Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

myocastor (suite)

À la suite de fuites d'animaux, voire de lâchers en milieu naturel consécutifs à l'abandon d'élevages, une population sauvage de myocastors s'est peu à peu installée en France, causant des dégâts dans les berges des rivières et les cultures situées à proximité des rives qu'ils habitent. Une politique de destruction de ces rongeurs est quelquefois mise en place (piégeage, empoisonnement).

Allain

myopathie

Nom général donné aux maladies des muscles.

La myopathie-dyspnée du veau, de type enzootique, se traduit par une dégénérescence des muscles accompagnée de signes respiratoires et cardiaques. Souvent mortelle, elle est provoquée par une carence en sélénium et en vitamine E.

La myopathie exsudative dépigmentaire se remarque chez le porc lors de l'abattage ; les muscles sont flasques, décolorés, et retiennent mal leur eau (viande pisseuse). Plus fréquente chez la race piétrain, elle serait une conséquence du stress lié au transport.

La myopathie myoglobinurique est une maladie du cheval qui se produit au cours d'un exercice après une période inactive (maladie du lundi). Elle se traduit par une démarche raide, une répugnance aux déplacements, des sueurs ; l'urine est noire et les muscles fessiers sont durs. On évite cette maladie en réduisant la ration les jours de repos.

Bougler/Gallouin

myosotis

Plante rustique à très petites fleurs élégantes, cultivée pour la décoration des jardins (genre Myosotis, famille des borraginacées).
NOM COURANT : oreille-de-souris.

Les myosotis les plus cultivés dérivent de l'espèce Myosotis sylvatica. Il existe des variétés de grande taille et des variétés naines, tel `Ultramarine'. Les myosotis sont cultivés comme des plantes bisannuelles. Semés l'été en pépinière, ils sont mis en massif à l'automne et fleurissent au printemps suivant. Ils s'accommodent de tous les terrains et de toutes les expositions, avec une préférence pour les endroits frais. Les variétés de grande taille peuvent fournir des fleurs coupées.

Dorion

myriapodes

Classe d'arthropodes terrestres portant une paire d'antennes, des mandibules broyeuses, dont le corps est composé de nombreux segments portant chacun une (chilopodes) ou deux (diplopodes), communément mille-pattes, tels que la scolopendre, le iule et le gloméris.

La scutigerelle immaculée est le myriapode le plus gênant pour les cultures. Longue de 5 mm, elle attaque les semences et les plantules de nombreux végétaux, provoquant des dommages parfois graves dans les semis de maïs ainsi que sur la betterave, surtout au cours des printemps humides et froids.

Lutte.

On doit éviter d'enfouir des fumiers mal décomposés, qui maintiennent des conditions de fraîcheur favorables à la pullulation des scutigerelles. Certains insecticides incorporés sous forme de microgranulés dans le lit de germination du maïs ou de la betterave ou en traitement de semences détruisent ces ravageurs.

Strebler/Raynal

myrtille

1. Arbrisseau de terrain acide, poussant naturellement à altitude moyenne dans l'hémisphère Nord, cultivé pour son fruit (genre Vaccinium, famille des éricacées). 2. Ce fruit.

La myrtille (Vaccinium myrtillus) est très rustique. Son feuillage, qui est caduc, prend à l'automne des tons pourpres ou cuivrés. Ses fruits sont des baies de la grosseur d'un pois, de couleur bleu clair à bleu noirâtre, très riches en vitamines. Les myrtilles sauvages et certaines espèces cultivées ne dépassent pas 50 cm. Les myrtilles cultivées issues de l'hybridation entre V. corymbosum et V. australe atteignent de 1,50 à 2 m de hauteur.

Culture et récolte.

Les myrtilles cultivées se multiplient par semis, division de touffes, marcottage ou bouturage d'été. Elles demandent un sol léger, perméable, frais et riche en humus. Le pH du sol doit être nettement acide (inférieur à 5). Les myrtilles supportent bien le froid (jusqu'à - 25, voire - 30 °C), mais craignent la sécheresse. Elles se plaisent en situation ensoleillée. On plante deux variétés pour assurer une bonne pollinisation. La production débute la 3e année après la plantation et atteint de 6 à 8 t/ha la 5e année. Les oiseaux et les lapins sont les principaux ennemis de la myrtille. La récolte s'effectue manuellement avec des peignes spéciaux à la main. Les fruits se conservent de 2 à 3 semaines à 0 °C.

Production.

En France, la majeure partie de la production, estimée à 1 000 t, provient de la cueillette des plantes sauvages. La culture de myrtilles à gros fruits concerne 200 ha en particulier en Pays de la Loire, en Sologne et dans les Landes. L'industrie absorbe une grande partie de la production de myrtilles sauvages pour la fabrication de confitures. La myrtille cultivée est encore peu consommée en France (2 g par habitant et par an). La production est destinée à l'exportation vers l'Allemagne, où le fruit est consommé en frais. Aux États-Unis et au Canada, la myrtille est cultivée sur de grandes surfaces (38 000 ha). La production mondiale est d'environ 190 000 t.

Mauget

mytiliculture

Élevage des moules.

La mytiliculture est pratiquée à grande échelle dans plusieurs pays européens, selon différentes techniques.

L'élevage à plat, par semis de jeunes moules sur des parcs, est exploité aux Pays-Bas et dans quelques zones en France, comme la pointe du Croisic.

L'élevage sur bouchot est adapté aux marées amples de la façade atlantique. Un bouchot est une ligne de pieux en bois plantés dans le sédiment, dans la zone de balancement des marées. Des cordes de naissain (jeunes moules), capté dans le milieu naturel, sont enroulées en spirale autour du pieu, et les moules en se développant couvrent le pieu. Plusieurs interventions sont nécessaires pour assurer une croissance satisfaisante des moules et éviter la perte des moules excédentaires : pêche des « paquets », pose de filets de catinage. Cette activité est fortement contrainte par la limitation du temps de travail aux périodes de basse mer. La mécanisation de la récolte, avec usage de grues hydrauliques, a permis une modernisation importante de cette production dans les années 1980.

L'élevage suspendu se pratique sur des cordes fixées à des tables (étang de Thau) ou des radeaux (technique espagnole), ou fixées à des filières, ou longues-lignes, constituées d'un cordage horizontal soutenu par des flotteurs. Cette dernière technique, développée sur la côte méditerranéenne française dans les années 1980, a permis une expansion de l'activité en sites plus exposés qu'avec les techniques traditionnelles, pratiquées sur la côte ou dans des baies abritées.

En France, la mytiliculture produit 50 000 à 60 000 t de moules par an.

Mariojouls