Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
A

Atlantis, terre engloutie

Atlantis The Lost Continent

Film de science-fiction de George Pal, avec Anthony Hall, Joyce Taylor.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1960
Technique : couleurs
Durée : 1 h 28

Résumé
Un jeune pêcheur grec devient citoyen d'Atlantis dont le souverain aspire à l'hégémonie universelle. Une maladresse détruira finalement la cité et le jeune homme s'en ira avec la fille du roi.

À toi de jouer, Callaghan

Aventures policières de Willy Rozier, avec Tony Wright, Lysiane Rey, Colette Ripert, Paul Cambo.

Pays : France
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
Slim Callaghan, élégant détective privé, enquête à Nice sur un mystérieux naufrage. Ce petit rival de Lemmy Caution-Eddie Constantine est issu, lui aussi, de l'imagination de Peter Cheyney.

À toi toujours

Casta Diva

Biographie musicale de Carmine Gallone, avec Antonella Lualdi, Nadia Gray, Maurice Ronet, Jacques Castelot.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1954
Technique : couleurs
Durée : 1 h 36

Résumé
Une évocation romancée de la vie du célèbre compositeur italien Vincenzo Bellini interprété par Maurice Ronet.

À tombeau ouvert

Bringing Out the Dead

Comédie dramatique de Martin Scorsese, avec Nicolas Cage, Patricia Arquette, John Goodman, Ving Rhames, Tom Sizemore.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1999
Technique : couleurs
Durée : 2 h 01

Résumé
Chaque nuit, Frank Pierce et un collègue sillonnent, au volant de leur ambulance, les rues de Hell's Kitchen, l'un des quartiers les plus durs de Manhattan. Défile un échantillon de la misère urbaine : victimes d'agression, overdoses, comas, etc. que voiturent des ambulanciers passablement barges (sauf Frank qui est seulement un peu christique – façon Scorsese) direction l'hôpital, où un personnel survolté et surmené coupe et recoud les victimes d'une nuit ordinaire de New York.

À tout casser

Comédie policière de John Berry, avec Eddie Constantine, Johnny Hallyday.

Pays : France
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 1 h 28

Résumé
Sur le thème de la rivalité entre gangsters et motards, une histoire parodique bien servie par des comédiens décalés.

À tout péché miséricorde

For Them That Trespass

Film policier d'Alberto Cavalcanti, avec Stephen Murray, Richard Todd, Patricia Plunkett.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
Dans les bas-fonds de Glasgow, un jeune homme est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Quinze ans plus tard, il sera réhabilité.

À travers le miroir

Sásom i en spegel

Drame d'Ingmar Bergman, avec Harriet Andersson (Karin), Gunnar Björnstrand (David), Max von Sydow (Martin), Lars Passgärd (Frederik, dit Minus).

Scénario : Ingmar Bergman
Photographie : Sven Nykvist
Décor : P. A. Lundgren
Musique : Bach
Montage : Ulla Ryghe
Pays : Suède
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 26
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1961)

Résumé
Sur une île de la mer Baltique, David, écrivain, rejoint sa fille Karin, à peine sortie d'une institution psychiatrique, son gendre Martin, médecin, et le frère de Karin, Frederik, dit Minus, en pleine crise d'adolescence, attiré par sa sœur. Karin est en proie à des hallucinations et croit voir Dieu sous la forme d'une araignée. Il faut l'évacuer en hélicoptère, tandis que David tente de rassurer Frederik, bouleversé.

Commentaire
Premier élément d'une trilogie que compléteront les Communiants et le Silence, ce film inaugure une réflexion sur Dieu, son existence, son silence ou sa manifestation. Quittant le style parfois symbolique de certaines de ses œuvres précédentes, Bergman présente cette interrogation métaphysique ardue à travers un huis clos fondé sur une description clinique de personnages hypersensibles qui vivent le spirituel de la façon la plus physique qui soit.

À travers les rapides

Johan

Drame de Mauritz Stiller, avec Mathias Taube (Johan), Jenny Hasselquist (Marit), Urho Somersalmi (Vallavan), Hildegard Harring (la mère de Johan), Lilly Berg (sa servante).

Scénario : Mauritz Stiller, Arthur Nordén, d'après le roman de Juhani Aho
Photographie : Henrik Jaenzon
Décor : Axel Esbensen
Musique : Rudolf Sahlberg (arrangements)
Pays : Suède
Date de sortie : 1921
Technique : noir et blanc
Durée : 2 260 m (environ 1 h 23)

Résumé
Johan vit dans une ferme isolée aux côtés d'une mère autoritaire et d'une orpheline, Marit, qu'il épouse contre l'avis maternel. La nouvelle maîtresse du logis souffre des méchancetés de sa belle-mère et du silence de son mari. Un jour, l'étranger Valladan arrive : elle s'enfuit avec lui. Johan les rattrape.

Commentaire
Après le Trésor d'Arne, ce film – le seul conservé d'une série de trois sur le monde paysan – montre le divorce entre l'ample respiration du paysage nordique et l'asphyxie du mode de vie étriqué de ses habitants. L'admirable photographie amplifie ce contraste.

À travers l'orage

Way Down East

Mélodrame de David Wark Griffith, avec Lillian Gish (l'orpheline), Richard Barthelmess (le fils de la maison), Kate Bruce, Lowell Sherman.

Scénario : David Wark Griffith, Anthony Paul Kelly, d'après Lothe Blair Parker
Photographie : Hendrik Sartov
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1920
Technique : noir et blanc
Durée : 4 500 m (environ 2 h 45)

Résumé
Une pauvre orpheline, abusée par un séducteur, accouche d'un enfant mort-né. Elle devient servante dans une ferme dont les propriétaires la chassent lorsque son séducteur leur dévoile son passé. Elle s'en va, se trouve prise dans la débâcle d'un fleuve, mais le fils de la maison la sauve de la noyade et l'épouse.

Commentaire
Un film réputé de Griffith, souvent considéré comme son dernier film important, à tort car plusieurs réussites devaient suivre et au moins deux films considérables : les Deux Orphelines, qui contient des moments éblouissants et, surtout, le mal connu America, qui est de ses trois ou quatre plus beaux films. À travers l'orage, tiré d'un succès mélodramatique, n'est pas exempt de faiblesses scénaristiques, mais reste l'un des films les plus émouvants de Griffith, grâce notamment à la composition de Lillian Gish. La scène où elle dérive sur un bloc de glace dans un fleuve en crue est très impressionnante, même si son montage n'est pas homogène. Poudovkine, reprenant la scène dans la Mère, l'améliorera. Mais l'idée est de Griffith.