Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
J

le Journal d'Anne Frank

The Diary of Anne Frank

Drame de George Stevens, d'après le récit autobiographique d'Anne Frank et la pièce de Frances Goodrich et Albert Hackett, avec Millie Perkins, Joseph Schildkraut, Shelley Winters, Richard Beymer.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1959
Technique : noir et blanc
Durée : 3 h

Résumé

Le bouleversant témoignage d'une jeune fille juive confinée dans un grenier pendant des mois pour échapper à la Gestapo. Oscar pour Shelley Winters.

le Journal de Bridget Jones

Bridget Jones's Diary

Comédie dramatique de Sharon Maguire, d'après le livre d'Helen Fielding, avec Renée Zellweger, Hugh Grant, Colin Firth, Jim Broadbent, Gemma Jones.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 2001
Technique : Couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Trentenaire « surpondérée », Bridget Jones n'a pas encore rencontré le grand amour. Pour sortir de sa déprime, elle décide de maigrir et de s'atteler sérieusement à la recherche de l'homme de sa vie. Ce ne sera pas tâche facile, d'autant plus que tous ses amis s'emploieront à lui prodiguer des conseils aussi contradictoires qu'inutiles.

Journal de campagne

Documentaire d'Amos Gitaï.

Pays : France et Israël
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 22

Résumé
Scènes d'expropriations, exactions diverses à l'encontre des populations palestiniennes caractérisent ce film qui porte un regard critique sur l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par l'armée israélienne.

le Journal d'Édith

Ediths Tagebuch

Drame de Hans W. Geissendörfer, avec Angela Winkler, Vadim Glowna, Leopold von Verschuer, Hans Madin.

Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1983
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Une jeune femme qui aspire à un monde meilleur lutte par son engagement politique et tient un journal intime dans lequel elle libère son imagination.

le Journal d'un curé de campagne

Drame de Robert Bresson, avec Claude Laydu (le curé d'Ambricourt), Armand Guibert (le curé de Torcy), Marie-Monique Arkell (la comtesse), Nicole Ladmiral (Chantal), Jean Riveyre (le comte), Nicole Maurey (Mlle Louise).

Scénario : Robert Bresson, d'après l'œuvre de Georges Bernanos
Photographie : Léonce-Henri Burel
Décor : Pierre Charbonnier
Musique : Jean-Jacques Grunewald
Montage : Paulette Robert
Pays : France
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50
Prix : Prix Louis-Delluc (1950) ; Grand Prix, Venise (1950) ; Prix de l'O.C.I.C. (1951)

Résumé

Le curé d'Ambricourt, dans le Nord, est un jeune prêtre malade et zélé, nouvellement arrivé, qui se heurte à l'incompréhension de ses paroissiens. Il s'attire même l'inimitié du comte en lui parlant de sa liaison avec l'institutrice, Mlle Louise. En vainquant la révolte de la comtesse contre Dieu, née de la perte d'un enfant, il dresse le château et le village contre lui. Il meurt d'un cancer.

Commentaire

Avec ce film, Bresson renouvelle l'adaptation littéraire au cinéma, faisant naître ses images du texte même de Bernanos au lieu de l'illustrer. Il restitue la vie intérieure et spirituelle, à l'aide d'un style fait de rigueur et d'ascèse, jusque dans la direction d'acteurs dépouillée de tout artifice théâtral. Le « Tout est grâce » final définit le film entier.

le Journal d'une femme de chambre

Drame de Luis Buñuel, avec Jeanne Moreau (Célestine), Michel Piccoli (M. Monteil), Françoise Lugagne (Mme Monteil), Jean Ozenne (M. Rabour), Georges Géret (Joseph), Daniel Ivernel (le capitaine Mauger), Gilberte Géniat (Rose), Paul Muni (Marianne), Jean-Claude Carrière (le curé), Bernard Musson (le sacristain).

