Harakiri
Drame de Masaki Kobayashi, avec Tatsuya Nakadai (Hanshiro Tsugumo), Shima Iwashita (Miho Tsugumo), Akira Ishihama (Motome Chijiiwa), Yoshio Inaba (Jinnai Chijiiwa).
Scénario : Shinobu Hashimoto, d'après le roman de Yasuhiko Takiguchi
Photographie : Yoshio Miyajima
Décor : Junichi Ozumi
Musique : Toru Takemitsu
Pays : Japon
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 15
Résumé
Un jeune samouraï réduit à la pauvreté (son seigneur a été destitué) demande au seigneur Iyi la faveur de se faire hara-kiri sur son domaine. Il veut se suicider, explique-t-il, parce qu'il est désespéré, sa femme et ses enfants étant gravement malades. Il espère, en fait, que le seigneur l'accueillera parmi les siens. Il n'en est rien et la cérémonie doit avoir lieu. Comme il avait vendu son sabre pour nourrir sa famille, il traîne un sabre en bambou, avec lequel on le force à s'exécuter. Lorsque son frère, également samouraï, apprend la nouvelle, il tue plusieurs samouraïs de Iyi et meurt fièrement par hara-kiri.
Commentaire
À la fois film de genre, fresque et reportage, Harakiri est un des nombreux succès de l'expérimentation cinématographique au Japon dans les années 1960. Kobayashi combine les éléments du film d'action (le héros, la ruse, le suspense, la violence) et ceux du reportage objectif sur les samouraïs (les dates et les faits, les circonstances liées au déclin du code Bushido, et celles qui annoncent l'ouverture du Japon à l'Ouest). La fin fait un usage systématique du flash-back et du récit dans le récit.
le Haras
Drame politique d'András Kovács, avec József Madaras (Jani, le directeur du haras), Ferenc Fábiáni (Mátyás), Sándor Horváth (Máte), Ferenc Bács (Bazsi), András Csiki (Aghy), András Ambrus (Murom).
Scénario : András Kovács, d'après le roman d'István Gáll
Photographie : Lajos Koltai
Décor : Béla Zeichan
Pays : Hongrie
Date de sortie : 1978
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
En 1950, alors que la Hongrie est en pleine édification du socialisme, un jeune paysan un peu primitif, mais communiste irréprochable, est nommé directeur d'un haras de l'État. On lui donne comme subordonnés d'anciens officiers de la cavalerie horthyste, qui sont bien forcés de lui obéir. En fait, alors que ceux-ci comme celui-là aiment passionnément leur pays, les positions sont parfaitement antagonistes. De bravades en réprimandes, puis en sanctions, l'affaire tourne au drame.
Commentaire
Ce film au rythme et aux images très lyriques respire un immense amour de ce pays déchiré : la Hongrie de l'immédiat après-guerre.
Hardcore
Drame de Paul Schrader, avec George C. Scott, Peter Boyle, Season Hubley.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1979
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48
Résumé
Un petit industriel puritain du Middle West découvre avec stupeur que sa fille disparue tourne dans des films pornographiques. Il part la chercher dans les milieux effroyables de la prostitution. Excellent George C. Scott en justicier solitaire.
Harem
Mélodrame d'Arthur Joffé, avec Nastassja Kinski, Ben Kingsley.
Pays : France
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 53
Résumé
Diane, une jeune femme indépendante, est enlevée à New York et se retrouve dans le harem d'un prince arabe raffiné, déchiré entre l'Orient et le monde moderne.
le Harem
Comédie de Marco Ferreri, avec Carroll Baker, Gastone Moschin, Renato Salvatori, William Berger, Michel Le Royer, Ugo Tognazzi.
Pays : Italie
Date de sortie : 1967
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40
Résumé
Elle aime trois hommes et les convoque pour ses vacances. Bientôt lassée, elle veut les fuir. Après s'être jalousés, les membres du « harem » s'entendent pour se venger.
Harlan County, USA
Documentaire de Barbara Kopple.
Photographie : Hart Perry, Kevina Keating, Phil Parmet, Flip McCarthy, Tom Hurwitz
Montage : Nancy Baker, Mary Lampson
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 2 h
Résumé
En 1973, les mineurs de Brookside, dans le comté de Harlan, adhèrent au syndicat U.M.W.A. Leurs patrons refusent de signer la convention collective. Une grève de treize mois commence. Le conflit s'achève provisoirement sur une victoire incertaine des mineurs.
Commentaire
Pendant toute la durée du conflit, Barbara Kopple a filmé les grévistes, leurs femmes qui entrent dans la lutte, les vieux mineurs atteints de silicose, avec une émotion rare et une générosité dans le regard qui évoquent John Ford. Si la cinéaste est du côté des mineurs dans leur lutte, ce n'est pas par manque d'objectivité, mais par parti pris. Quel autre choix faire lorsqu'on voit ceux à qui on vole leur vie et leur santé se battre avec désarroi, mais aussi avec humour, contre des nantis véreux qui leur envoient des tueurs pour les briser ? Ce documentaire exceptionnel donne une image de l'Amérique fort différente de celle, médiatisée, mythifiée à laquelle nous sommes habitués. Ici, nous voyons les humbles, les laissés-pour-compte d'un système dont ils sont pourtant la richesse. L'Amérique que chantent Woody Guthrie et Bruce Springsteen.
Harlem Story
Drame de Shirley Clarke, avec Hampton Clanton (Duke Curtis), Yolanda Rodriguez (Lou-Anne), Bastic Felton (Rod), Carl Lee (Priest), Clarence Williams (Blood), John Marriott (Hurst), Gary Bolling (Littleman).
Scénario : Shirley Clarke, Carl Lee, d'après le roman de Warren Miller
Photographie : Baird Bryant
Musique : Mal Waldron, interprétée par Dizzie Gillespie, Arthur Taylor, Aaron Bell et Yusef Lateef
Montage : S. Clarke
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 47
Résumé
Duke Curtis rêve de devenir le chef de la bande des Pythons Royaux et croit qu'il lui faut, pour ce faire, un revolver. Duke a à peine quinze ans. Il sait que l'ancien chef, Priest, pourra lui trouver l'arme. La bande s'installe chez Littleman, un adolescent abandonné par son père, et paie le loyer avec les recettes d'une jeune prostituée, Lou-Anne. Littleman est tué par une bande rivale, les Loups. Les Pythons vont le venger, en tuant le chef des Loups. Duke cherche à rentrer chez sa mère, mais se fait cueillir par la police qui l'embarque sans ménagement.
Commentaire
Véritable « welcome to the jungle » que ce film de la cinéaste indépendante Shirley Clarke. La première œuvre à montrer sans complaisance ce qu'était devenu Harlem. Bien qu'elle soit issue du milieu de la danse, et que son film repose sur une musique de jazz, Shirley Clarke ne cherche jamais à imiter West Side Story. Proche de plusieurs cinéastes expérimentaux qui se regroupaient autour de la revue new-yorkaise Film Culture, elle signe une mise en scène qui ne fait de cadeau à personne, et évite le piège des bons sentiments.