Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

patinage (suite)

On doit donc interrompre le patinage dès qu'il s'amorce, en débrayant, et prendre immédiatement les mesures adéquates. Dans certains cas, notamment lors d'un labour avec une roue dans la raie, il suffit de bloquer momentanément le différentiel de façon à lier les deux roues motrices et à profiter de la meilleure adhérence sous l'une de ces roues. Dans d'autres cas, il faut alourdir le tracteur, transférer momentanément sur l'essieu moteur une partie de la résistance que le sol oppose aux outils portés pour augmenter le poids adhérent, dételer les instruments ou les relever pour réduire l'effort de traction.

Roger-Estrade

pâtisson

Variété de courge non coureuse au fruit de couleur généralement crème, en forme de soucoupe à dents arrondies, et à la chair jaune ou orange comestible après cuisson (espèce Cucurbita pepo, famille des cucurbitacées).

Péron

pâtre

Personne qui fait paître un troupeau de moutons.

Le terme de pâtre est peu employé de nos jours, on lui préfère celui de berger.

Roux

patte

Membre des animaux marcheurs, coureurs, sauteurs ou percheurs.

Bougler/Gallouin

pâturage

1. Surface fourragère destinée à une utilisation directe par les animaux pour leur alimentation. 2. Mode de récolte d'une surface fourragère passant par la consommation du fourrage sur place par les animaux.

Il existe plusieurs techniques de pâturage : le pâturage libre (les animaux disposent de la totalité de la surface fourragère à pâturer) ; le pâturage tournant (les animaux consomment successivement les différentes parcelles issues de la subdivision de la surface fourragère) ; le pâturage rationné (chaque jour, voire chaque demi-journée, une faible fraction de la surface à pâturer est mise à la disposition des animaux grâce, par exemple, au déplacement régulier de fils de clôture). Le zéro-pâturage correspond à un mode d'affouragement en vert.

La qualité nutritionnelle du pâturage dépend du stade végétatif du fourrage et donc de la saison : on distingue classiquement le pâturage de printemps, de bonne valeur alimentaire, le pâturage d'été, de qualité médiocre, et le pâturage d'automne, de valeur intermédiaire.

Chapoutot/Schmidely

pâture

Lieu de pâturage des animaux ou, par extension, fourrage vert que l'on donne aux animaux pour leur alimentation.

Les prairies servant au pâturage sont en général celles qui offrent un niveau de productivité intermédiaire entre celui des landes, des parcours ou des estives, et celui des prés de fauche ou des herbages.

Chapoutot/Schmidely

pâturin

Graminée fourragère appartenant au genre Poa.

Plante glabre à préfoliaison pliée, le pâturin a un limbe terminé en capuchon et une nervure principale entourée de 2 sillons parallèles (traces de « skis »). Ses épillets, petits et pédicellés, sont groupés en panicule verdâtre ou violacée, étalée à la floraison.

Il existe de nombreuses espèces de pâturins : le pâturin annuel (Poa annua), considéré comme une plante adventice peu nuisible, le pâturin comprimé (P. compressa), le pâturin des bois (P. nemoralis), etc. Deux seulement présentent un intérêt fourrager comme plantes prairiales : le pâturin commun, qui est aussi considéré comme une plante adventice, parfois nuisible dans les cultures de colza et de céréales, et le pâturin des prés.

Le pâturin commun (P. trivialis) est une plante tardive, vivace, à limbe mou, vert franc, dépourvu d'oreillettes, à préfoliaison pliée, longue ligule blanchâtre, tiges rampantes aériennes et inflorescence en panicule. Il se plaît en terrains argileux humides et en sols marécageux. Il peut développer une forte proportion de feuilles et, en mai-juin, une masse importante de foin, après un hiver doux. En revanche, comme il est très sensible à la sécheresse, sa production estivale est très faible. Cette graminée pour prairie permanente en sols mouillés s'associe bien au trèfle blanc ; elle est cependant d'intérêt secondaire par rapport aux fétuques et au ray-grass anglais.

Le pâturin des prés (P. pratensis) est une espèce vivace, caractérisée par une ligule courte et par la présence de rhizomes. L'année du semis, son développement est lent. Ses rhizomes croissent surtout pendant la 2e et la 3e année. A la fin de cette dernière, la plante couvre bien le sol ; grâce à son système rhizomateux, elle supporte bien la sécheresse et résiste bien au froid. Le pâturin des prés est une plante prairiale assez utilisée en Amérique du Nord (Kentucky Blue Grass), en Europe centrale et en Europe du Nord. Il est peu employé en France en semis de prairie, mais il intervient dans les mélanges pour gazon.

Roger-Estrade

paturon

Chez les bovins, les équins, etc., région resserrée comprise entre le boulet et les onglons, correspondant à la moitié inférieure de la première phalange et à la moitié supérieure de la seconde phalange.

À la partie postérieure du paturon, on trouve le pli du paturon, qui peut être le siège de crevasses très difficiles à guérir.

Bougler/Gallouin

paulownia

Arbre d'ornement originaire d'Extrême-Orient, à cime étalée, à feuillage dense et à grappes de fleurs odorantes (genre Paulownia, famille des scrofulariacées).

Paulownia tomentosa est l'espèce la plus cultivée. Le paulownia demande des terres fraîches et profondes et une exposition ensoleillée, à l'abri du vent. Il craint les hivers rigoureux, qui endommagent les boutons floraux, mais résiste à l'atmosphère des villes. Sa multiplication se fait par semis en mai ou par bouturage de racines en serre.

Dorion

pavot

Plante herbacée annuelle ou vivace, recouvrant de nombreuses espèces comme le coquelicot ou le pavot à opium, cultivées pour l'horticulture, la pharmacologie ou l'agriculture (genre Papaver, famille des papavéracées).

Les pavots ont des fleurs à 4 pétales légers, vivement colorés. Ils apparaissent au début de l'été et poussent sur tous les types de terrains, en situation ensoleillée. Ils se multiplient rapidement et sont utilisés dans les plates-bandes, les rocailles, et pour la production de fleurs coupées. En brûlant ou en ébouillantant l'extrémité des tiges, on arrête l'écoulement du latex, ce qui permet une meilleure conservation en vase. Parmi les espèces annuelles, on trouve en particulier le coquelicot (Papaver rhoeas), le pavot tulipe (Papaver glaucum) et le pavot à opium (Papaver somniferum). Les espèces vivaces sont nombreuses ; parmi les principales, on peut citer le pavot des Alpes (Papaver alpinum), le pavot d'Islande (Papaver nudicaule) et le pavot d'Orient (Papaver orientale). Ces espèces se multiplient par division de souches, bouturage de racines ou semis.