Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Underground

Underground

Fresque d'Emir Kusturica, avec Miki Manojlović (Marko), Lazar Ristovski (Blacky), Mirjana Joković (Natalija), Slavoko Stimać (Ivan).

Scénario : Dušan Kovacević, Emir Kusturica
Photographie : Vilko Filac
Décor : Miljen Kljaković « Kreka »
Musique : Goran Bregović
Costumes : Nebojsa Lipanović
Montage : Branka Ceperac
Pays : France, Allemagne et Hongrie
Date de sortie : 1995
Technique : couleurs
Durée : 2 h 47
Prix : Palme d'or, Cannes (1995)

Résumé
Dès les premières bombes allemandes sur Belgrade, Marko se lance dans une série de trafics lucratifs. Pour disposer d'armes et d'objets à vendre, il installe dans une cave un groupe de réfugiés qui travaillent pour lui. Après la défaite allemande et l'arrivé des communistes, Marko fait croire à ces travailleurs souterrains que la guerre continue. Le mythe de la caverne de Platon, version yougoslave : la guerre et la dictature vues d'en bas.

Commentaire
Après avoir été couronné à Cannes, Underground a été victime d'un mauvais procès instruit par des procureurs qui se flattaient de n'avoir pas vu le film et qui reprochaient essentiellement à Kusturica d'avoir tourné son film à Belgrade et le soupçonnaient de servir la propagande serbe en raison de son origine ethnique : Serbe de Bosnie. Difficile pourtant de voir dans cette allégorie baroque l'apologie des positions serbes. Tout au plus peut-on y trouver le regret que la Yougoslavie ne soit plus un État fédéral où coexistent pacifiquement des gens de religions et de langues différentes – ce qui n'est pas un point de vue véritablement scandaleux. Mais, de toute façon, l'essentiel du propos de Kusturica n'est pas là : dénonçant la guerre et l'imposture de l'idéologie, il transforme la narration d'un conflit particulier en apothéose crépusculaire qui nous renvoie à l'absurdité d'une Histoire où les hommes s'entre-tuent pour des raisons dérisoires et où les martyrs d'aujourd'hui font souvent le lit des profiteurs et des oppresseurs de demain. Une vision désespérée de l'Histoire, exprimée en des images magnifiques où éclate une prodigieuse imagination qui donne bien pâle figure à ces films naturalistes « où l'on passe son temps à ouvrir et fermer des portes » si vigoureusement stigmatisés par Kusturica.

Underground USA

Underground U.S.A.

Drame d'Eric Mitchell, avec Eric Mitchell, Patti Astor, René Ricard.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1980
Technique : couleurs
Durée : 1 h 20

Résumé
Un homosexuel chassé par son amant devient l'ami d'une star de cinéma sur le déclin. Peinture assez sarcastique des milieux artistiques et pseudo-intellectuels américains.

Un, deux, trois

One, Two, Three

Comédie de Billy Wilder, avec James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé
La fille d'un milliardaire américain, en vacances à Berlin, rencontre et épouse secrètement un jeune Allemand de l'Est, à la consternation du directeur commercial de son père chargé de la piloter. Billy Wilder et son habituelle férocité dans la satire sociale.

Un, deux, trois, soleil

Comédie dramatique de Bertrand Blier, avec Anouk Grinberg, Marcello Mastroianni, Myriam Boyer, Olivier Martinez.

Pays : France
Date de sortie : 1993
Technique : couleurs
Durée : 1 h 44

Résumé
Plongée dans la vie tumultueuse de Victorine, la banlieusarde. D'abord écolière (avec sa mère !), elle s'amourache ensuite de P'tit Paul, un rocker au cœur tendre, mais un peu cambrioleur, et qu'un beauf aura tôt fait d'étendre. Alors Victorine se case, avec dépit et avec Maurice, un cadre qui lui propose une vie sans histoire. Mais l'histoire du film, elle, continue…

Un dimanche à la campagne

Comédie dramatique de Bertrand Tavernier, avec Louis Ducreux (monsieur Ladmiral), Sabine Azéma (Irène), Michel Aumont (Gonzague/Édouard), Geneviève Mnich (Marie-Thérèse), Monique Chaumette (Mercédès), Claude Winter (Mme Ladmiral), Thomas Duval (Émile), Quentin Ogier, Katia Wostrikoff.

Scénario : Bertrand Tavernier, Colo Tavernier, d'après le roman de Pierre Bost Monsieur Ladmiral va bientôt mourir
Photographie : Bruno de Keyser
Décor : Patrice Mercier
Musique : Louis Ducreux, Marc Perrone, Gabriel Fauré
Montage : Armand Psenny
Pays : France
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 34

Résumé
Nous sommes à la fin du XIXe siècle. Comme tous les dimanches, M. Ladmiral, un charmant vieux monsieur qui vit seul avec sa bonne, Mercédès, depuis que sa femme est morte, reçoit ses enfants et petits-enfants. Son fils Édouard voudrait bien des enfants plus disciplinés ; sa fille, Irène, est une anticonformiste qui arrive en automobile et met une animation inhabituelle dans cette paisible campagne. Mais elle doit regagner Paris, pour des raisons sentimentales ; et les autres repartiront après dîner.

Commentaire
On n'est pas très loin de la tendresse et de la mélancolie de Tchekhov dans cette partie de campagne si joliment tournée. Il y manque toutefois le léger tremblement qui donne aux personnages leur aura de poésie intime. Seul Louis Ducreux dégage cette émotion exquise, où le sourire se fait doux-amer.

Un dimanche à New York

Sunday in New York

Comédie de Peter Tewksbury, d'après la pièce de Norman Krasna, avec Jane Fonda, Cliff Robertson, Rod Taylor, Robert Culp, Jo Morrow.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1963
Technique : couleurs
Durée : 1 h 45

Résumé
Quiproquos et complications sentimentales pour une jeune femme venue rejoindre son frère à New York. Brillant.

Un dimanche après-midi

The Strawberry Blonde

Comédie de Raoul Walsh, avec James Cagney, Rita Hayworth, Olivia De Havilland, Alan Hale.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1941
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé
Des années plus tôt, Biff s'était fait voler la femme qu'il aimait et jeter en prison par son associé véreux. Aujourd'hui, marié, dentiste et heureux, il tient l'occasion de se venger.

 
Le réalisateur signe un remake, intitulé One Sunday Afternoon, avec Dennis Morgan, Dorothy Malone, Janis Page, Don Defore.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

 
Le film initial est lui-même un remake de One Sunday Afternoon, de Stephen Roberts, d'après la pièce de James Hagan, avec Gary Cooper, Frances Fuller, Fay Wray, Neil Hamilton, Roscoe Karns.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1933
Durée : 1 h 33