Onze heures sonnaient
Drame de Giuseppe De Santis, avec Lucia Bosè (Simona), Carla Del Poggio (Luciana), Elena Varzi (Adriana), Lea Padovani (Caterina), Delia Scala (Angelina), Massimo Girotti (Nando), Raf Vallone (Carl), Paolo Stoppa (un père), Maria Grazia Francia (Cornelia), Nando Di Claudio (Ferrari), Armando Francioli (le réparateur), Henri Vilbert (le commissaire).
Scénario : Giuseppe De Santis, Cesare Zavattini, Rodolfo Sonego, Basilio Franchina, Gianni Puccini
Photographie : Otello Martelli
Décor : Léon Barsacq
Musique : Mario Nascimbene
Pays : Italie et France
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 42
Résumé
Rome, onze heures du matin. Des centaines de jeunes filles sans travail se précipitent dans l'escalier d'une vieille maison pour obtenir un emploi, à la suite d'une petite annonce publiée dans le journal. Bousculade. Tension. L'escalier s'effondre. Plusieurs d'entre elles sont blessées.
Commentaire
Le scénario est basé sur un fait divers authentique. Les scénaristes et le réalisateur en ont fait un film néoréaliste aussi bien dans la description des différents personnages que dans la manière de filmer « l'accident », en images rapides. Comme toujours dans le cinéma italien, le film aborde un problème social : ici le chômage et ses conséquences sur la vie des héroïnes, interprétées par quelques-unes des actrices les plus en vue de l'époque.
Opening Night
Drame psychologique de John Cassavetes, avec Gena Rowlands, John Cassavetes, Ben Gazzara.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1978
Technique : couleurs
Durée : 2 h 24
Résumé
Une comédienne à succès est prise entre un ancien amant, son partenaire et le metteur en scène amoureux d'elle. La mort d'une de ses admiratrices déclenche la crise.
l'Opéra de quat'sous
Comédie de Georg Wilhelm Pabst, avec Rudolf Forster (Mackie), Carola Neher (Polly Peachum), Fritz Rasp (Peachum), Valeska Gert (Mme Peachum), Lotte Lenya (Jenny), Ernst Busch (le bonimenteur).
Scénario : Leo Larna, Ladislao Vajda, Béla Balasz, d'après la pièce de John Gay l'Opéra des gueux et l'opéra de Bertolt Brecht et Kurt Weill
Photographie : Fritz Arno Wagner
Décor : Andrei Andreiev
Musique : Kurt Weill
Montage : Henri Rust
Production : Seymour Nebenzahl (Warner Bros-First National, Tobis, Nero Films)
Pays : Allemagne
Date de sortie : 1931
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 51
Résumé
Dans les rues londoniennes de 1900, un bonimenteur raconte l'histoire de Mackie, le roi des bandits de la ville. Celui-ci séduit et épouse Polly Peachum, la fille du roi des mendiants. Furieux, le père de la mariée lance ses hordes de miséreux et de traîne-savates dans les rues de la capitale en liesse à l'occasion du couronnement de la reine. Arrêté puis condamné à mort, Mackie réussit à s'évader avec la complicité des forces de l'ordre. Il s'associe finalement avec son beau-père dans une entreprise très lucrative.
Commentaire
La symphonie des gueux
Comme il était de coutume dans les années 1930, l'Opéra de quat'sous a fait simultanément l'objet d'une version française, dans laquelle les rôles principaux étaient tenus par Albert Préjean, Florelle et Gaston Modot. Bien que désavoué par Brecht dont l'œuvre a été tirée du côté de la féerie, ce film flamboyant est une parabole sur la société et ses exclus. L'idéalisme n'est féroce qu'en filigrane de ce pamphlet humaniste et Pabst oriente le sujet vers la fresque, annonçant par là la Kermesse héroïque de Jacques Feyder. Loin de la mièvrerie qui affectait certaines comédies musicales allemandes de l'époque, l'Opéra de quat'sous est également un saisissant portrait en coupe d'un pays où le fossé des inégalités sociales a été creusé par une crise économique terrible. L'avènement de la reine d'Angleterre n'est ici qu'une allusion déguisée à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. En contrepoint de l'action, la musique de Kurt Weill apporte une nouvelle dimension à un propos qui sait se parer de séduisants atours en s'attachant à des problèmes graves et universels. Esthétiquement, le film intègre à merveille l'humour anglais des dialogues avec des images encore fortement marquées par l'expressionnisme allemand. L'atmosphère populiste naît quant à elle de l'interprétation, tendance que la distribution française infléchit plus encore. On retrouve parfois dans ce climat bon enfant et ce décor d'opérette un ton qui n'est pas sans évoquer le Million de René Clair. Habitué à noircir les tableaux qu'il peint, Pabst n'échappe pas ici à sa nature et flirte souvent avec le naturalisme, même si celui-ci se tient aussi éloigné que possible du misérabilisme tentateur. Ainsi que le montre avec insistance la mise en scène, les personnages de l'Opéra de quat'sous sont, au-delà des apparences, des archétypes sublimés. Le dénouement optimiste – l'union sacrée de Mackie et Peachum – n'est qu'un stratagème visant à opposer au pouvoir un contrepoids émanant du peuple, même si l'histoire prouve qu'il n'y a pas forcément antagonisme entre les deux.
l'Opéra de quat'sous
Drame de Wolfgang Staudte, d'après la pièce de Bertolt Brecht, avec Curd Jürgens, Hildegard Knef, Gert Fröbe, June Ritchie, Lino Ventura.
Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1962
Technique : couleurs
Durée : 2 h 04
Résumé
Au début du XXe siècle, dans les bas quartiers de Londres, les aventures du chef d'une bande de brigands, du roi des mendiants et d'un commissaire de police corrompu…
l'Opéra des gueux
Film d'aventures-opéra de Peter Brook, d'après l'opéra de John Gay, avec Laurence Olivier, Stanley Holloway, Mary Claire.
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1953
Technique : couleurs
Durée : 1 h 34
Résumé
Le brigand de l'Opéra de quat'sous monte un vaste opéra à sa propre gloire, narrant ses exploits.
Opera do Malandro
Drame de Ruy Guerra, avec Edson Celulari, Claudia Ohana, Elba Ramalho.
Pays : Brésil et France
Date de sortie : 1986
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45
Résumé
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, un petit trafiquant se lie à la fille d'un Allemand, patron d'un bordel de Rio. Mais la maîtresse du « malandro » fait intervenir la police.