Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

avoine (suite)

Maladies.

Les maladies sont les mêmes que celles des autres céréales à paille : septoriose, oïdium, charbon et rouilles, avec cependant des formes spécifiques pour ces dernières (Puccinia coronata avena et P. garminis avenae). Les moyens de lutte sont également les mêmes, à base de traitement des semences, de fongicides en cours de végétation et de choix de variétés. L'avoine est aussi sensible, comme l'orge, à la jaunisse nanisante.

Utilisations.

L'avoine est utilisée dans l'alimentation humaine sous forme de flocons et pour la fabrication de boissons. En alimentation animale, elle offre moins d'intérêt que le blé, l'orge ou le maïs, en raison de sa valeur énergétique moindre. La valeur énergétique de l'avoine grain est de 0,8 UF (unité fourragère) ; sa teneur en protéines est de 10 à 11%. Pour l'avoine fourrage, la valeur énergétique d'un mélange avoine-vesce est d'environ 0,7 UF ; la teneur en protéines, qui dépend de la proportion de vesces, varie entre 13 et 15 %. Son principal avantage réside dans son pouvoir excitant qui stimule le système nerveux, mis à profit pour les animaux qui ont des efforts à fournir. C'est pourquoi elle avait autrefois une grande importance dans l'alimentation des chevaux.

Surfaces cultivées et production.

La culture de l'avoine est en régression, en raison de la mécanisation des cultures et de la diminution corrélative du cheptel chevalin. D'après la FAO, la superficie mondiale d'avoine était de 15 millions d'ha en 1998 (en baisse de 5 millions d'ha par rapport à 1990), pour une production de 25 millions de t. L'avoine est une céréale des zones tempérées fraîches et sa principale aire de production est l'Europe centrale et du Nord, où se trouvent les deux tiers des surfaces cultivées. En Amérique du Nord, la superficie, en déclin également, est de 2,8 millions d'ha.

Dans l'Union européenne, la superficie d'avoine est de l'ordre de 1,7 million d'ha pour une production d'environ 5,5 millions de t, les deux principaux producteurs étant la Finlande et l'Allemagne (qui assurent la moitié de cette production).

En France, l'avoine ne couvre plus que 140 000 ha, contre 6 millions au début du xxe siècle et 450 000 ha au début des années 1980. Cette superficie se répartit à égalité entre l'avoine d'hiver et celle de printemps ; la production s'élève à 660 000 t, soit un rendement légèrement inférieur à 50 q/ha. Les trois principales régions de production sont, dans l'ordre : le Centre, la Bourgogne et la Bretagne, qui assurent 30 % de la production totale.

Roger-Estrade (A.)

avortement

Expulsion par les voies génitales d'un fœtus à un stade où il n'est pas encore viable ou bien d'un jeune mort-né.
On parle de mise bas prématurée si le produit viable est expulsé peu de temps avant le terme de la gestation.

Les avortements non infectieux peuvent avoir une origine génétique, traumatique, médicale (maladie concomitante), hormonale, thérapeutique, ou faire suite à une intoxication.

Les avortements infectieux sont plus graves, car les agents responsables sont souvent expulsés en grand nombre avec l'avorton et peuvent provoquer une contamination animale ou humaine dans certains cas (zoonose). Les agents infectieux sont nombreux et différents selon les espèces animales ; il s'agit souvent de bactéries (Brucella, Chlamydia, Salmonella, Listeria...), de virus (peste porcine, rhinopneumonie équine, maladie des muqueuses chez les bovins...), de parasites (Toxoplasma...), de champignons (Aspergillus...). En raison du risque de contagion, après un avortement, on pratique des examens de laboratoire pour rechercher une possible origine infectieuse.

L'avortement peut aussi être provoqué médicalement lorsque l'accouplement n'était pas souhaité (animal trop jeune, saillie involontaire par un animal de race différente...).

MIALOT

avranchin

Race ovine obtenue par croisement d'une population locale du sud de la Manche avec des béliers anglais.

Les animaux, à face brunâtre et de grand format (brebis de 70 kg), sont parfaitement adaptés à l'exploitation d'herbages intensifs. Les effectifs sont aujourd'hui très réduits (450 brebis).

BOUGLER

axénique

Se dit des animaux ne possédant aucun micro-organisme dans leur tube digestif et élevés dans un milieu parfaitement stérile.
SYN. : animaux sans germes, germ free.

Ces animaux sont retirés de l'utérus par césarienne dans des conditions parfaites de stérilité. Leur principal intérêt est de permettre la préparation de sujets à flore contrôlée, obtenus par inoculation à des axéniques de flores bactériennes connues. Selon les caractéristiques de cette flore, on obtient des animaux à flore définie, mono-, di- ou trixéniques (1, 2 ou 3 souches connues), ou des animaux hétéroxéniques (flore complexe, mais ne comportant pas d'organismes pathogènes).

BRUGÈRE

axial flow

Mode de battage dans lequel la récolte se déplace dans la direction de l'axe du batteur ; par extension, la moissonneuse-batteuse utilisant ce mode de battage.
SYN. : moissonneuse-batteuse axiale.

Aubineau

axillaire

Se dit d'un organe végétal placé à l'aisselle d'une feuille, d'une bractée ou d'un rameau, c'est-à-dire dans l'angle formé par cette feuille, cette bractée ou ce rameau avec la tige qui les porte.

Henry

azalée

Arbuste voisin du rhododendron, originaire d'Asie, d'Amérique du Nord et d'Europe, cultivé pour ses fleurs en forme d'entonnoir situées aux extrémités des rameaux, aux nombreux coloris (genre Rhododendron, famille des éricacées).

Les azalées ne poussent qu'en terre de bruyère, et sont cultivées comme plantes d'appartement ou pour la composition de massifs dans les jardins.

Azalées à feuilles persistantes.

Elles donnent de belles potées fleuries après forçage. L'azalée de l'Inde (Rhododendron indicum ou Azalea indica) est, avec R. simsii, la souche principale des azalées hybrides de serre, dont la floraison s'échelonne d'août à avril. R. kaempferi a donné naissance à de nombreux hybrides, parmi lesquels les azalées rustiques à petite végétation et les azalées japonaises à grande végétation.

Azalées à feuilles caduques.

Elles offrent une belle floraison printanière et, à l'automne, un feuillage orangé à rouge. On y trouve l'azalée pontique (R. luteum ou A. pontica), et R. molle (ou A. mollis) et R. japonicum (ou A. japonica), qui ont tous deux fourni de nombreux hybrides regroupés sous le nom d'azalées mollis. Les cultivars 'Knapp Hill' et 'Exbury' sont le fruit de multiples croisements.