Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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L.A. Confidential

L.A. Confidential

Thriller de Curtis Hanson, d'après le roman de James Ellroy, avec Kevin Spacey, Kim Basinger, Danny DeVito, Guy Pearce, James Cromwell.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 2 h 15

Résumé
Trois personnages de policiers : le sanguin brutal, le « médiatique » combinard et l'incorruptible glacé. Au fur et à mesure qu'on les voit vivre et que progressent les enquêtes sur des affaires de drogue, de chantage et de call-girls, on découvre que leurs personnalités ne sont pas tout d'une pièce : le brutal a du cœur et de l'intuition, le combinard n'est pas totalement dénué de sens moral et l'incorruptible sait aussi manœuvrer. Tant mieux pour eux, car la corruption contre laquelle ils luttent a des ramifications multiples et inattendues…

La corde est prête

Star in the Dust

Film d'aventures de Charles Haas, avec John Agar, Mamie Van Doren, Richard Boone.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1956
Technique : couleurs
Durée : 1 h 20

Résumé
Dans une petite ville de l'Ouest américain, un conflit d'intérêt éclate entre fermiers et éleveurs.

La Créature est parmi nous

The Creature Walks Among Us

Film de science-fiction de John Sherwood, avec Jeff Morrow, Rex Reason, Gregg Palmer.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 18

Résumé
Une étrange créature, mi-homme mi-poisson, ne se déchaîne qu'au contact de ceux qui font le mal. Effets spéciaux de Clifford Stine.

La crise est finie

Comédie dramatique de Robert Siodmak, avec Albert Préjean, Danielle Darrieux, Suzanne Dehelly, René Lestelly.

Pays : France
Date de sortie : 1934
Technique : noir et blanc
Durée : environ 1 h 15

Résumé
Une troupe de province en tournée à Paris échoue sans argent dans un théâtre abandonné et monte une revue placée sous le signe de l'optimisme et de la joie de vivre.

La Cucaracha

La Cucaracha

Film d'aventures d'Ismael Rodríguez, avec María Félix, Dolores del Río, Emilio Fernández, Pedro Armendáriz.

Pays : Mexique
Date de sortie : 1959
Technique : couleurs
Durée : 1 h 27

Résumé
Durant la révolution mexicaine, action et passion pour deux femmes qui se sont engagées dans l'armée et qui aiment le même colonel.

La Dolce Vita

La Dolce Vita

Chronique dramatique de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni (Marcello), Anita Ekberg (Sylvia), Anouk Aimée (Maddalena), Yvonne Furneaux (Emma), Lex Barker (Robert), Alain Cuny (Steiner), Nadia Gray (Nadia), Magali Noël (Fanny), Jacques Sernas (l'idole), Annibale Ninchi (le père de Marcello).

Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli, Brunello Rondi
Photographie : Otello Martelli
Décor : Piero Gherardi
Musique : Nino Rota
Montage : Leo Cattozzo
Production : Riama et Pathé
Pays : Italie
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 58
Prix : Palme d'or, Cannes (1960)

Résumé

Jeune journaliste sans caractère, Marcello fréquente les milieux riches de Rome. Il passe la nuit chez une prostituée avec la mondaine Maddalena, tandis que sa compagne Emma, maladivement jalouse, tente de se suicider chez lui. Il va à l'aérodrome accueillir Sylvia, star scandinave qui le fascine : elle l'agace par ses coquetteries, mais il se fera rosser par son amant en titre. Son père, venu le voir à Rome, est frappé d'une crise cardiaque chez une entraîneuse. Son ami Steiner, homme cultivé, apparemment heureux, se suicide après avoir tué ses enfants. Marcello sombre peu à peu (et lucidement) dans une débauche qui n'est que l'envers du désespoir. Moins acteur que spectateur, il participe à la fête que donne Nadia pour fêter son divorce. À l'aube, il aperçoit, visions antithétiques, un monstre énigmatique échoué sur la plage et une fillette pleine de grâce qui l'avait ému naguère.

Commentaire

De grands tableaux juxtaposés

Objet d'un énorme scandale à sa sortie (Anita Ekberg y est déguisée en cardinal, on passe directement d'une séance de spiritisme à une messe chez des nobles décadents…), La Dolce Vita est pour nous le tournant décisif dans la carrière de Fellini. Sans se soucier d'une intrigue à proprement parler, il reprend la structure en grands tableaux des revues de music-hall, pratique qu'il n'abandonnera plus guère. Le monde qu'il décrit (celui du cinéma international, notamment) était déjà alors près de son déclin. Mais ce n'est pas là qu'il faut chercher le sens de l'inquiétude qui habite tous les personnages. Inquiétude religieuse ou non ? Fellini (qui s'est bien gardé de trancher) est probablement plus vrai quand il parle de la « peur des Martiens » (métaphore de la peur atomique). Cette inquiétude laisse aussi apercevoir la peur de mourir qui nourrit dès lors la vitalité de l'artiste, lequel se cite (le faux miracle renvoie à Il Bidone) et ne cessera plus de se citer, comme pour compenser l'écoulement du temps, suggéré à plusieurs reprises de façon saisissante dans cette vaste fresque moderne.

La Du Barry était une dame

Du Barry Was a Lady

Fantaisie musicale de Roy Del Ruth, avec Red Skelton, Lucille Ball, Gene Kelly.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1943
Technique : couleurs
Durée : 1 h 41

Résumé
L'employé d'une boîte de nuit est amoureux de la vedette et ses fantasmes le transportent à la cour de Louis XV. Drôle et rythmé.

Ladybird

Ladybird

Drame de Ken Loach, avec Crissy Rock (Maggie), Vladimir Vega (Jorge), Sandie Lavelle (Mairead), Mauricio Venegas (Adrian).

Scénario : Rona Munro
Photographie : Barry Ackroyd
Décor : Martin Johnson
Musique : George Fenton
Montage : Jonathan Morris
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1994
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42
Prix : Ours d'argent, Berlin (1994)

Résumé
Maggie, chanteuse de bar, n'a pas eu de chance dans la vie : ses quatre enfants, nés de quatre pères différents, lui ont été retirés à la suite d'un incendie provoqué par l'un d'eux, un soir où elle était de sortie. Elle trouve enfin un compagnon en la personne de Jorge, pauvre réfugié paraguayen. Il essaie de l'aider à récupérer les enfants. Faute d'y parvenir, ils décident de faire un nouvel enfant, qui leur sera à nouveau retiré par les services sociaux, Maggie étant considérée comme incapable d'élever ses enfants. Ils recommencent et subissent un nouveau retrait.

Commentaire
Si c'était un documentaire, on souhaiterait connaître le point de vue des services sociaux anglais, dont le comportement paraît d'une inhumanité assez invraisemblable. Mais c'est un film et il ne reste qu'à admirer l'efficacité de la mise en scène et la flamboyante interprétation de Crissy Rock, pathétique bête blessée et hurlante qui réclame ses petits face à des fonctionnaires sociaux et des policiers sans âme. Bien sûr, elle n'a pas la manière de s'adresser à l'administration mais est-elle la seule à se trouver dans ce cas-là ?