Scénario : Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière, d'après le roman d'Octave Mirbeau
Photographie : Roger Fellous
Décor : Georges Wakhevitch
Montage : Louisette Hautecœur
Pays : France
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé

Engagée comme femme de chambre chez les Monteil, Célestine observe les petits travers de chacun : la fringale sexuelle de Monsieur, le refoulement aigri de Madame, le fétichisme raffiné du beau-père M. Rabour… Des escarmouches ont lieu avec le voisin, le colérique capitaine Mauger ; l'intendant Joseph, qui complote avec le sacristain chez les Camelots du roi, propose à Célestine de l'épouser. Lorsque la petite Claire est violée et assassinée dans les bois, Célestine le soupçonne et tente, sans succès, de le faire condamner.

Commentaire

C'est le premier film de la dernière période de Luis Buñuel, pendant laquelle il tournera essentiellement en France, et toujours avec la collaboration de Jean-Claude Carrière pour le scénario. Le roman de Mirbeau, qui se déroulait à la fin du XIXe siècle, est transposé en 1928, époque dont Buñuel a vécu en France l'effervescence sociale et politique. La peinture d'une bourgeoisie provinciale, décrépite et impuissante tandis que les ligues fascistes exploitent le nationalisme et l'antisémitisme viscéral, prend l'allure d'une revanche jubilatoire trente ans après Un chien andalou.

 
Autre version réalisée par Jean Renoir, intitulée le Journal d'une femme de chambre (Diary of a Chambermaid), avec Paulette Goddard, Burgess Meredith, Hurd Hatfield, Francis Lederer, Judith Anderson.

Pays : États-Unis

Date de sortie : 1946

Durée : 1 h 26

le Journal d'une femme en blanc

Drame de Claude Autant-Lara, d'après le roman d'André Soubiran, avec Marie-José Nat, Jean Valmont, Claude Gensac.

Pays : France
Date de sortie : 1965
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé
La vie, les amours et les problèmes d'une jeune interne d'un service de maternité, qui apprend qu'elle est elle-même enceinte.

Le cinéaste en réalisera une nouvelle mouture intitulée :

 
le Nouveau Journal d'une femme en blanc ou Une femme en blanc se révolte, avec Danielle Volle, Michel Ruhl, Claude Titre.
Pays : France
Date de sortie : 1966
Durée : 1 h 55

le Journal d'une fille perdue
ou Trois Pages d'un journal

Das Tagebuch einer Verlorenen

Drame de Georg Wilhelm Pabst, avec Louise Brooks (Thymiane), Joseph Rovens (le pharmacien Henning), Fritz Rasp (Meinert), André Roanne (Osdorff).

Scénario : Rudolf Leonhardt, d'après le roman de Margaret Boehme
Photographie : Sepp Algeier
Décor : Ernö Metzner
Pays : Allemagne
Date de sortie : 1929
Technique : noir et blanc
Durée : 2 863 m (environ 1 h 45)

Résumé
La fille d'un pharmacien est pratiquement violée par un préparateur libidineux. Elle devient fille-mère et ses parents la mettent dans une maison de correction après s'être arrangés avec le préparateur. Elle s'en échappe et trouve asile dans un bordel. Elle épouse un millionnaire qui l'emmène faire ses charités dans l'institut même où elle avait dû subir les sévices d'une dame patronnesse sadique.

Commentaire
Après le sommet que fut Loulou dans son œuvre, Pabst retrouve dans ce film Louise Brooks, dont il capta mieux que quiconque la féminité si particulière, qui semblait subir les événements mais qui par sa seule présence passive en changeait le cours. Si Loulou était d'un réalisme un peu décoratif, nimbé de nuit aux couleurs d'un rêve opalescent, le Journal d'une fille perdue se veut plus cru et plus diurne, le réalisme social y prenant une importance plus documentaire (tendance qui s'accentuera dans ses films parlants). Mais le goût de Pabst pour les effets de clairs-obscurs et les ambiances « particulières » persiste, ce qui situe bien ce cinéaste au confluent des influences de Stroheim et de Sternberg. Le film est un violent constat social teinté de fascination pour le spectacle des aberrations qu'il dévoile, et son portrait d'une jeune fille qui ne demandait qu'à être et dont les rouages sociaux gâchent la vie et la jeunesse est touchant au possible.