Larousse agricole 2002Éd. 2002
N

noix de muscade

Graine du muscadier, utilisée comme condiment.

La noix de muscade est contenue dans un fruit pulpeux (drupe). Celui-ci s'ouvre à maturité, laissant apparaître le noyau recouvert d'une enveloppe rouge vif, le macis, dont les qualités aromatiques sont plus délicates que celles de la noix proprement dite (située à l'intérieur du noyau). Celle-ci possède des propriétés digestives, stimulantes et carminatives. Ses propriétés narcotiques, voire stupéfiantes, la rendent toxique si elle est ingérée en grande quantité (l'absorption d'une noix entière peut provoquer de l'ivresse et même du délire, des convulsions et de la stupeur).

Malézieux

normande

Race bovine mixte originaire de Normandie, caractérisée par une robe tricolore : noire (bringée), rouge (blonde) et blanche (caille).

Les animaux, de grand format (taureaux de 1 100 kg, vaches de 750 kg), ont une bonne croissance et une bonne conformation ; les vaches montrent d'excellentes qualités d'élevage (fertilité, facilité de vêlage). La production laitière des vaches adultes était en 1999 de 6 630 kg à 43,7 % de taux butyreux et 33,9 % de taux protéique ; ce lait est aussi particulièrement apprécié des fromagers en raison de sa richesse en variant B de la kappa caséine. Par ailleurs, les qualités bouchères (croissance et conformation) de la race permettent la production de veaux de boucherie, de taurillons et de bœufs et génisses dont les carcasses sont fort recherchées.

La race normande (700 000 vaches) s'adapte particulièrement bien à l'élevage en plein air : c'est probablement la meilleure race mixte pour les zones tempérées, où l'on cherche à valoriser en priorité l'herbe et les fourrages grossiers. C'est ce qui explique que cette race se soit développée dans divers pays d'Amérique du Sud (Colombie, Uruguay), à Madagascar et dans divers pays d'Europe : elle est alors exploitée soit en race pure pour la production laitière, soit en croisement pour la production de viande à partir de vaches allaitantes locales auxquelles la normande apporte le format, le lait et la conformation.

Bougler/Gallouin

nosémose

Dysenterie extrêmement contagieuse des abeilles adultes due à un protozoaire, Nosema apis.

Cette maladie se manifeste par de graves troubles de la digestion aboutissant à une diarrhée intense et à la mort de nombreuses abeilles. Elle est favorisée par des carences protéiques et par des hivers épuisant les réserves de la ruche. Au plan légal, elle doit être obligatoirement déclarée aux autorités compétentes. La guérison n'est jamais spontanée, d'où la nécessité d'un traitement. En l'absence de médicament officiellement homologué, seul un vétérinaire spécialiste des maladies des abeilles peut prescrire un anti-protozoaire.

Raynal

nouaison

Période correspondant au début du développement des fruits, chez les arbres fruitiers et la vigne.

Chaillou

nourrissement

Action de fournir de la nourriture (miel pur, mélange de miel et de sucre) aux abeilles d'une ruche, dans un nourrisseur, pour empêcher la colonie de dépérir pendant la mauvaise saison ou pour la préparer à la miellée.

Bougler/Gallouin

nourrisseur

Matériel d'élevage utilisé pour nourrir les animaux, ou récipient dans lequel les abeilles viennent puiser du miel, pur ou mélangé à du sucre.

Pour les animaux de ferme, il existe des nourrisseurs automatiques capables de distribuer le lait et les concentrés.

Bougler/Gallouin

noyer

Grand arbre des régions tempérées, que l'on cultive pour son fruit, la noix, et qui fournit un bois très apprécié (espèce Juglans regia, famille des juglandacées).
Un lieu planté de noyers se nomme noyeraie.

Mauget

noyeraie

Lieu planté de noyers.

Mauget

N-P

Sigle qui désigne un engrais contenant de l'azote (N) et du phosphore (P).

Roger-Estrade

N-P-K

Sigle qui désigne un engrais ternaire, c'est-à-dire contenant de l'azote (N), du phosphore (P) et du potassium (K).

Les engrais ternaires sont des engrais de mélange ou des engrais complexes, dont la teneur globale en azote, phosphore et potassium est exprimée dans cet ordre. Par exemple, un engrais 15-13-22 contient 15 % d'azote, 13 % d'acide phosphorique et 22 % de potasse.

Roger-Estrade

nubilité

Âge à partir duquel des animaux, mâles et femelles, peuvent se reproduire sans inconvénient pour leur développement corporel et leur devenir zootechnique ultérieurs.

Chez les bovins, la puberté se situe ainsi vers l'âge de 12 mois alors que la nubilité est fixée par l'éleveur aux alentours de 15 mois (races laitières des zones intensives) ou de 20 mois (races allaitantes).

Bougler/Gallouin

nuile rouge

Anthracnose des cucurbitacées, principalement du melon, due à un champignon du genre Colletotrichum.

Les fruits atteints ont des taches rondes, creuses, brunâtres, puis noires. La lutte consiste en la pulvérisation de fongicides.

Raynal

nuisible

Se dit d'un être vivant qui cause des dommages par son existence et sa manière de vivre.

La notion d'« animal nuisible », apparemment floue et objet de débats, est en fait encadrée par un arsenal réglementaire des plus stricts. Le statut de nuisible résulte de la nécessité de prévoir des moyens pour détruire, lorsqu'un trouble est constaté, une quantité d'animaux dans certaines espèces. Ces dispositions doivent s'inscrire dans les prescriptions des traités internationaux auxquels la France a adhéré (convention de Berne, directive du 2 avril 1979 sur la conservation des oiseaux sauvages).

La destruction peut intervenir par l'autorité administrative pour animal d'espèce non protégée causant un trouble ponctuel. Elle intervient par battue préfectorale conduite par un lieutenant de louveterie. La prescription de l'opération est strictement déterminée (date, lieu, nombre de participants, moyens employés). Ce type de battue n'est pas soumis à la police de la chasse. Elle se déroule sans consultation particulière des propriétaires des terrains. Le sanglier est le plus concerné.

La destruction d'animaux classés malfaisants ou nuisibles est un droit de protection conféré aux propriétaires mais encadré par l'administration. Le classement des animaux nuisibles s'effectue selon un classement à deux niveaux : national puis départemental. Dans le premier temps, le ministre chargé de la chasse établit une liste cadre d'animaux susceptibles d'être classés nuisibles. Cette liste nationale est pérenne. Elle comprend belette, fouine, martre, putois, lapin de garenne, renard, sanglier, ragondin, rat musqué, chien viverrin, raton laveur, vison d'Amérique, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, étourneau, geai des chênes, pigeon ramier. Au niveau départemental, le préfet détermine, parmi les espèces de la liste nationale, celles qu'il convient de classer nuisible localement, et ceci pour une année civile. Il y a donc une liste départementale chaque année.