Larousse agricole 2002Éd. 2002
L

lombric

Gros ver annélide de couleur rouge violacée, à tête brune et à extrémité postérieure aplatie en fer de lance, qui creuse des galeries dans le sol humide, contribuant à son aération et à sa fertilité, couramment appelé ver de terre (espèce Lumbriscus terrestris).

Le lombric se nourrit presque exclusivement de débris végétaux, qu'il prend à la surface du sol, entraîne en profondeur et ingère avec de la terre. Il rejette ensuite ses excréments à la surface ou dans des cavités du sol. En dix ans, la totalité de la couche humifère d'une prairie passe à travers le tube digestif de sa population de lombrics. La fragmentation des matières organiques dans l'appareil digestif du ver et leur malaxage avec de la terre permettent la formation d'agrégats stables. La fabrication de galeries verticales par les lombrics favorise la circulation de l'air et de l'eau dans le sol. De plus, les déjections de ces animaux sont beaucoup plus riches en potassium, en phosphore et en magnésium assimilables que la terre initiale, grâce à l'action de leurs enzymes digestives. Les lombrics ont ainsi une action très favorable sur l'évolution et la fertilité du sol.

Strebler/raynal

long bois

Sarment de vigne de l'année précédente, portant 10 à 15 yeux qui donneront des rameaux que l'on laisse sur la souche lors de la taille d'hiver.

Le long bois, qui peut être horizontal, oblique ou arqué, est attaché sur le fil de fer lors de la taille, alors que les rameaux qui en sont issus sont palissés au printemps.

Mazoyer

lophyre

Insecte hyménoptère, qui, à l'état larvaire, cause des dégâts dans les forêts de pin (genre Lophyrus).

Le lophyre du pin (Lophyrus pini) s'attaque surtout au pin sylvestre et aux pins situés dans des terrains très ensoleillés et sur des sols pauvres. Les femelles pondent sur les aiguilles, qui se recouvrent de fines pellicules d'œufs. Dès leur éclosion, les larves se nourrissent des aiguilles, provoquant la perte d'une année de végétation.

Le lophyre roux (Lophyrus rufus) sévit sur le pin weymouth et, surtout, dans les reboisements en pin noir. Il peut compromettre gravement le développement des jeunes plants.

Les lophyres sont, en général, rapidement détruits par divers parasites et prédateurs naturels. La lutte chimique est le plus souvent inutile.

Strebler/raynal

loque

Maladie bactérienne des abeilles qui se manifeste par la pourriture du couvain.

La loque américaine, ou maligne, due à Bacillus larvae atteint les larves operculées, qui deviennent gluantes, ce qui tue la colonie en quelques mois. La loque européenne, ou bénigne, due à B. alvei, à B. pluton et autres streptocoques, atteint les larves non operculées. Elle peut aussi entraîner la mort de la colonie.

On peut sauver une colonie d'abeille infectée par la loque en brûlant le couvain et la ruche et en transvasant par deux fois la colonie dans une nouvelle ruche. Le traitement et la prévention des loques aux antibiotiques sont également pratiqués.

Mazoyer

lotier corniculé

Légumineuse vivace à fleurs jaune vif, utilisée comme plante fourragère et pour la création de prairies (espèce Lotus corniculatus, famille des papilionacées).
SYN. : pied-de-poule.

Le lotier corniculé est une plante de 15 à 20 cm de haut. Il possède des feuilles composées de 3 ou 5 folioles ovales ou lancéolées ; ses fleurs sont groupées en petits capitules ombelliformes à long pédoncule. La pollinisation est assurée par les insectes.

Le lotier corniculé peut être coupé deux fois dans l'année de son semis. Sa productivité, plus faible que celle du trèfle violet, est du même ordre que celle d'un trèfle blanc S 100 en sols secs. De bonne valeur fourragère, il est utilisable pour la création de prairies artificielles ou temporaires de longue durée, en terrains secs et peu profonds, en lieu et place du trèfle blanc ou du trèfle violet. En France, il est cependant de moins en moins employé dans la création de prairies.

Roger-Estrade (A.)

lotier des marais

Légumineuse fourragère des sols humides et marécageux (espèce Lotus uliginosus, famille des papilionacées).

Le lotier des marais est parfois utilisé en association avec une fléole ou une fétuque des prés pour maintenir en culture les terres régulièrement inondées, les prairies tourbeuses et les landes humides. D'une valeur fourragère comparable à celle du lotier corniculé, il a une productivité beaucoup plus faible.

Roger-Estrade (A.)

lourdais

Race ovine des Pyrénées, à effectifs aujourd'hui réduits (2 000 brebis).

Bougler

lourdaise

Ancienne race bovine des Hautes-Pyrénées, à robe blanche ou froment clair.

La race fait aujourd'hui l'objet d'un programme de conservation.

Bougler

louvet, louvette

Couleur de la robe de certains chevaux, formée d'un mélange de poils noirs et roux.

Bougler/Gallouin

lumière

Terme générique exprimant qu'une certaine énergie radiative est présente dans le milieu, depuis l'UV jusqu'au rouge sombre (0,28 à 0,9 mm).

La lumière d'origine solaire peut provenir de l'atmosphère par diffusion sur les molécules de l'air, des surfaces (sol, végétation) par réflexion, ou même de la lune (réflexion de la lumière du soleil). Il est possible de mesurer cette énergie dans tout le spectre défini ci-dessus ou seulement pour des gammes de longueurs d'onde plus ou moins étroites. Pour les systèmes biologiques (photorécepteurs), la durée de réception de cette lumière joue un rôle souvent plus important que l'énergie reçue, à l'exception de la photosynthèse, qui utilise l'énergie des photons dans toute la gamme du rayonnement photosynthétiquement actif (PAR).

L'influence, sur la croissance et le développement, de la durée de lumière en alternance avec l'obscurité s'appelle le photopériodisme. Les jours courts (moins de durée de lumière) induisent pour certains arbres (bouleau, hêtre, érable) un arrêt de croissance alors que des jours plus longs provoquent un redémarrage de la végétation. La floraison est aussi dépendante de ce photopériodisme : le chrysanthème ne peut fleurir qu'en jours courts (plus de 9 h d'obscurité), et une interruption de la durée d'obscurité par de courtes périodes lumineuses de faible intensité empêche la floraison. Pour beaucoup de plantes à fleurs des régions tempérées (floraison en jours longs), l'apport de lumière artificielle facilite et avance la floraison. De nombreuses espèces se sont adaptées à des conditions de lumière forte (plantes héliophiles) ou faible (plantes d'ombre).