Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
M

Ma cousine Rachel

My Cousin Rachel

Drame de Henry Koster, d'après le roman de Daphné Du Maurier, avec Olivia De Havilland, Richard Burton, Audrey Dalton.

Pays : États-Unis et Grande-Bretagne
Date de sortie : 1952
Durée : 1 h 38

Résumé
En Cornouailles, un jeune homme romantique tombe éperdument amoureux de la jeune veuve de son cousin, dont il ne saura jamais si elle était coupable de la mort de celui-ci.

Macunaïma

Macunaïma

Comédie dramatique de Joaquim Pedro de Andrade, avec Grande Otelo (Macunaïma noir), Paolo Jose (Macunaïma blanc), Dina Sfat (la belle-sœur), Jardel Filho (la guérillera), Joana Somm (la naïade).

Scénario : Joaquim Pedro de Andrade
Photographie : Guido Cosulich
Décor : Anisio Medeiros
Montage : Eduardo Escore
Pays : Brésil
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé

Un enfant noir naît au Brésil âgé de 50 ans. Cela n'étonne guère, d'autant que sa belle-sœur, jeune et jolie sorcière, le transforme de temps en temps, pour leur commun plaisir, en beau et vigoureux jeune homme blanc. Une source miraculeuse le blanchit du reste définitivement et il part pour la ville. Il y fait connaissance d'une ravissante « guérillera », avec laquelle il a un enfant. Malheureusement, la mère et l'enfant disparaissent bientôt, volatilisés dans une explosion. Macunaïma se réfugie dans la forêt. Il y est un jour séduit par une somptueuse naïade…

Commentaire

Un conte insolite, déroutant, où l'humour macabre masque le malaise secret d'un peuple bigarré.

Madame Bovary

Comédie dramatique de Jean Renoir, d'après le roman de Gustave Flaubert, avec Valentine Tessier, Max Dearly, Pierre Renoir, Alice Tissot, Daniel Lecourtois, Robert Le Vigan, Pierre Larquey.

Pays : France
Date de sortie : 1933
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 41

Résumé
Une adaptation sage des célèbres amours de la belle Emma.

Madame Bovary

Drame de Claude Chabrol, avec Isabelle Huppert, Christophe Malavoy, Jean-François Balmer, Jean Yanne, Lucas Belvaux, Christiane Minazzoli.

Scénario : Claude Chabrol, d'après le roman de Gustave Flaubert
Photographie : Jean Rabier
Décor : Michèle Abbe
Musique : Mathieu Chabrol
Montage : Monique Fardoulis
Pays : France
Date de sortie : 1991
Technique : couleurs
Durée : 2 h 20



Commentaire
Cette nouvelle adaptation du très célèbre roman est un vieux rêve de Claude Chabrol dont on connaît les sentiments à l'égard de la bourgeoisie de province. Autrement dit, Flaubert a écrit, par anticipation, un scénario sur mesure pour Chabrol. Cette Bovary n'est ni une sotte ni une jouisseuse, simplement une frustrée ordinaire. La surprise que nous réserve le film est… que l'on pouvait s'attendre à être surpris et que nous ne le sommes pas. Tout est en place, sage, traditionnel, presque conventionnel. Claude Chabrol semble même avoir limé ses griffes…

Madame Bovary

Madame Bovary

Drame de Vincente Minnelli, d'après le roman de Gustave Flaubert, avec Jennifer Jones, James Mason, Van Heflin, Louis Jourdan.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 55

Résumé
La M.G.M. racheta les droits du roman et permit à Minnelli de réaliser un film dans le plus pur style hollywoodien, interprété par quatre grandes vedettes.

Autre version réalisée notamment par :

 
Albert John Ray, intitulée Unholy Love, avec Lila Lee.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1932
Durée : environ 1 h 20

Madame Butterfly

Film-opéra de Frédéric Mitterrand, d'après l'opéra de Giacomo Puccini, avec Ying Huang, Richard Troxell, Ning Liang, Richard Cowan.

Pays : France
Date de sortie : 1995
Technique : couleurs
Durée : 2 h 15

Résumé
Un capitaine américain épouse une geisha, Ciociosan, pour le temps de son séjour au Japon. Mais pour Ciociosan c'est un vrai mariage, d'autant plus qu'un enfant est né de leur union, et elle attendra patiemment le retour de son « mari ». Il reviendra, mais marié, et ce sera la fin de l'espoir pour la geisha fidèle.

