Rue Case-Nègres
Comédie dramatique d'Euzhan Palcy, avec Garry Cadenat, Darling Légitimus, Douta Seck.
Pays : France
Date de sortie : 1983
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43
Résumé
En 1930, à la Martinique, une grand-mère rêve d'un avenir radieux pour son petit-fils. Chronique attachante et pleine de finesse de l'initiation à la vie d'un garçonnet.
la Rue chaude
Drame d'Edward Dmytryk, avec Laurence Harvey, Capucine, Jane Fonda, Barbara Stanwyck, Anne Baxter.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 55
Résumé
Au Texas, vers 1930, un jeune paysan tente d'arracher à la prostitution la jeune fille qu'il a aimée trois ans auparavant.
la Rue de la honte
Drame de Kenji Mizoguchi, avec Patrick Magee (Mickey), Ayako Wakao (Yasumi), Michiyo Kogure (Hanae), Aiko Mimasu (Yumeko), Kenji Sugawara (Eiko), Yasuko Kawakami (Shizuko).
Scénario : Masashige Narusawa, d'après le livre de Yoshiko Shibaki
Photographie : Kazuo Miyagawa
Décor : Hiroshi Mizutani
Musique : Toshirō Mayuzumi
Montage : Kanji Sugawara
Pays : Japon
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 21
Résumé
Au moment où un projet de loi sur la fermeture des maisons closes est en discussion, la vie quotidienne dans une de ces maisons, centrée sur cinq femmes : une mère déjà âgée qui se prostitue pour élever un fils qui lui crache son mépris au visage ; une paysanne qui croit trouver la liberté en se mariant ; une fille cupide qui en vient à exploiter à son tour ses compagnes ; une effrontée prodigue trop lucide ; une épouse qui vient travailler comme on va au bureau.
Commentaire
Dernière réalisation de Mizoguchi, d'un réalisme âpre éloigné des séductions de ses films historiques, c'est la somme de ses réflexions sur la place de la femme dans la société japonaise. Chacune des cinq femmes se définit par les relations d'aliénation, d'illusion ou de détachement qu'elle entretient avec l'argent dans l'exercice de sa profession. Parmi les multiples films consacrés à la prostitution, celui-ci est le plus lucide, profond et humain.
la Rue de la mort
Film policier d'Anthony Mann, avec Farley Granger, Cathy O'Donnell, James Craig, Jean Hagen.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 23
Résumé
Ayant besoin d'argent, un jeune travailleur défavorisé dérobe la serviette d'un avocat contenant 30 000 dollars. Cet acte l'entraîne dans des aventures mouvementées.
Rue de l'Estrapade
Comédie de Jacques Becker, avec Daniel Gélin, Louis Jourdan, Anne Vernon.
Pays : France
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 42
Résumé
Parce que son époux la trompe, une jeune femme loue un meublé rue de l'Estrapade. Un jeune musicien bohème essaie de la séduire.
Rue des prairies
Comédie dramatique de Denys de La Patellière, d'après le roman de René Lefèvre, avec Jean Gabin, Claude Brasseur, Roger Dumas, Marie-José Nat, Paul Frankeur.
Pays : France et Italie
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 27
Résumé
Un contremaître a beaucoup de soucis avec ses trois enfants : l'aîné est champion cycliste, sa fille est cover-girl et son cadet est né d'une aventure que sa femme a eue pendant la guerre.
la Ruée vers l'or
Comédie de Charlie Chaplin, avec Charlie Chaplin (le prospecteur), Georgia Hale (Georgia), Mack Swain (« Big Jim » McKay), Tom Murray (Black Larsen), Malcolm Waite (Jack Cameron), Henry Bergman, Betty Morrissey.
Scénario : Charlie Chaplin
Photographie : Rollie Totheroh
Décor : Charles D. Hall
Musique : Ch. Chaplin (pour la version sonorisée)
Commentaire : Ch. Chaplin (pour la version sonorisée)
Montage : Mc Gham
Production : United Artists
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1925
Technique : noir et blanc
Durée : 2 150 m (environ 1 h 15)
Résumé
En Alaska, à la fin du XIXe siècle, c'est la ruée vers l'or. Charlot est devenu prospecteur. Mais les conditions de vie sont terribles : le froid, la neige… et la loi du plus fort. C'est ainsi qu'il est confronté au terrible bandit Larsen dans la cabane duquel il s'est réfugié. Arrive heureusement un brave géant, McKay, qui l'aide à s'en tirer. Mais les voici isolés et mourant de faim : la bougie, les chaussures, tout leur est bon… Finalement, Charlot abat un ours et sauve ainsi sa vie car « Big Jim » était tout prêt à… le manger. De retour en ville, Charlot tombe amoureux d'une entraîneuse, Georgia, qui n'a d'yeux que pour le beau Jack. Il croit néanmoins qu'elle viendra réveillonner avec lui, mais il termine l'année tout seul, pendant que tous font la fête au saloon. Et puis, Big Jim est de retour et il a besoin de Charlot pour retrouver sa mine d'or. Les voici tous les deux riches. Sur le bateau, Charlot retrouve Georgia. Tout est bien qui finit bien…
Commentaire
Bien plus qu'une comédie
L'un des films les plus célèbres du monde, résultat d'un an et demi de travail (on est loin des courts métrages de 1915), énorme succès financier, la Ruée vers l'or est assurément un chef-d'œuvre, même si l'on peut regretter les violons et le ton emphatique du commentaire de la version sonorisée.
Tout le monde a en mémoire les principaux gags du film, qui fourmille d'effets comiques. Les uns relèvent du mime et perpétuent l'image du Charlot vagabond, en particulier dans les scènes du saloon, où ils disent sa maladresse face à son rival ; mais le mime prend une dimension exceptionnelle quand il se transforme aux yeux d'un Big Jim rendu fou par la faim en poulet appétissant. D'autres renvoient à de précédentes réussites, ainsi le tangage de la cabane en équilibre sur le rocher, d'un comique aussi efficace que le repas de l'Émigrant sur le bateau. Et puis, il y a des inventions fabuleuses : Charlot dégustant comme un vrai plat une semelle, des lacets enroulés comme des spaghettis et les clous qu'il termine comme des os de poulet ; la danse des petits pains, moment de pure poésie dans ce réveillon rêvé, qu'il anime avec une virtuosité absolue au bout de deux fourchettes.
Mais, si drôle que soit le film, le terme de « comédie » ne lui convient pas vraiment et toutes les œuvres de Chaplin portent désormais un tout autre message. Bien des scènes reposent essentiellement sur l'émotion, par l'expression de sentiments fort éloignés du comique, et si une pichenette du « hasard » ne venait tout changer, les conflits s'achèveraient dramatiquement, qu'il s'agisse des luttes pour la vie en situation extrême (misère, famine, recherche de l'or) ou de la relation amoureuse, définitivement au centre de l'œuvre. Il n'est qu'à voir la mise en scène du personnage, longuement changé en statue quand il découvre son inexistence aux yeux de Georgia, et même le choix des cadrages, si souvent en plan très rapproché sur le visage et le regard, poignant, de celui qui n'est plus Charlot, mais un simple homme en proie aux sentiments universels. Derrière le rire, il y a la gravité, comme il y aura toujours, même si c'est pour une photo, le vagabond derrière le milliardaire.