Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
L

les Légions de Cléopâtre

Le legioni di Cleopatra

Film d'aventures historiques de Vittorio Cottafavi, avec Linda Cristal, Georges Marchal, Ettore Manni.

Production : Alexandra Produzioni Cinematografiche, Société Cinématographique Lyre, C.F.P.C., Atenea Film
Pays : Italie, France et Espagne
Date de sortie : 1960
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42

Résumé
En 34 av. J.-C., la lutte menée pour le pouvoir par Cléopâtre et son amour pour le Romain Marc Antoine.

Légitime Violence

Film policier de Serge Leroy, avec Claude Brasseur, Véronique Genest, Thierry Lhermitte.

Pays : France
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Trois membres de la famille Modot sont tués en même temps qu'un responsable politique. Apprenant qu'il s'agit d'une « bavure », le survivant de la famille cherche à se venger.

Le Gorille a mordu l'Archevêque

Film d'espionnage de Maurice Labro, avec Roger Hanin, Jean Le Poulain.

Pays : France
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 28

Résumé
Le « Gorille », agent des services secrets français, fait échouer un complot dirigé par le président d'un trust, surnommé « l'Archevêque », contre la construction d'un chemin de fer transafricain.

Le Gorille vous salue bien

Film policier de Bernard Borderie, d'après le roman d'Antoine Dominique, avec Lino Ventura, Bella Darvi, Charles Vanel, Pierre Dux.

Pays : France
Date de sortie : 1958
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 44

Résumé
Partout où passe le « Gorille », les truands disparaissent et les cadavres s'amoncellent. Ce qui lui vaut les félicitations de ses chefs. Le film qui fit de Ventura une vedette.

 
Autre film avec le « Gorille », réalisé par Bernard Borderie, intitulé la Valse du Gorille, avec Roger Hanin, Charles Vanel, Yves Barsacq.
Pays : France
Date de sortie : 1959
Durée : 1 h 40

Le jour où la terre s'arrêta

The Day the Earth Stood Still

Film de science-fiction de Robert Wise, avec Michael Rennie (Klaatu), Patricia Neal (Helen Benson), Hugh Marlowe (Tom Stevens), Sam Jaffe (le Dr Barnhardt), Billy Gray (Bobby Benson), Frances Bavier (Mrs. Barley), Lock Martin (Gort), Drew Pearson (lui-même), Frank Conroy (Harley), Carleton Young (le colonel).

Scénario : Edmund H. North, d'après la nouvelle de Harry Bates Farewell to the Master
Photographie : Leo Tover
Décor : Lyle Wheeler, Addison Hehr
Musique : Bernard Herrmann
Montage : William Reynolds
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 32

Résumé
Une soucoupe volante atterrit près de la Maison-Blanche. Son pilote, Klaatu, est venu alerter l'humanité sur le péril nucléaire. Menacé de mort, et incapable de faire passer son message, Klaatu se réfugie chez une jeune veuve, Helen Benson, et contacte le vénérable Dr Barnhardt, le « plus grand savant du monde ».

Commentaire
Les symboles clés de la science-fiction des années 1950, l'Ovni, le Robot, le Savant, le Politique, le Militaire et la Famille Américaine sont réunis dans ce film d'inspiration ouvertement messianique, où un envoyé du Ciel se mêle aux hommes sous le nom de Carpenter (Charpentier), se heurte à leur incompréhension, meurt et renaît pour leur salut. Au plus fort de la guerre froide, Le jour où la terre s'arrêta a le courage de dénoncer la paranoïa ambiante, de mettre en doute la sagesse des gouvernants et de l'armée, pour lancer à la fois un avertissement et un message d'espoir en la coexistence pacifique.

Le jour où les poissons

The Day the Fish Came Out

Film d'anticipation de Michel Cacoyannis, avec Tom Courtenay, Colin Blakely, Candice Bergen.

