l'Impératrice Yang Kwei-Fei
Drame historique de Kenji Mizoguchi, avec Machiko Kyo (Yang Kwei-Fei), Masayuki Mori (Huan Tsung), So Yamamura (général An Lu-Shan), Sakae Ozawa (Yang Kuo-Chung), Eitaro Shindo (Kao Li-Hsi).
Scénario : T'ao Ch'in, Matsutarō Kawaguchi, Yoshikata Yoda, Masashige Narusawa, d'après Ch'ang Hen Ko
Photographie : Kōhei Sugiyama
Décor : Hiroshi Mizutani
Musique : Fumio Hayasaka
Montage : Miyata Mitsuzo
Pays : Japon
Date de sortie : 1955
Technique : couleurs
Durée : 1 h 38
Prix : Lion d'argent, Venise (1956)
Résumé
L'empereur Huan Tsung se souvient. Inconsolable de la mort de sa première épouse, il se vit présenter par le général Lu-Shan une fille de cuisine parée dont il s'éprit et fit l'impératrice Yang Kwei-Fei. La famille Yang, parvenue ainsi au pouvoir, suscite la haine. Écarté, Lu-Shan fomente la révolte : le peuple réclame la mort des Yang. Pour sauver l'empereur, Kwei-Fei se sacrifie. Accablé, Huan Tsung n'attend plus que la mort pour rejoindre Kwei-Fei.
Commentaire
Du pur point de vue plastique, c'est assurément le sommet de l'art de Mizoguchi, y compris dans la magie de la couleur qu'il utilise pour la première fois. C'est en même temps un hymne à l'amour absolu d'un homme pour une femme, d'autant plus émouvant que Mizoguchi en présente à la fois l'attraction et le danger : l'oubli d'une réalité qui se venge et conduit à la mort.
Impétueuse Jeunesse
Comédie de Clarence Brown, d'après la pièce d'Eugene O'Neill, avec Wallace Beery, Lionel Barrymore, Eric Linden, Mickey Rooney.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1935
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 41
Résumé
Les inquiétudes données à sa famille par un adolescent qui découvre la vie.
Voir aussi Belle Jeunesse.
Impitoyable
Western de Clint Eastwood, avec Clint Eastwood (Bill Munny), Gene Hackman (le shérif Little Bill Daggett), Morgan Freeman (Ned Logan), Richard Harris (English Bob), Jaimz Woolvet (The Schofield Kid), Frances Fisher (Strawberry Alice), Anna Thomson (Delilah Fitzgerald).
Scénario : David Webb, Peoples
Photographie : Jack N. Green
Décor : Henry Bumstead
Musique : Lennie Niehaus
Montage : Joel Cox
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1992
Technique : couleurs
Durée : 2 h 10
Prix : Oscar du meilleur film, du meilleur metteur en scène
Résumé
Ex-aventurier, bandit, hors-la-loi, Bill Munny est devenu un sage fermier pour l'amour d'une femme, puis veuf, pauvre, père de deux enfants. On vient le chercher pour participer à une opération de vengeance bien rémunérée. Il est réticent, mais finit par accepter.
Commentaire
Clint Eastwood avoue avoir réalisé son film en référence aux westerns qui ont bercé son enfance, mais a contrario de leur contenu. Il récuse la légende triomphaliste, le simplisme édifiant, le manichéisme de papa. Son film est sombre, pluvieux, boueux, englué, encrassé. Le héros qui s'était amendé retombe dans les intrigues et les combats douteux. Il prend des coups, en donne. Il est victime de la cruauté, mais cruel lui-même. Il n'y a pas de « bons » dans cet enfer. Eastwood décrit la décadence avec force, avec tristesse, mais sans délectation.
l'Impitoyable
Drame d'Edgar G. Ulmer, d'après une histoire de Dayton Stoddart, avec Zachary Scott, Louis Hayward, Diana Lynn.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 44
Résumé
La frénétique volonté de réussite d'un jeune homme qui, parvenu au faîte de la puissance, sera assassiné.
les Impitoyables
Western de Frank Kramer, avec Lee Van Cleef, Jack Palance, Richard Boone.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30
Résumé
Des bandits sèment la terreur dans une petite ville texane. Le pasteur est abattu. Heureusement, il a un frère jumeau.
l'Implacable
Film policier de Robert Parrish, avec Dick Powell, Rhonda Fleming, Richard Erdman.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 19
Résumé
Pour retrouver une somme volée, la police relâche le présumé coupable et le suit pas à pas.
les Implacables
Western de Raoul Walsh, avec Clark Gable, Jane Russell, Robert Ryan, Cameron Mitchell.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1955
Technique : couleurs
Durée : 2 h 02
Résumé
Au lendemain de la guerre de Sécession, deux aventuriers convoient un important troupeau du Texas au Montana.
l'Important, c'est d'aimer
Mélodrame d'Andrzej Zulawski, avec Romy Schneider (Nadine Chevalier), Fabio Testi (Servais), Jacques Dutronc (Jacques), Klaus Kinski (Zimmer), Claude Dauphin (Mazelli), Roger Blin (le père), Michel Robin (Lapade), Guy Mairesse (Messala).
Scénario : Andrzej Zulawski, Christopher Frank, d'après son roman la Nuit américaine
Photographie : Ricardo Aronovich
Musique : Georges Delerue
Pays : France, Italie et R.F.A.
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50
Résumé
Servais, reporter, paye les dettes de son père en photographiant des partouzes huppées pour un maître chanteur : Mazelli. Nadine, comédienne, attend une chance à laquelle elle ne croit plus en tournant des films minables. Il la rencontre par hasard sur le plateau d'un film porno et tombe amoureux d'elle. Il décide de l'aider, mais s'aperçoit qu'il est difficile de le faire sans que cela passe pour de la pitié intéressée. Nadine, quant à elle, vit avec Jacques, à qui l'unit un lien douloureux, mais solide.
Commentaire
Ce premier film français de Zulawski s'appuie sur les mêmes lignes de force que ses deux précédents films polonais : une structure au bord du chaos, à laquelle donne forme une forte intensité visuelle, l'éclairant de lueurs tour à tour sinistres et solaires, manifestations d'une providence cachée, secrète – et souvent cruelle – qui ordonne le destin des personnages. Dans ce film de commande, tous ces traits singuliers d'un créateur en marge des courants artistiques « majeurs » sont présents « sur la pointe des pieds ». Car ce qui trouble dans ce film, c'est l'irruption décapante de ce monde personnel dans des schémas scénaristiques conventionnels, auxquels la rage filmique de Zulawski et l'investissement total des interprètes redonnent vie, interrogeant la conscience du spectateur de manière particulièrement physique. Le film bénéficie en outre d'un « casting magique », c'est-à-dire d'une distribution homogène dans la disparité de ses interprètes, adéquats à leurs rôles et dont l'inégalité même crée une étrange et indéfinissable alchimie. Romy Schneider obtint en 1975 le premier César de la meilleure actrice.