute implacable entre représentants de classes antagonistes, un divertissement théâtral, cruel et raffiné, une machination labyrinthique fondée sur une vertigineuse succession de rebondissements, déguisements, ripostes, humiliations et coups fourrés. Illustration fidèle d'une pièce à succès d'Anthony Shaffer, le Limier appartient pourtant totalement à son réalisateur, qui dévoile, en fin de course, tous les ressorts de son œuvre : le goût et l'illusion du pouvoir, le plaisir pervers de la domination intellectuelle, la jalousie, la hantise de l'impuissance, la présence/absence lancinante de la femme aimée.