Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
E

Enfants de salauds

Play Dirty

Film de guerre d'André De Toth, avec Michael Caine, Nigel Davenport, Nigel Green, Harry Andrews.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 58

Résumé
Un commando formé de repris de justice est chargé d'une mission impossible à l'intérieur des lignes de l'Afrika Korps.

les Enfants de Salem

Return to Salem's Lot

Film d'épouvante de Larry Cohen, d'après Stephen King, avec Michael Moriarty, Samuel Fuller.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43

Résumé
Venu pour se détendre dans un village en compagnie de son jeune fils, un anthropologue découvre qu'il est en fait tombé au sein d'une communauté de vampires. Beaucoup d'idées et une bonne dose d'humour.

les Enfants d'Hiroshima

Genbaku no ko

Drame de Kaneto Shindo, avec Nobuko Otowa (l'institutrice), Chikako Hosokawa, Osamu Takizawa, Masao Shimizu, Jukichi Uno, Jun Tatara.

Scénario : Kaneto Shindo, d'après un roman d'Arata Osada
Photographie : Takeo Ito
Décor : Takashi Marumo
Musique : Akira Ifukube
Pays : Japon
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Sept ans après l'explosion de la bombe, une jeune institutrice retourne à Hiroshima. Elle y rencontre des gens qu'elle connaissait, amis, collègues ou élèves. Au cours des conversations qu'elle a avec eux se révèlent les conséquences terribles du drame atomique, y compris pour les survivants, frappés de maux divers et irréversibles.

Commentaire
Lui-même né à Hiroshima, Kaneto Shindō a écrit et réalisé là un film extrêmement pudique entièrement consacré à la tragédie des victimes de la bombe. L'explosion elle-même n'est évoquée qu'en de courts flash-back et ce sont les personnages de rencontre qui dressent, avec la même pudeur, le catalogue de l'horreur.

les Enfants du capitaine Grant

In Search of the Castaways

Film d'aventures de Robert Stevenson, d'après le roman de Jules Verne, avec Maurice Chevalier, Hayley Mills, George Sanders.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1961
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Aidés par un professeur de géographie, des enfants partent à la recherche de leur père, explorateur disparu en Amérique du Sud. Une excellente production des studios Walt Disney, avec un Maurice Chevalier inattendu et remarquable.

les Enfants du marais

Comédie de Jean Becker, avec Jacques Villeret, Jacques Gamblin, André Dussollier, Michel Serrault, Isabelle Carré, Éric Cantona, Suzanne Flon, Jacques Dufilho.

Pays : France
Date de sortie : 1999
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55

Résumé
L'histoire est assez insaisissable car il ne se passe pas grand-chose dans la vie de Garris, ancien poilu de 1914, de son copain Riton, du poète Amédée, de la compagne de Riton et de ses enfants. Tous ont élu domicile dans le marais et ils vivent de la cueillette et de la pêche.

Commentaire
Vie champêtre et frugale, liberté et bonheur tranquille, le cocktail est apparemment réussi puisque des millions de spectateurs ont aussi trouvé leur bonheur dans cette évocation bucolique et nostalgique du « bon vieux temps ».

les Enfants du paradis

Drame romantique en deux époques de Marcel Carné, avec Arletty (Garance), Jean-Louis Barrault (Baptiste Deburau), Pierre Brasseur (Frédérick Lemaître), Marcel Herrand (Lacenaire), Maria Casarès (Nathalie), Louis Salou (le comte Édouard de Montray), Pierre Renoir (Jericho), Jane Marken (Madame Hermine), Fabien Loris (Avril).

Scénario : Jacques Prévert
Photographie : Roger Hubert
Décor : André Barsacq, Raymond Gabutti, Alexandre Trauner
Musique : Maurice Thiriet, Joseph Kosma, Georges Mouqué
Montage : Henri Rust, Madeleine Bonin
Production : Raymond Borderie, Fred Orain (Pathé-Cinéma)
Pays : France
Date de sortie : 1945
Technique : noir et blanc
Durée : 3 h 02

Résumé

LE BOULEVARD DU CRIME. Le boulevard du Temple à Paris, en 1830. Dans ce haut lieu du spectacle, se presse une foule venue applaudir le comédien Frédérick Lemaître et le mime Deburau, lequel n'a d'yeux que pour la belle Garance, également convoitée par le bandit Lacenaire.

   L'HOMME BLANC. Marié à la douce Nathalie qui n'a pas réussi à lui faire oublier Garance, devenue la comtesse de Montray, Deburau rivalise avec Frédérick Lemaître. Par jalousie, Lacenaire assassine l'époux de Garance tandis que Nathalie se consume d'amour. Au cours d'un carnaval, Garance et Deburau s'avouent enfin leur passion réciproque.

Commentaire

Masques

À quelques mois de la Libération, les Enfants du paradis est l'un des plus gros succès populaires de l'histoire du cinéma français. Il est vrai qu'en filigrane des dialogues de Prévert, on peut lire une réflexion subtile sur la société de l'Occupation et deviner en réflexion les portraits de figures familières de l'époque. Les Enfants du paradis s'impose comme un défi lancé aux aléas de l'Histoire. En déjouant la censure, Carné fait aussi travailler « au noir » le décorateur Alexandre Trauner et le compositeur Joseph Kosma. Deux juifs au générique d'une fresque consacrée à l'esprit français dans ce qu'il a de plus authentique, même s'ils ne sont pas crédités officiellement, c'est un pied-de-nez formidable. Avec le recul, les images que l'on garde de ce film sont celles de visages, de regards. Même si l'on salue l'ampleur de la mise en scène et l'ambition du propos, ce dont on se souvient avant tout, c'est de la voix grave de Frédérick Lemaître, de la gouaille de Garance, de la triste douceur du regard de Nathalie, de la timidité de Baptiste Deburau ou de la virilité bafouée de Lacenaire. De cette grosse production en costumes, on retient surtout la force de ses caractères. Et comme la caméra de Carné tourbillonnant parmi les danseurs du carnaval, on s'attache à la substance des êtres. Les ingrédients, on les connaît : l'amour, la mort, les cœurs qui battent, les passions qui déchirent, les sentiments à vif. La recette, dès lors, réside dans la capacité du film à instaurer un fort pouvoir d'identification au spectateur. Or, qui n'a connu d'amoureux transi, de prétendant jaloux, de petite vertu au grand cœur ? « Qui se masque se démasque », disait justement Cocteau.