Pays : Grande-Bretagne et Grèce
Date de sortie : 1967
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Un avion en difficulté largue des produits radioactifs dans la mer Égée. Des recherches sont entreprises discrètement, mais toute la région finira par être polluée. Ce film aurait pu être une farce dans l'esprit de Docteur Folamour, mais ni le scénario ni la réalisation ne sont à la hauteur.

Le jour où l'on dévalisa la Banque d'Angleterre

The Day They Robbed the Bank of England

Drame de John Guillermin, avec Aldo Ray, Elizabeth Sellars, Peter O'Toole, Hugh Griffith.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25

Résumé
Plusieurs activistes irlandais ont décidé de dévaliser la Banque d'Angleterre. Un mélange réussi de suspense et d'humour.

Le jour se lève

Drame réaliste de Marcel Carné, avec Jean Gabin (François), Jacqueline Laurent (Françoise), Arletty (Clara), Jules Berry (Valentin), Mady Berry et René Génin (les concierges), Jacques Baumer (le commissaire).

Scénario : Jacques Viot (adaptation et dialogues de JacquesPrévert)
Photographie : Curt Courant
Décor : Alexandre Trauner
Musique : Maurice Jaubert
Montage : René Le Hénaff
Production : Sigma
Pays : France
Date de sortie : 1939
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25

Résumé

Un immeuble tout en hauteur sur une banale place de la banlieue parisienne. Dans une chambre sous les toits, deux hommes se querellent violemment. Un coup de feu éclate. François, ouvrier dans une entreprise de peinture, vient de tuer Valentin, un ignoble dresseur de chiens. La police intervient et cerne l'immeuble. François va évoquer les récents épisodes de sa vie qui l'ont amené à rencontrer Françoise, jeune employée chez un fleuriste. Il apprendra plus tard que Valentin a sans doute été l'amant de Françoise et rencontrera l'ancienne maîtresse du dresseur, Clara, qui lui montre son affection. François, fatigué, remonte son réveil car il travaille très tôt. C'est alors que Valentin vient le provoquer chez lui… La police fait évacuer la place et lance des bombes lacrymogènes dans l'appartement, mais François s'est déjà tiré une balle dans le cœur.

Commentaire

L'envoûtement du réalisme poétique

Ce scénario original de Jacques Viot adapté et dialogué par Jacques Prévert a permis à Marcel Carné de réaliser le chef-d'œuvre de l'école du « réalisme poétique » d'avant-guerre. L'action se déroule en une nuit, du meurtre à l'assaut de la police, au matin, et Jean Gabin offre un visage saisissant de l'ouvrier célibataire, bourru et sentimental, enfermé dans sa chambre meublée, et comme scellé dans sa tombe. Tout le récit est construit par d'habiles retours en arrière qui permettent de découvrir les étapes de l'idylle amoureuse entre François et la jeune fleuriste. François, dans sa chambre, est entouré d'objets – un ours en peluche, une broche, des photos, des boyaux de vélo, etc. – dont le développement narratif va offrir la signification réaliste et symbolique au spectateur.

   Marcel Carné a particulièrement bien dirigé les quatre acteurs principaux de ce drame et s'est livré à un travail étonnant sur le timbre de la voix de Gabin qui murmure timidement lorsqu'il s'adresse à Françoise, s'exprime avec une lassitude résignée face à Clara et hurle d'une colère trop longtemps contenue (« Tu vas la taire, ta gueule… Tu vas la taire ! ») devant le cynique dresseur de chiens, incarné par un Jules Berry nettement plus sobre qu'à l'accoutumée, malgré un rôle de crapule peu nuancé.

   Mais la réussite de l'ensemble tient à la réunion d'une équipe magistrale, et le climat d'envoûtement propre au film naît d'une osmose étroite entre les leitmotive musicaux de Maurice Jaubert accompagnant les lents fondus-enchaînés, la lumière crépusculaire de Curt Courant et, plus essentiellement encore, le décor étonnant d'Alexandre Trauner, entièrement reconstruit en studio, véritable quintessence de l'urbanisme parisien populaire de l'avant-guerre.