Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Fabiola

Drame d'Alessandro Blasetti, d'après le roman du cardinal Wiseman (1855), avec Michèle Morgan, Michel Simon, Louis Salou, Henri Vidal, Gino Cervi.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 45

Résumé
La plus importante production du cinéma européen de l'après-guerre pour faire revivre le supplice des premiers chrétiens.

Autre version réalisée par :

 
Enrico Guazzoni, avec Elena Sangro, Valeria San Filippo, Amleto Novelli, Livio Pavanelli.
Pays : Italie
Date de sortie : 1918
Durée : 2 258 m (environ 1 h 23)

la Fabuleuse Aventure de Marco Polo
ou l'Échiquier de Dieu

Film d'aventures de Denys de La Patellière et Noël Howard, avec Horst Buchholz, Anthony Quinn, Omar Sharif, Orson Welles, Robert Hossein, Elsa Martinelli, Akim Tamiroff.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1965
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Envoyé par le pape à la cour de l'empereur de Chine pour assurer la paix entre les deux grandes puissances spirituelles, le jeune Marco Polo vit bien des aventures avant de s'acquitter de sa tâche.

Voir aussi les Aventures de Marco Polo.

Autre évocation de la vie du grand voyageur réalisée par :

 
Hugo Fregonese, intitulée Marco Polo (Marco Polo), avec Rory Calhoun, Yoko Tani, Pierre Cressoy, Italie et France – 1962 – couleurs – 1 h 46

les Fabuleuses Aventures du baron de Münchhausen

Dessin animé de Jean Image.

Pays : France
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Au cours d'un repas, le baron de Münchhausen raconte des histoires extraordinaires à ses invités. Jean Image a créé un style dans le dessin animé en France et a, pendant plus de quarante ans, fait rêver les enfants.

Voir aussi les Aventures du baron de Münchhausen.

le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain

Comédie dramatique de Jean-Pierre Jeunet, avec Audrey Tautou (Amélie), Mathieu Kassovitz (Nino Quincampoix), Rufus (le père d'Amélie), Lorella Cravotta (la mère d'Amélie), Yolande Moreau (la concierge), Artus de Penguern (Hipolito), Urbain Cancellier (l'épicier), Dominique Pinon (Joseph), Maurice Bénichou (l'homme à la boîte), Claude Perron (la strip-teaseuse), Michel Robin (le père Collignon), Isabelle Nanty (Georgette), Claire Maurier (Suzanne), Serge Merlin (l'homme de verre), Jamel Debbouze (Lucien).

Scénario : Guillaume Laurent et J.-P. Jeunet
Photographie : Bruno Delbonnel
Décor : Aline Bonetto
Musique : Yann Tiersen
Montage : Hervé Schneid
Pays : France
Date de sortie : 2001
Technique : couleurs
Durée : 2 h
Prix : Césardu meilleur film et de la meilleure musique

Résumé
Une jeune fille de vingt deux ans, Amélie Poulain, dont la mère est morte tragiquement et dont le père est devenu indifférent à tout ce qui peut arriver à sa fille , devient serveuse dans un café de Montmartre. Elle découvre un beau jour que sa vraie vocation est de faire le bonheur des gens… et des niches aux méchants pour les corriger un peu.

Commentaire
On connaissait Jeunet avec Caro et cela avait donné des réussites comme Delicatessen et la Cité des enfants perdus, on avait connu Jeunet sans Caro mais tenu par le corset américain (Alien IV), qu'allait devenir Jeunet tout seul et en liberté ? Le résultat est époustouflant avec ce film bourré d'imagination, de sensibilité et de poésie. Un champagne délicieux fait de mille petites bulles irisées et brillantes.

   La magie du film tient d'abord à son apparence de réalisme minutieux. Un quartier de Paris identifié, un bistro comme il en existe des centaines, une épicerie, une gare, des jardins, des photomatons, un sex-shop, la Foire du Trône… Les personnages sont tout aussi ordinaires : des serveuses, un épicier et son commis, un retraité bougon, une concierge, des employés et des sans-emploi. Mais bien vite on s'aperçoit qu'il s'agit d'un réel décanté, transfiguré par la poésie. Il n'y a pas de voitures, pas de problèmes d'argent ou d'insécurité et les personnages ont presque tous gardé un cœur d'enfant, avec un grain de folie en plus : l'un n'arrête pas de repeindre le même tableau de Renoir, l'autre ne s'intéresse qu'à son nain de jardin…

   Tout cela renvoie le spectateur à la vie rêvée, véritable point d'ancrage du film et principale raison de son étonnant succès. Le Paris mythique est celui dont on aimerait croire qu'il a existé, l'enfant qui sommeille en nous se réveille et l'on rêve de l'adulte que l'on aurait été si le monde avait été moins dur et les gens moins méchants.

   Jamais pourtant le film ne tombe dans l'irénisme, car si le fond est fait de bons sentiments (pourquoi pas, après tout ?), le ton est enlevé, souvent caustique et toujours original. Comme Prévert ou Queneau, Jean-Pierre Jeunet réussit à rendre insolites et piquantes des idées qui, traitées par d'autres, paraîtraient banales ou mièvres. Grâce au miracle de son regard poétique sur les gens, il nous impose le regret d'un monde qui aurait pu exister ou, plus insidieusement, la lecture « gentille » du monde tel qu'il est.

Face à face

Ansikte mot ansikte

Drame d'Ingmar Bergman, avec Liv Ullmann, Erland Josephson, Gunnar Björnstrand.

Pays : Suède
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 2 h 16

Résumé
En l'absence de son mari, une psychiatre, traumatisée par une tentative de viol, tente de se suicider. Elle trouve de l'aide auprès d'un confrère et surmonte son épreuve.

Face à l'orage

I Want You

Drame psychologique de Mark Robson, avec Dana Andrews, Dorothy McGuire, Farley Granger, Peggy Dow.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 42

Résumé
Étude en profondeur des sentiments et des réactions de divers personnages face à la guerre de Corée, avec d'excellents acteurs.

Face au crime

Crime in the Streets

Drame social de Don Siegel, avec James Whitmore, John Cassavetes, Sal Mineo.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 31

Résumé
Dans les ruelles sordides d'une grande ville américaine, l'histoire de quelques jeunes désaxés. Le style tout en violence de Siegel.

Faces

Faces

Comédie dramatique de John Cassavetes, avec John Marley (Richard Frost), Lynn Carlin (Maria), Gena Rowlands (Jeannie Rapp), Seymour Cassel (Chet).

Scénario : John Cassavetes
Photographie : Al Ruban
Musique : Jack Ackerman
Montage : Al Ruban, Maurice McEndree
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1968
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 10

Résumé
Un P.-D.G. dans la quarantaine cherche à se séparer de son épouse. Il entretient une relation ambiguë, mais tendre, avec une prostituée de luxe. Sa femme choisit quant à elle de prendre un amant plus jeune, mais elle a du mal à envisager la rupture avec son mari et tente de se suicider. Son amant la porte sous la douche et arrive avec peine à la ranimer. Le mari, toujours indécis, rentre chez lui au petit matin, et y découvre les amants.

Commentaire
Comme pour chaque film de Cassavetes, le spectateur se voit contraint de croire à ce qui se produit sur l'écran, d'où la puissance brutale qui se dégage du film, et qui balance entre le rire et la douleur. La méthode du cinéaste consiste à faire se rencontrer corps et langage, le scénario reliant les deux tandis que les plans-séquences lui laissent le temps de se dérouler.