Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

adaptation

Modification évolutive des caractères morphologiques ou physiologiques des êtres vivants, en réponse aux variations des conditions de milieu.

Les adaptations individuelles, encore appelées accoutumances ou accommodations, sont réalisées passagèrement chez l'individu sans apport conscient de celui-ci : il les subit sans aucune participation volontaire. Ainsi, la vie dans les altitudes élevées exige une augmentation du nombre des globules rouges transporteurs d'oxygène et une accélération de la circulation sanguine, qui se font grâce aux mécanismes régulateurs physiologiques.

Les adaptations écologiques caractérisent un mode de vie donné et se retrouvent chez des plantes ou des animaux différents, mais menant un genre de vie identique. Selon le nombre et l'importance de ces adaptations, l'animal ou le végétal est plus ou moins bien adapté à une forme de vie définie. Les adaptations écologiques sont utiles, mais non indispensables ; les modifications qu'elles entraînent sont héréditaires, définitivement établies, et s'effectuent progressivement, par voie génétique. Les adaptations importantes, qui ont profondément transformé les êtres, ont nécessité de très longues périodes, de l'ordre de centaines de millions d'années.

BRUGÈRE

additif alimentaire

Molécule volontairement incorporée dans l'alimentation des animaux afin d'améliorer leurs performances ou de modifier les caractéristiques de l'aliment.

Les additifs sont utilisés pour prévenir l'apparition de certaines pathologies en élevage (anticoccidiens), augmenter la croissance des animaux ou améliorer la valorisation de la ration (antibiotiques et facteurs de croissance, enzymes et probiotiques), complémenter certaines rations en nutriments (vitamines, oligoéléments, minéraux, acides aminés et produits azotés), enfin modifier les caractéristiques technologiques de l'aliment (antioxydants, antimottants, colorants, gélifiants, substances apéritives, certains nutriments...).

L'utilisation de ces molécules est strictement réglementée dans l'Union européenne, selon le principe qu'une substance non autorisée est interdite (liste positive). Les substances utilisées doivent être efficaces du point de vue zootechnique (5 % de croissance supplémentaire) ou du point de vue de la prévention des pathologies. Elles ne doivent pas avoir d'effet défavorable sur la qualité des produits, et ne pas induire d'effet négatif sur la santé de l'animal ni chez l'homme qui consomme des produits animaux issus du traitement par ces substances. Dans le cas où ces substances ou leurs résidus dans les produits pourraient avoir des effets négatifs sur la santé de l'homme, on est amené à déterminer des limites maximales résiduelles (LMR) qui correspondent à la concentration maximale autorisée dans les produits animaux. En pratique, on détermine, pour une espèce animale donnée et un additif donné, la dose maximale quotidienne ingérée par l'animal et l'intervalle de temps (temps de retrait) entre la dernière administration du produit et l'obtention d'un produit animal. Le nombre de ces molécules aujourd'hui utilisées en élevage s'est fortement réduit depuis quelques années du fait des craintes associées à leur utilisation, en particulier dans le cas des antibiotiques facteurs de croissance (risques d'antibiorésistances chez l'homme ou l'animal).

SCHMIDELY

additivité

On dit qu'il y a additivité lorsque, pour un caractère quantitatif, l'hétérozygote est égal à la moyenne des deux homozygotes.

Bannerot

ADF

Abréviation pour acid detergent fiber.

L'ADF est la 2eétape (après la NDF, neutral detergent fiber) du dosage des constituants pariétaux des végétaux selon la méthode de Van Soest (chercheur à l'université de Cornell, aux États-Unis). Ce résidu insoluble à l'hydrolyse par un détergent acide est assimilé à la fraction ligno-cellulosique des glucides pariétaux des végétaux.

CHAPOUTOT/SCHMIDELY

adhérence

En machinisme, aptitude des organes de propulsion d'un véhicule automoteur à s'agripper fortement à la surface du sol qui les supporte, sous l'effet du poids qui leur est appliqué.

Une bonne adhérence permet un bon appui, indispensable pour transmettre intégralement la part de l'effort moteur destinée à assurer l'avancement du véhicule. Une mauvaise adhérence provoque au contraire un glissement plus ou moins important qui réduit l'effort effectivement transmis, et si l'adhérence devient inférieure à l'effort, le patinage se produit ; dans tous les cas, de l'énergie est alors gaspillée.Pour augmenter l'adhérence des organes moteurs d'un véhicule, il existe plusieurs remèdes pouvant être, le cas échéant, conjointement appliqués. Il faut :
accroître la surface d'adhérence en recourant à des roues plus larges et de plus grand diamètre, en jumelant ou en multipliant les roues motrices, ou en les remplaçant par des semi-chenilles ou des chenilles ;
si l'on utilise des pneumatiques, réduire la pression de gonflage, choisir des sculptures accrochant mieux le sol, adjoindre des organes métalliques jouant le rôle de crampons (chaînes d'adhérence, roues-squelettes, etc.) ;
renforcer la masse supportée par les organes moteurs en montant des masses d'alourdissement, en gonflant les pneumatiques à l'eau, en utilisant de préférence des outils portés ou, dans le cas d'outils traînés, en modifiant la position du crochet d'attelage de manière à reporter partiellement la charge sur l'essieu moteur ;
réduire le couple moteur à transmettre en choisissant une vitesse d'avancement plus rapide grâce à l'enclenchement d'une combinaison plus haute au niveau des transmissions, en déchargeant partiellement le véhicule traîné, en dételant les outils tractés, etc. ;
améliorer l'état du sol par l'interposition de corps divers, tels que fascines, madriers, plaques métalliques agrafables par emboîtement (palplanches), etc.

Roger-Estrade

adhésivité

Aptitude de la terre à coller aux outils.

L'adhésivité se manifeste dans les sols contenant un pourcentage d'argile ou de limons fins suffisant (elle n'apparaît pas dans les sols sableux), à partir d'un seuil de teneur en eau variable suivant la teneur en argile du matériau. Plus celle-ci est importante, plus le phénomène d'adhésivité est intense. Ce caractère est particulièrement gênant pour les opérations culturales en général et pour le travail du sol en particulier. Afin de limiter l'adhérence de la terre aux versoirs de charrues, certains fabricants proposent des dispositifs particuliers (versoirs à claire-voie, revêtements spéciaux...).

Roger-Estrade