Larousse agricole 2002Éd. 2002
E

écorce (suite)

L'écorce des tiges des angiospermes dicotylédones et des gymmospermes est formée de 3 tissus différents : un fin parenchyme (tissu formé de cellules peu différenciées) chlorophyllien, un tissu de soutien composé essentiellement de cellulose appelé collenchyme et, dans sa partie profonde, un tissu de soutien lignifié, le sclérenchyme.

L'écorce des racines des végétaux vasculaires est formée par un parenchyme non chlorophyllien. L'assise la plus profonde de l'écorce est l'endoderme, dont les membranes latérales sont imprégnées de lignine et de subérine.

Les écorces des arbres ont des usages multiples. Celles du chêne, du bouleau, du châtaignier sont riches en tanins qui servent au tannage des peaux - l'écorce de chêne moulue porte le nom de tan. L'écorce des chênes-lièges fournit les bouchons et les plaques de liège. Par ailleurs, certaines écorces ont des propriétés pharmaceutiques (quinquina) ou condimentaires (cannelle).

Chaillou

écornage

Ablation des cornes.
SYN. : décornage.

On pratique l'écornage soit chez l'animal adulte à l'aide d'une scie-fil ou d'une tronçonneuse, soit chez le jeune en brûlant l'ébauche du cornillon au fer rouge, au thermocautère électrique ou à l'aide d'une substance toxique (ce qui empêche les cornes de pousser).

Bougler/Gallouin

écosystème

Concept rendant compte de la structure, du fonctionnement et des interrelations entre un milieu physique donné (le biotope) et les êtres vivants qui l'occupent (la biocénose).

Un écosystème se définit par sa nature et par ses limites territoriales et temporelles. L'écosphère est composée de tous les écosystèmes du globe terrestre.

Mazoyer

écosystème cultivé

Écosystème artificialisé par un groupe humain qui y cultive des plantes et (ou) y élève des animaux domestiques.

Un écosystème cultivé est composé d'un milieu physique plus ou moins transformé (épierrement, amendement, terrassement, drainage, irrigation, abri, serre...) et d'un milieu vivant modifié (réduction de la végétation et de la faune sauvage, introduction de plantes cultivées et d'animaux domestiques).

L'écosystème cultivé par une ou plusieurs exploitations voisines est généralement composé de plusieurs écosystèmes cultivés élémentaires (ou terrains) différents et complémentaires (par exemple : jardins, vignes, terres labourables, prés de fauche, pâturages, bois...). Les exploitations exploitent la fertilité utile (c'est-à-dire la capacité à produire des récoltes de chacun de ces écosystèmes élémentaires) et l'entretiennent (contention des populations de plantes et d'animaux indésirables, reproduction des populations de plantes et d'animaux utiles, compensation des pertes en matière organique et en matières minérales des sols...).

Mazoyer

écrevisse

Crustacé d'eau douce de l'ordre des décapodes, présent en cours d'eau ou en plan d'eau, selon l'espèce considérée.

Mariojouls

écrivain

Insecte coléoptère de couleur brune, se nourrissant des feuilles et des grappes de vignes, provoquant des perforations qui ressemblent à des graffitis (espèce Adoxus obscurus, famille des chrysomélidés).
SYN. : gribouri.

Les écrivains adultes, qui mesurent de 5 à 6 mm de long, apparaissent en mai. Ils pondent au pied des ceps ; leurs larves attaquent les racines.

Cet insecte est rarement nuisible ; les traitements employés contre les tordeuses de la grappe ont aussi un effet contre lui.

Strebler/Raynal

écumes de défécation

Résidu obtenu, en sucrerie, après la filtration des jus sucrés traités au lait de chaux.

À la sortie du filtre, les écumes contiennent encore 40 à 50 % d'eau, pourcentage qui peut s'abaisser jusqu'à 20 % après quelques mois de ressuyage. Elles renferment alors 40 à 50 % de carbonate de calcium, 10 à 20 % de matières organiques et 1 ou 2 % de magnésie. Elles peuvent être déshydratées et moulues, ce qui facilite leur transport et leur conservation.

La présence de chaux sous forme de carbonate finement divisé confère aux écumes de défécation des qualités d'amendement calcaire de grande valeur. On utilise parfois des doses très élevées (40 à 50 t à l'hectare), mais il est préférable d'épandre des doses plus faibles (12 à 15 t).

Roger-Estrade

écurie

1. Logement du cheval, du mulet ou de l'âne. 2. Dans le milieu des courses hippiques, ensemble des chevaux appartenant à un même propriétaire.

Dans certaines régions, le terme d'écurie à vache remplace celui d'étable.

La motorisation de l'agriculture a réduit l'importance du logement des chevaux de trait dans la quasi-totalité des exploitations, mais, dans les régions d'élevage et les centres équestres, les écuries conservent toute leur importance.

Implantation.

L'emplacement de l'écurie doit répondre à des soucis de surveillance et d'efficacité dans le travail : elle doit être installée à proximité de l'habitation de l'agriculteur ou de l'employé responsable, de manière que celui-ci puisse intervenir rapidement en cas de besoin (surtout pour les poulinières), ainsi qu'à proximité des points de stockage du foin, de la paille et des aliments, des postes de préparation de ceux-ci, des lieux de stockage des déchets (fumier, purin). Le local où sont rangés les harnais doit être implanté entre l'écurie et le hangar où sont rangés les véhicules et le matériel, et la sellerie doit se trouver entre l'écurie et le manège ou la carrière.

Différents types.

On distingue les écuries à stalles (elles sont rares aujourd'hui), les écuries en boxes (cas le plus fréquent), les écuries mixtes et les écuries en stabulation libre.

Dans les écuries à stalles, les animaux sont attachés les uns à côté des autres, soit sur 1 rang, soit sur 2 rangs séparés par un couloir de service. Les dimensions des stalles varient avec la race exploitée ; elles mesurent de 2,50 à 3 m de long et de 1,30 à 1,50 m de large. Le couloir de service doit avoir au minimum 1,60 m de large (2,50 m dans une grande écurie, afin de permettre la circulation du matériel roulant).

Dans les écuries en boxes, les animaux sont maintenus individuellement en liberté. Les boxes mesurent intérieurement 3 m sur 3,50 m pour les chevaux de service ou de sport, 3,50 m sur 4 m pour les poulinières (juments reproductrices). Ils sont séparés par des parois pleines de 1,20 à 1,50 m de haut, surmontées d'une grille en fer dont les barreaux seront écartés de 5 cm pour éviter que le cheval, en ruant, ne passe son sabot entre les barreaux et ne reste pendu.