Madame Claude

Film érotique de Just Jaeckin, avec Françoise Fabian, Dayle Haddon, Murray Head.

Pays : France
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
La belle et froide Madame Claude, directrice d'un réseau huppé, envoie ses « filles » séduire les riches hommes politiques ou hommes d'affaires, qu'un photographe, par ailleurs, fait chanter.

Une suite a été réalisée par :

 
François Mimet, intitulée Madame Claude II, avec Alexandra Stewart, Bernard Fresson, Kim Harlow.
Pays : France
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Madame Curie

Madame Curie

Biographie de Mervyn LeRoy, d'après le livre d'Ève Curie, avec Greer Garson, Walter Pidgeon, Henry Travers, Albert Bassermann, Robert Walker, sir C. Aubrey Smith, Victor Francen.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1943
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 05

Résumé
La vie difficile de la jeune étudiante polonaise, devenue l'assistante puis l'épouse de Pierre Curie, et leur fructueuse carrière scientifique, au cours de laquelle ils découvrirent, notamment, le radium.

Madame de

Drame psychologique de Max Ophuls, avec Danielle Darrieux (la comtesse Louise de), Charles Boyer (le général), Vittorio De Sica (le baron Donati), Jean Debucourt (le bijoutier), Lia Di Leo (Lola), Mireille Perrey (la nourrice).

Scénario : Max Ophuls, Marcel Achard, Annette Wademant, d'après le roman de Louise de Vilmorin
Dialogues : MarcelAchard
Photographie : Christian Matras
Décor : Jean d'Eaubonne
Costumes : Georges Ammemkov, Rosine Delamare
Musique : Georges Van Parys (thème d'Oskar Straus)
Montage : Boris Lewin
Production : France-London Films, Indusfilms, Rizzoli Films
Pays : France
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé

Madame de… (son nom ne sera jamais prononcé, couvert par des bruits de fond ou masqué par un objet ou le cadre de l'écran) est l'épouse élégante et frivole d'un général d'artillerie, aristocrate fortuné. Pour éponger quelques dettes, elle vend à son bijoutier des boucles d'oreilles en diamant offertes par son mari, qu'elle feint ensuite d'avoir perdues. L'affaire fait grand bruit mais le bijoutier accommodant sauve la situation en revendant le joyau au mari, qui l'offre à sa maîtresse, qui le perd au jeu ; il est racheté par un séduisant diplomate qui l'offre à Madame de, dont il s'est épris. Ce petit jeu va tourner au drame : Madame de découvre le grand amour. Son mari, délaissant les règles de la courtoisie, provoque son rival en duel. Madame de en meurt.

Commentaire

Un vaudeville racinien

Le point de départ de ce film, l'avant-dernier qu'ait réalisé Max Ophuls, est emprunté à un court récit de Louise de Vilmorin, dont la donnée mélodramatique a été considérablement étoffée. Si le schéma, en effet, reste le même (des bijoux perdus et retrouvés qui font le malheur d'une femme), le développement suit une toute autre courbe. Dans l'œuvre écrite, Mme de reste coquette jusqu'au bout : elle prend froid au bal et meurt en paix entre son mari et son amant réunis à son chevet, offrant à chacun une des boucles symboles de son inconstance. La fin du film, au contraire, nous fait basculer dans un climat de haute tension dramatique : on n'est plus dans le ton du vaudeville fin de siècle, mais dans celui de la pure tragédie. Le remue-ménage mondain cède le pas à une exaspération des sentiments, d'autant plus émouvante que jamais on ne dérape dans le pathétique. Il n'est pas exagéré d'évoquer le climat racinien, ou celui de la Princesse de Clèves.

   Toute la force de l'œuvre filmée procède de sa technique. Max Ophuls y reprend et développe les thèmes de l'amour impossible qui étaient déjà au centre de deux de ses meilleurs films : Liebelei (Allemagne, 1933) et Lettre d'une inconnue (États-Unis, 1948). Certaines séquences (la valse qui n'en finit pas, le duel) se répètent presque identiquement d'un film à l'autre. Mais jamais l'impulsion romantique n'avait atteint ce point de stridence. L'élégante virtuosité de la caméra (chaque mouvement d'appareil traduit un élan du cœur, un sursaut ou une crispation du sentiment), la finesse du dialogue, la somptuosité du cadre, le raffinement de la musique, une interprétation de premier ordre (entre deux acteurs parfaits, Danielle Darrieux rayonne de féminité et de passion contenue), tout concourt à la perfection harmonique d'une œuvre sans faille.