Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
P

la Prophétie

Koyaanisqatsi

Essai musical de Godfrey Reggio.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 27

Résumé
Un film culte, littéralement porté par les images et surtout la musique somptueuse de Philip Glass, qui offre une réflexion de philosophie écologiste sur les mutations actuelles de la planète.

la Prophétie des grenouilles

Dessin animé de Jacques-Rémy Girerd.

Pays : France
Date de sortie : 2003
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Vivant avec ses parents adoptifs dans une maison située en haut d'une colline et perdue en pleine campagne, un petit garçon apprend à vivre loin de la civilisation. Un jour, accompagné de la petite Lili, il se balade près d'un étang, lorsque soudain les grenouilles se mettent à leur parler en prédisant un déluge imminent. Vents et pluies torrentielles ne tardent pas à plonger les terres dans un marasme total. Ferdinand, le père, emmène les animaux du zoo voisin in extremis dans son arche où ils devront apprendre à cohabiter. Cette fable revisite l'épisode biblique de Noé en s'appuyant sur des ressorts poétiques comiques et use d'une palette de personnages désopilants servis par des doublages ébouriffants où l'on peut reconnaître Michel Galabru, Anouk Grinberg ou Annie Girardot.

le Propre de l'homme

Comédie dramatique de Claude Lelouch, avec Claude Lelouch, Janine Magnan.

Pays : France
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
Deux jeunes gens, qui se sont rencontrés chez des amis, passent une journée à déambuler dans Paris.

le Propriétaire

The Landlord

Comédie dramatique de Hal Ashby, avec Beau Bridges, Pearl Bailey, Diana Sands, Lee Grant, Melvin Stewart.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1970
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Un Blanc devient propriétaire à Harlem. Ses projets d'aménagement se heurtent aux différents locataires noirs. Le premier film d'Ashby porte déjà la marque de toutes ses qualités d'humour grinçant et de montage incisif.

la Propriété, c'est plus le vol

La proprietà non è più un furto

Comédie satirique d'Elio Petri, avec Ugo Tognazzi, Flavio Bucci, Daria Nicolodi.

Pays : Italie
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 2 h 05

Résumé
Les aventures d'un employé de banque fasciné par l'argent et le pouvoir qu'il donne. Fable cynique et désabusée sur le monde contemporain.

Propriété interdite

This Property Is Condemned

Drame de Sydney Pollack, avec Natalie Wood (Alva Starr), Robert Redford (Owen Legate), Charles Bronson (J.J. Nichols), Kate Reid (Hazel Starr), Mary Badham (Willie Starr), Alan Baxter (Knopke), Robert Blake (Sidney).

Scénario : Francis Ford Coppola, Fred Coe, Edith Sommer, d'après la pièce de Tennessee Williams
Photographie : James Wong Howe
Décor : Hal Pereira, Stephen Grimes, Phil Jeffries
Musique : Kenyon Hopkins
Montage : Adrienne Fazan
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Une petite ville du Mississippi, dans les années 1930. Alva Starr tombe amoureuse du visiteur Owen Legate, mais sa mère empêche qu'elle reparte avec lui. Par dépit elle épouse Johnson, mais rejoint Owen à La Nouvelle-Orléans. Lorsque sa mère révèle le mariage à Owen, Alva s'enfuit. Elle devient prostituée, puis meurt de tuberculose. Sa petite sœur évoque aujourd'hui sa mémoire.

Commentaire
À partir d'un sujet sordide, Pollack bâtit un film étrangement poétique au récit décousu, un hymne à la beauté vibrante de Natalie Wood. Le climat presque onirique du film doit beaucoup à la photo du vétéran James Wong Howe et à l'insolite décor naturel, côtoyant une voie ferrée abandonnée sur laquelle une petite fille joue à la poupée. Ce premier film important de Sydney Pollack, produit par John Houseman pour la compagnie indépendante de Ray Stark (Seven Arts), fut mal reçu à sa sortie et mérite d'être redécouvert.

