Au revoir Charlie
Comédie de Vincente Minnelli, avec Tony Curtis, Debbie Reynolds, Pat Boone, Walter Matthau.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1964
Technique : couleurs
Durée : 1 h 56
Résumé
Un scénariste est assassiné par un producteur. George, son meilleur ami, s'installe alors dans sa villa pour régler les problèmes de succession, lorsqu'une splendide jeune femme arrive… qui n'est autre que la réincarnation du scénariste ! Debbie Reynolds est excellente dans ce rôle d'homme transformé en femme.
Au revoir les enfants
Drame de Louis Malle, avec Gaspard Manesse (Julien Quentin), Raphaël Fetjo (Jean Bonnet/Kippelstein), Francine Racette (la mère de Gaspard), Philippe Morier-Genoud (le père Jean), François Berléand (le père Michel).
Scénario : Louis Malle
Photographie : Renato Berta
Musique : Schubert, Saint-Saëns
Montage : Emmanuelle Castro
Pays : France et R.F.A.
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43
Prix : Lion d'or, Venise (1987) ; Prix Louis-Delluc (1987)
Résumé
En janvier 1944, au Collège Sainte-Croix où Julien Quentin est pensionnaire, arrivent trois nouveaux élèves. L'un d'eux, Jean Bonnet, est le voisin de dortoir de Julien. Ce garçon renfermé n'est guère apprécié au début et puis, petit à petit, il devient son ami. Julien croit comprendre qu'il est juif ; mais il ne dit rien. Pourtant, à la suite d'une dénonciation, la Gestapo fait irruption dans le collège…
Commentaire
Louis Malle aura attendu une trentaine d'années après le début de sa carrière pour raconter un épisode qu'il a vécu sous l'Occupation. Le ton, constamment juste et pudique, de cette évocation frappante d'authenticité, allié à la vibrante sincérité de l'auteur et au naturel des jeunes interprètes, a fait le triomphe de ce film au festival de Venise et son succès commercial en France.
Au risque de se perdre
Comédie dramatique de Fred Zinnemann, d'après le livre de Kathryn C. Hulme, avec Audrey Hepburn, Peter Finch, Edith Evans.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1959
Technique : couleurs
Durée : 2 h 39
Résumé
L'itinéraire semé d'embûches et d'humiliations d'une jeune fille belge que sa vocation religieuse amènera au Congo. La maladie l'obligera à rentrer dans son pays où la guerre lui opposera de nouvelles épreuves.
l'Aurore
Drame de F. W. Murnau, avec George O'Brien (l'homme), Janet Gaynor (la femme), Margaret Livingston (la vamp), Bodil Rosing, John Farrell MacDonald, Ralph Sipperly.
Scénario : Carl Mayer, d'après la nouvelle de Hermann Südermann le Voyage à Tilsitt
Photographie : Charles Rosher, Karl Struss
Décor : Rochus Gliese, Edgon Ulmer, Alfred Metsche
Musique : Hugo Riesenfeld
Montage : K. Hilliker, H. H. Caldwell
Production : Fox
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1927
Technique : noir et blanc
Durée : 2 792 m (1 h 57 environ)
Prix : Oscar de la meilleure actrice pour Janet Gaynor (1927-28)
Résumé
L'homme et la femme forment un couple uni, vivant à la campagne au bord d'un lac. Arrive de la ville une étrangère, véritable vamp, qui séduit le fermier. Au point qu'il se décide non seulement à abandonner sa femme, mais à la tuer au cours de la traversée du lac. Il n'arrive pas à mettre le projet à exécution et sa femme s'enfuit, épouvantée, vers la ville. Il la rattrape et la journée se passe à la reconquérir. Réconciliés, ils se retrouvent dans une église et c'est comme s'ils se mariaient à nouveau… Mais, au retour, un orage éclate, la barque chavire et il croit sa femme noyée. Fou de douleur, il veut étrangler la vamp, quand on lui annonce que sa femme est saine et sauve. La vamp retourne à la ville, l'homme et la femme sont réunis, c'est l'aurore…
Commentaire
L'apogée du cinéma muet
Auréolé du succès de ses films allemands, Murnau est engagé à Hollywood et dispose de moyens considérables pour son premier film, réalisé avec une équipe technique essentiellement allemande. Ce sera l'Aurore, échec commercial, mais chef-d'œuvre toujours reconnu comme tel et accomplissement parfait de son univers de créateur. L'histoire originale se passe à Tilsitt, elle est transposée en Californie, mais, comme le dit le premier carton du film, elle est « de nulle part et de partout » – et tout y renvoie à des dimensions absolues : le temps, l'espace, le couple et la passion. Le sous-titre insiste d'ailleurs là-dessus : A Song of Two Humans…
La maîtrise du cinéaste apparaît d'abord dans la simplicité des éléments requis pour l'action, une simplicité qui renvoie aux ressorts mêmes de la tragédie. Un homme et une femme, séparés par l'intrusion de la séduction, aussi noire de chevelure que l'épouse est blonde ; le désir de meurtre, lié à la passion comme philtre maudit, et l'ombre de la vraie mort, qui apparaît quand on n'en veut plus. Quant au décor, c'est la ville face à la campagne, opposition classique, mais qui renforce ici la confrontation des situations ; et puis, il y a le lac qui les sépare, menace constante de l'eau, symboliquement porteuse de la mort. C'est enfin le jour et la nuit, comparaison courante devenue ici le lieu visuel de l'antagonisme : c'est la nuit que la vamp a ensorcelé l'homme et c'est le jour qui est le domaine de l'épouse, ce même jour qui se lève à nouveau quand il la retrouve.
Mais si l'Aurore atteint au sublime, c'est que Murnau a su magnifier dans l'image le jeu de ces éléments, à la fois par l'intensité des climats lumineux, par la beauté toujours si significative des plans et par l'extraordinaire invention des mouvements d'appareil. Ainsi, lorsque l'homme va rejoindre la vamp dans les roseaux, et que la caméra le précède, puis arrive avec lui auprès d'elle.
Ainsi encore, quand l'homme et la femme sautent l'un après l'autre dans le tramway et que, derrière eux, le paysage change sans rupture apparente entre la campagne, les faubourgs et le centre de la ville. On retrouvera d'ailleurs l'esprit de cette séquence dans Rocco et ses frères de Visconti, et ce n'est qu'un signe parmi tant d'autres de l'influence définitive de l'Aurore sur l'art du cinéma.
Au royaume des cieux
Drame social de Julien Duvivier, avec Serge Reggiani, Suzanne Cloutier, Suzy Prim, Jean Davy.
Pays : France
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 48
Résumé
Subissant la rude discipline d'une maison de redressement, une orpheline s'éprend d'un jeune ouvrier puis s'enfuit avec lui. Duvivier signe un film âpre et violent dont les dialogues sont écrits par Henri Jeanson.