Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Par-delà les nuages

Al di là delle nuvole

Comédie dramatique de Michelangelo Antonioni, avec Inès Sastrez (Carmen), Kim Rossi-Stuart (Silvano), Sophie Marceau (la jeune fille), John Malkovich (le réalisateur), Fanny Ardant (Patrizia).

Scénario : Michelangelo Antonioni, Wim Wenders, Tonino Guerra, d'après les nouvelles Rien que des mensonges d'Antonioni
Photographie : Alfio Contini
Décor : Thierry Flamand
Costumes : Esther Walz
Musique : Lucio Dalla, Laurent Petitgand, Van Morrison, Passengers
Montage : Claudio Di Mauro, M. Antonioni, Vincent Arnadi
Pays : France
Date de sortie : 1996
Technique : couleurs
Durée : 1 h 44

Résumé
Quatre histoires évasives de rencontre. La première se passe à Ferrare. Un homme fait la connaissance d'une jeune femme et se retrouve, assez vite, dans sa chambre. Mais ils resteront au seuil du désir. Des années plus tard ils se rencontreront à nouveau et l'issue sera identique. Dans le sketch suivant, situé à Portofino, les deux personnages font l'amour sans trop d'états d'âme, mais il y a quand même un problème : la jeune femme affirme avoir tué son père de douze coups de couteau. Le troisième sketch se passe à Paris : une femme qui vient de quitter son mari accaparé par sa maîtresse rencontre dans un appartement à louer un homme sur le point de rompre avec son amie. Le dernier sketch semble devoir nous narrer une rencontre plus classique et plus aboutie. Le soir, à Aix-en-Provence, un jeune homme tombe amoureux d'une belle jeune fille qui se rend à l'Église. Il est pressant, la jeune fille est réservée mais semble secrètement attirée. Las ! il y a, cette fois-ci encore, un obstacle.

Commentaire
Antonioni a tourné ce film à 83 ans, alors qu'il était hémiplégique, avec l'aide de Wim Wenders qui a réalisé quelques séquences destinées en particulier à établir une liaison entre les différents sketches. Film sibyllin et imparfait, Par-delà les nuages est cependant un film riche. On y voit s'exprimer, à travers des images somptueuses, la quête pathétique d'un grand metteur en scène pour lequel le mystère de la femme est aussi insondable que la beauté absolue est inatteignable.

la Parentèle

Rodnia

Comédie dramatique de Nikita Mikhalkov, avec Nonna Mordioukova, Svetlana Krioutchkova, Andrei Petrov.

Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Une paysanne se rend en ville et découvre que sa fille est séparée de son époux et fréquente un autre homme. Quant à son ancien mari, il est remarié et a deux enfants.

la Parenthèse enchantée

Comédie de Michel Spinosa, avec Clotilde Courau, Vincent Elbaz, Géraldine Pailhas, Karin Viard, Roschdy Zem, Éric Caravaca.

Pays : France
Date de sortie : 1999
Technique : couleurs
Durée : 1 h 28

Résumé
En 1969, deux garçons, Paul et Vincent, et trois filles, Alice, Ève et Marie, font connaissance dans le Midi. Les couples vont se faire et se défaire au fil de la décennie suivante. En toile de fond, les étapes de la libération sexuelle : légalisation de la contraception, féminisme, reconnaissance du droit à l'avortement. La grâce de l'interprétation compense agréablement le didactisme de l'intention.

les Parents terribles

Drame de Jean Cocteau, avec Jean Marais (Michel), Josette Day (Madeleine), Yvonne de Bray (Yvonne), Gabrielle Dorziat (tante Léo), Marcel André (Georges).

Scénario : Jean Cocteau, d'après sa pièce
Photographie : Michel Kelber
Décor : Guy de Gastyne
Musique : Georges Auric
Montage : Jacqueline Douarinou
Pays : France
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé

Michel, adoré par Yvonne, sa mère, lui annonce qu'il est amoureux de Madeleine. Cette dernière est aussi la maîtresse de Georges, le père de Michel. Tante Léo essaie d'« arranger » le drame qui s'ensuit. Elle y réussit presque : Michel et Madeleine sont heureux. Mais Yvonne s'empoisonne à l'insuline.

Commentaire

En adaptant sa pièce, Cocteau refusa de « l'aérer » : toute l'action du film se déroule dans l'atmosphère confinée de la « roulotte », surnom que les personnages donnent à l'appartement des Parents terribles. Grandement aidé par l'opérateur Kelber, Cocteau scrute les visages, décrit l'enfermement des corps prisonniers d'un huis clos. Et si les jeunes premiers ne sont plus tout à fait assez jeunes pour leurs rôles (la pièce avait été créée pour Jean Marais dix ans auparavant), le terrifiant trio parental reste fabuleux. Le travelling arrière final s'étant révélé instable, Jean Cocteau lui adjoignit un bruit de roulotte et un bref commentaire récité par lui-même, nous livrant ainsi l'une des images les plus fortes du cinéma français des années 1940.

Parfum de femme

Profumo di donna

Comédie dramatique de Dino Risi, avec Vittorio Gassman (Fausto), Alessandro Momo (Giovanni), Agostina Belli (Sara).

Scénario : Ruggero Maccari, Dino Risi, d'après un roman de Giovanni Arpino
Photographie : Claudio Cirillo
Décor : Lorenzo Baraldi
Musique : Armando Trovajoli
Montage : Alberto Gallitti
Pays : Italie
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43

Résumé

Un ancien capitaine de cavalerie, Fausto, accomplit un voyage à Naples en compagnie du jeune officier d'ordonnance qui lui a été affecté, Giovanni. Fausto est aveugle, mais il a le don de repérer les femmes à leur parfum, ce qui exacerbe toujours une vitalité restée très puissante. On fait escale à Gênes, puis à Rome, où Fausto rencontre un cousin religieux. À Naples, enfin, Fausto retrouve un vieil ami, Vincenzo, avec qui il a décidé de se donner la mort. Ils ratent leur suicide. Fausto, changé, consent alors à répondre à l'amour dévoué de la jeune Sara.

Commentaire

Malgré le caractère improbable de l'intrigue, l'atmosphère du film est très convaincante grâce à la finesse des observations psychologiques qui y abondent et au talent des interprètes.

 
Le film a fait l'objet d'un remake, intitulé le Temps d'un week-end (Scent of a Woman), de Martin Brest, avec Al Pacino, Chris O'Donnell, James Rebhorn.

Pays : États-Unis

Date de sortie : 1993

Technique : couleurs

Durée : 2 h 36

Prix : Oscar du meilleur acteur pour Al Pacino