Propriété privée

Private Property

Drame de Leslie Stevens, avec Corey Allen, Warren Oates, Kate Manx.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 19

Résumé
Analyse du comportement et des problèmes sexuels de deux jeunes gens qui finiront tragiquement. Un ton nouveau pour un film de la Nouvelle Vague américaine.

le Proscrit

Kidnapped

Drame d'Otto Preminger, repris et signé par Alfred Werker, d'après le roman de Robert Louis Stevenson, avec Warner Baxter, Freddie Bartholomew, Arleen Whelan, John Carradine, sir C. Aubrey Smith.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1938
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 33

Résumé
Un patriote écossais en lutte contre les troupes anglaises doit quitter son pays, après avoir été dénoncé. Dans sa fuite, il est amené à aider un enfant et une jeune fille.

le Proscrit

The Brigand

Film d'aventures de Phil Karlson, avec Anthony Dexter, Jody Lawrance, Anthony Quinn, Gale Robbins.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1952
Technique : couleurs
Durée : 1 h 34

Résumé
Dans un pays imaginaire, un proscrit, sosie du roi des lieux, prend provisoirement sa place. Dexter, lui-même sosie de Rudolph Valentino, se bat en duel contre le machiavélique Anthony Quinn.

les Proscrits

Berg Ejvind och hans hustru

Drame de Victor Sjöström, avec Victor Sjöström (Berg Ejvind), Edith Erastoff (Halla), John Ekman (Arnes), Nils Arehn (Björn).

Scénario : Victor Sjöström, Sam Ask, d'après une pièce de Johann Sigurjonsson
Photographie : Julius Jaenzon
Décor : Axel Esbensen
Production : Svenska Biografteatern
Pays : Suède
Date de sortie : 1917
Technique : noir et blanc
Durée : 2 781 m (environ 1 h 43)

Résumé
L'action se situe en Islande, au milieu du XIXe siècle. Le berger Arnes présente l'athlétique vagabond Kari à sa patronne, la riche veuve Halla, qui l'engage et fait de lui son amant. Björn, le beau-frère de Halla, est jaloux de Kari et dénonce en lui un forçat évadé, Berg Ejvind. Dans un flash-back, Kari explique à Halla qu'en effet il a volé pour nourrir sa famille, a été condamné au bagne et s'est évadé. Pour échapper à Björn, Berg Ejvind et Halla s'enfuient dans la montagne, où ils sont rejoints par Arnes. Leur existence d'abord idyllique est gâtée par la rivalité des deux hommes, la mort de la petite fille qu'a eue Halla, les poursuivants venus de la plaine qui forcent les proscrits à chercher refuge dans une nature de plus en plus hostile. Chez le couple, l'amour a fait place à la haine. Dans la tempête de neige, Halla quitte leur cabane pour mourir, Berg Ejvind la rejoint et les amants sont réunis dans la mort.

Commentaire

Une œuvre totale
L'école suédoise du cinéma muet fut quelque temps la plus belle du monde. Sans doute devait-elle cette prééminence à la rencontre de deux facteurs : toute la culture scandinave de l'époque 1900 avait témoigné d'une vie intense et d'une capacité à se faire reconnaître, théâtre, littérature, peinture, musique, dans l'Europe entière ; la personnalité hors pair de Victor Sjöström, acteur et metteur en scène, prêta à ce cinéma non seulement sa silhouette puissante, mais l'humanité profonde d'un visage tour à tour tendre, rieur ou tragique, non seulement le respect scrupuleux de l'adaptateur (il « traduit » ici un drame de l'Islandais Sigurjonsson), mais le génie d'un poète à la fois dramatique, lyrique et épique, qui d'un paysage de montagne et de neige fait, selon le mot de Louis Delluc, « un troisième interprète, singulièrement éloquent ». Seuls certains films de Stroheim, comme Maris aveugles ou les Rapaces, donnent une impression aussi physique de réalité. Doté du même sens de conteur que Griffith, c'est en virtuose que Sjöström organise les masses de son récit, par exemple les retours en arrière qui font contraster les moments édéniques qu'ont vécus les proscrits avec leur vieillesse haineuse, mais il est dégagé des contingences idéologiques qui bornent l'Américain. Il conclut par une coda tragique, néanmoins amoureuse et grandiose. Sur pellicule teintée et avec sa partition musicale (des thèmes de Sibelius accompagnaient la projection originale), le film devient l'œuvre totale rêvée par Wagner, synthèse des qualités les plus éminentes que sont susceptibles d'offrir les arts pratiqués par Ibsen et Bjørnson, par Selma Lagerlöf, par Munch et par Carl Nielsen.