le Point du jour
Chronique de Louis Daquin, avec Jean Desailly (Larzac), Loleh Bellon (Marie), Michel Piccoli (Georges).
Scénario : Vladimir Pozner, Louis Daquin
Photographie : André Bac
Décor : Paul Bertrand
Musique : Jean Wiener
Montage : Claude Nicole
Pays : France
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 41
Résumé
Dans un village du Nord où tout le monde travaille à la mine, Louise est fiancée à Marek, qui veut retourner en Pologne. Elle hésite à le suivre. Son frère Georges est fiancé à Marie qui voudrait continuer à travailler une fois mariée pour éviter à son jeune frère Roger de descendre à la mine. Les deux jeunes gens rompent tandis qu'arrive de Paris un jeune ingénieur, Larzac, qui ne parvient pas à établir le contact avec les mineurs. Insistant pour faire l'expérience de la mine, Roger est pris sous un éboulement. Le sauvetage rapprochera l'ingénieur du délégué syndical et réconciliera les amoureux.
Commentaire
Au moment où éclatait le néoréalisme italien, Daquin et Pozner ont voulu faire « le premier film français consacré au travail des hommes ». Le scénario fut écrit avec des mineurs et soumis à leur critique. Bien que tourné à une époque de grande agitation sociale, bien qu'ayant recherché un style quasi documentaire, ce film, réalisé en grande partie en studio, paraît aujourd'hui encore plus poétique que réaliste.
la Pointe courte
Chronique d'Agnès Varda, avec Philippe Noiret, Silvia Monfort.
Scénario : Agnès Varda
Photographie : Louis Stein, Paul Soulignac
Musique : Pierre Barbaud
Montage : Alain Resnais
Pays : France
Date de sortie : 1956 (1954)
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 15
Résumé
La Pointe Courte, c'est le nom d'un village de pêcheurs près de Sète. Et si Agnès Varda l'a choisi pour titre de son premier film, c'est bien parce que son contenu ne se résume pas au long déchirement d'un couple. L'histoire éternelle de l'homme et de la femme est ici mêlée à la vie non moins éternelle d'une communauté, avec ses fêtes, ses deuils et ses gestes quotidiens.
Commentaire
S'appuyant sur de nombreux éléments amicaux, cette région où elle a vécu, Alain Resnais, Philippe Noiret venu du T.N.P., Varda a parfaitement réussi son passage de la photographie à l'image animée. Et si le film préfigure avec éclat la Nouvelle Vague, il porte déjà ce qui caractérise toute l'œuvre de la cinéaste : le goût de la vie réelle, l'acuité du regard, la rigueur des images.
Point limite
Film d'anticipation de Sidney Lumet, avec Henry Fonda, Walter Matthau, Dan O'Herlihy.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50
Résumé
À la suite d'une erreur, des bombardiers américains portant des charges atomiques sont lancés sur Moscou, sans retour possible. Pour éviter une guerre mondiale, le président des États-Unis détruit lui-même New York.
Point limite zéro
Drame de Richard Sarafian, avec Barry Newman (Kowalski), Cleavon Little (l'animateur de radio), Victoria Nedlin (Vera), Dean Jagger.
Scénario : Guillermo Cain, Malcolm Hart
Photographie : John A. Alonzo
Musique : Jimmy Bowen
Montage : Stephen Arnsten
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 1 h 36
Résumé
Kowalski, un fanatique de la voiture, parie avec un ami qu'il peut être à San Francisco en partant de Denver en quinze heures. Il refuse de s'arrêter quand un policier le prend en chasse et, bientôt, il a toute la police du pays à ses trousses, tandis que la population l'encourage. Il finira par se fracasser contre un barrage de bulldozers.
Commentaire
Ce film d'une vitesse vertigineuse témoigne du talent de Sarafian, à qui l'on doit aussi le Convoi sauvage, le Fantôme de Cat Dancing et Une fille nommée Lolly Madonna. La fascination qu'il exerce vient de la gratuité totale de l'action de Kowalski, que des flash-back font mieux connaître (inutilement d'ailleurs) sans expliciter davantage la teneur de cette quête sans objet qui finit aussi absurdement qu'elle a commencé.
Point noir
Drame de Jules Dassin, avec Raymond St-Jacques, Julian Mayfield, Ruby Dee.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35
Résumé
À Cleveland, un vieux militant noir dénonce un membre du Black Power qui a tué un policier. Dassin a actualisé ce sujet de O'Flaherty, déjà filmé par Ford. Voir le Mouchard.
le Point zéro
Drame d'Edgar Reitz, avec Kai Taschner, Anette Jünger, Herbert Weissbach.
Pays : R.F.A. et France
Date de sortie : 1976
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 48
Résumé
En 1945, un jeune Allemand essaie de récupérer un trésor nazi caché entre les lignes de démarcation russe et américaine.
la Poison
Comédie dramatique de Sacha Guitry, avec Michel Simon, Germaine Reuver, Jean Debucourt, Pauline Carton.
Pays : France
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 25
Résumé
Dégoûté de sa femme, ivrogne et laide, un homme prend les conseils d'un avocat pour commettre le crime parfait.
le Poison
Drame de Billy Wilder, avec Ray Milland (Don Birnam), Jane Wyman (Helen St. James), Howard Da Silva (Nat, le barman), Phillip Terry (Wick Birnam), Doris Dowling (Gloria).
Scénario : Billy Wilder, Charles Brackett, d'après le roman de Charles R. Jackson
Photographie : John F. Seitz
Décor : Hans Dreier, E. Hedrick
Musique : Miklos Rosza
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1945
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39
Prix : Oscars (1945) : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur masculin (Ray Milland)
Résumé
Écrivain sans succès, Don Birnam est devenu alcoolique. Son frère Wick et sa fiancée Helen tentent de le sauver. Après une cure de désintoxication, il doit partir avec eux en week-end, mais il rechute. Trompant la vigilance d'Helen, il cherche par tous les moyens à se procurer de l'alcool, y compris en revendant sa machine à écrire. Puis il tente de voler un sac à main et se retrouve finalement à l'hôpital, d'où il s'enfuit. Terrifié par une crise atroce de delirium tremens, il ne voit plus qu'une issue : le suicide…
Commentaire
L'immense succès public et critique du Poison fut une surprise car personne à la Paramount ne croyait à un film consacré à l'alcoolisme. Au lieu de se contenter d'une démonstration sur les méfaits de ce fléau, Billy Wilder met tout son savoir-faire au service de la description implacable d'un cas clinique, retrouvant le ton et l'atmosphère du film noir qu'il avait expérimenté avec Assurance sur la mort. Tourné en décors naturels, en plein Manhattan et à l'hôpital Bellevue de New York, le film est d'un réalisme qui renforce la crédibilité angoissante de son récit.